Consécrations épiscopales de Mgr Richard Williamson et structuration postérieure du mouvement « Résistance »

Publié le 1 août 2025 par Florian Rouanet

⚔️ Gardien de la Tradition malgré Rome, depuis 1962 ? ⚔️

⁂ Arène ouverte
Après franchissement du Rubicon sacerdotal

Oyez lecteur sagace, d’ordinaire politiquement radical, sinon original, notre Monseigneur du jour, rappelé à Dieu en début d’année, laisse néanmoins sous nos yeux l’héritage d’une lignée insoumise.

Dès 2012, le britannique Mgr Richard Williamson, déjà frappé d’excommunication latæ sententiæ en 1988 par une fausse autorité — un évènement sans valeur aucune donc —, fut évincé de la FSSPX pour indocilité — révisionisme, anti-Ralliement moderniste —, ne se tut point et  échafauda, à rebours de Menzingen (?), une large chaîne d’évêques à l’international, affirmant sauver la Messe de toujours des brumes conciliabulaires.

Cette chronique en dresse le relevé intégral et cartographié, sans rien céder des données, ni des nuances qui en découleraient.

Certes, là où la FSSPX ménage ses sacres comme des reliques, ladite Résistance,
à l'instar des lignées Thuc, les distribue comme hosties au dimanche des Rameaux !

Antenna I.O. Vox Frequencia

☧ Sémantique utile

CONSÉCRATION : « Action de consacrer par certains rites à la Divinité… » — (Cnrtl)
ÉPISCOPAL : « Qui est propre à l’évêque » — (Cnrtl)

☩ École du Saint-Siège

🪢 Bandage terminologique pour l’obéissance envers un pontife légitime 🪢

En guise de citation-avertissement en préambule, ceci est à méditer pour tous ceux qui disent reconnaître un « pape douteux » tout en prétendant pouvoir lui désobéir.
En effet, comme avec le relativisme à Vatican II, s’il était possible qu’un Pape se trompe sur la foi et les mœurs, en ses magistères ordinaires et extraordinaires, alors la doctrine immuable changerait, au cours des siècles, et cela constituerait également une ruine de la foi, au nom du « saint contexte ».

— Sa Sainteté le Pape Léon XIII, lettre encyclique de Sapientiae christianae, à propos des principaux devoirs des chrétiens, datée du 10 janvier 1890 (Source TG — Catholique de toujours) :

31 – Quant à déterminer quelles doctrines sont renfermées dans cette révélation divine, c’est la mission de l’Eglise enseignante, à laquelle Dieu a confié la garde et l’interprétation de sa parole; dans l’Eglise, le docteur suprême est le Pontife Romain. L’union des esprits réclame donc, avec un parfait accord dans la même foi, une parfaite soumission et obéissance des volontés à l’Eglise et au pontife Romain, comme à Dieu lui-même.

32 – L’obéissance doit être parfaite, parce qu’elle appartient à l’essence de la foi, et elle a cela de commun avec la foi qu’elle ne peut pas être partagée. Bien plus, si elle n’est pas absolue et parfaite de tout point, elle peut porter encore le nom d’obéissance, mais elle n’a plus rien de commun avec elle. La tradition chrétienne attache un tel prix à cette perfection de l’obéissance, qu’elle en a toujours fait et en fait toujours le signe caractéristique auquel on peut reconnaître les catholiques.

C’est ce que saint Thomas d’Aquin explique d’une manière admirable dans le passage suivant :

33 –  » L’objet formel de la foi est la vérité première, en tant qu’elle est manifestée dans les Saintes Ecritures et dans la doctrine de l’Eglise, qui procèdent de la vérité première. Il suit de là que quiconque n’adhère pas, comme à une règle infaillible et divine, à la doctrine de l’Eglise, qui procède de la vérité première manifestée dans les Saintes Ecritures, n’a pas la foi habituelle, mais possède autrement que par la foi les choses qui sont de son domaine… Or, il est manifeste que celui qui adhère à la doctrine de l’Eglise comme à une règle infaillible donne son assentiment à tout ce que l’Eglise enseigne; autrement, si, parmi les choses que l’Eglise enseigne, il retient ce qui lui plaît et exclut ce qui ne lui plaît pas, il adhère à sa propre volonté et non à la doctrine de l’Eglise, en tant qu’elle est une règle infaillible. La foi de toute l’Église doit être Une, selon cette parole de saint Paul aux Corinthiens (I Cor., 1) : « Ayez tous un même langage et qu’il n’y ait pas de division parmi vous ». Or, cette unité ne saurait être sauvegardée qu’à la condition que les questions qui surgissent sur la foi soient résolues par celui qui préside à l’Eglise tout entière, et que sa sentence soit acceptée par elle avec fermeté. C’est pourquoi à l’autorité du Souverain Pontife seul il appartient de publier un nouveau symbole, comme de décerner toutes les autres choses qui regardent l’Eglise universelle « . 34 – Lorsqu’on trace les limites de l’obéissance due aux pasteurs des âmes et surtout au Pontife Romain, il ne faut pas penser qu’elles renferment seulement les dogmes auxquels l’intelligence doit adhérer et dont le rejet opiniâtre constitue le crime d’hérésie. Il ne suffirait même pas de donner un sincère et ferme assentiment aux doctrines qui, sans avoir été jamais définies par aucun jugement solennel de l’Eglise, sont cependant proposées à notre foi, par son magistère ordinaire et universel, comme étant divinement révélées, et qui, d’après le Concile du Vatican, doivent être crues de foi catholique et divine. Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner et guider par l’autorité des évêques, et surtout par celle du Siège Apostolique. Combien cela est raisonnable, il est facile de le démontrer. En effet, parmi les choses contenues dans les divins oracles, les unes se rapportent à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons, et les autres à l’homme lui-même et aux moyens d’arriver à cette béatitude. Il appartient de droit divin à l’Eglise et, dans l’Eglise, au Pontife Romain, de déterminer dans ces deux ordres ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire. Voilà pourquoi le Pontife doit pouvoir juger avec autorité de ce que renferme la parole de Dieu, décider quelles doctrines concordent avec elle et quelles doctrines y contredisent. De même, dans la sphère de la morale, c’est à lui de déterminer ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est nécessaire d’accomplir et d’éviter si l’on veut parvenir au salut éternel ; autrement, il ne pourrait être ni l’interprète infaillible de la parole de Dieu, ni le guide sûr de la vie humaine.

Σ Plan d’attaque par manche

1. 📜 I — Sacres & lignées (2015-2023)
2. 🏛️ II — La SAJM et son essaim
3. 🗺️ III — Cartographie du réseau
4. ⚖️ IV — Positions doctrinales & fractures
5. 🔮 V — Après le trépas du consécrateur

📜 I — Sacres & lignées (2015-2023)

• 19 mars 2015 – Nova Friburgo (Brésil) : sacre du français Jean-Michel Faure. Premier maillon de la « Résistance », ancien abbé présent aux débuts de la FSSPX. (Sodalitium)
• 19 mars 2016 – Nova Friburgo : sacre du bénédictin brésilien Dom Tomás d’Aquin (Miguel Ferreira da Costa). (IPFS)
• 11 mai 2017 – Vienna, Virginie (USA) : sacre du méxicain Gerardo Zendejas en présence de Mgr Faure et Dom Tomás. (Perth Catholic)
• 14 janvier 2021 – Angleterre (évènement discret) : sacre de l’italien (installé en Irlande) Giacomo Ballini, révélé publiquement en 2023. (Leon Kilat: The Tech Experiments)
• 14 février 2022 – Cork (Irlande) : sacre de Paul Morgan, ancien supérieur britannique de la FSSPX. (✠SELEISI)
• 15 août 2022 – Pologne : sacre du polonais Michał Stobnicki, premier évêque “résistant” en Europe centrale, se disant à sa manière « Non Una Cum » à titre « opinioniste ». (Rex)
• Fin 2023 – lieu non divulgué : reconsécration sub condicione de Mgr Carlo Maria Viganò. (Katholisch, Inside The Vatican)

À ces sacres s’ajoutent, comme co-consécration, un Mgr Williamson présent à Campos au Brésil, au nom de la FSSPX, avec le sacre de Licínio Rangel en 1991, en tant que remplacement de Mgr de Castro Mayer trépassé. Mais cela précède la fenêtre 2015-2023 et la chose se termina mal…

Du vivant même de Mgr Lefebvre, l’idée d’une succession apostolique « de rechange » germait déjà depuis les années 1970. Au final, Mgr Richard Williamson ne fit qu’enfourcher ce coursier. Alors, au nom de quoi la FSSPX se distingue-t-elle à outrance des lignées williamsoniennes, voire thuciennes ?

Voici un récapitulatif détaillé des sacres qu’il conféra ou dirigea :

🏛️ II — La SAJM et son essaim

Le 22 août 2016, Mgr Faure érige la Société sacerdotale des Apôtres de Jésus et Marie (SAJM) « afin de protéger le dépôt lefèbvrien contre la déliquescence conciliaire ». L’acte fondateur, publié dans un bulletin interne de la Résistance, reprend les canons du Code 1917 pour se doter d’une existence ad experimentum ; la maison-mère s’installe d’abord à Avrillé, puis au séminaire Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort de Morannes-sur-Sarthe.

Trente-six séminaristes au moins y ont déjà reçu la soutane, et neuf y furent ordonnés prêtres depuis 2015, la dernière ordination — datant de 24 juin 2023 — étant conférée par Mgr Zendejas en présence de Mgr Faure et… du fondateur octogénaire venu bénir l’autel ! (cathinfo.com, apotresdejesusetdemarie.fr, Scribd)

Aux côtés de la SAJM gravitent essentiellement :

• les Dominicains d’Avrillé, pédagogues attitrés du séminaire ;
• le Monastère Santa Cruz de Dom Tomás, foyer brésilien ;
• les missionnaires asiatiques du Père François Chazal.

Ainsi ce n’est pas une structure regroupant tous les évêques ou initiatives fidèles à Mgr Williamson, l’organisation semble être plus « anarchique » dans cette lignée.

Mais ces foyers partagent une même origine proche et un même axiome : reconnaître le « pontife moderniste », mais prétendre pouvoir résister à ses dites réformes.

🗺️ III — Cartographie du réseau

Abondance de mitres ne nuit point lorsqu’on souhaite sauver la Tradition de l'Église

• Europe occidentale : concentre le trio Faure–Morgan–Ballini : la Loire et l’Anjou hébergent le séminaire ; Londres, l’Irlande rurale et la Bretagne anglaise voient Mgr Morgan célébrer confirmations, tandis que Mgr Ballini se place jusque dans les périphéries (son incursion en Australie en septembre 2024 valut une sévère mise-en-garde de l’archevêque-clown de Perth) — Perth Catholic.
  La Pologne profite de l’implantation pionnière de Mgr Stobnicki ; l’Espagne, l’Italie et la Suisse cependant, ne reçoivent que des visites tournantes.
• Amériques : Mgr Zendejas sillonne le Texas, la Floride et le Littoral à l’est ; il dessert aussi le Mexique intérieur. Mgr Faure, natif de Buenos Aires, poursuit encore sa « chevauchée pastorale » en Argentine et Colombie, relayé au Brésil par son proche acolyte Dom Tomás.
• Asie-Océanie-Afrique : cela demeure un désert confirmatif. L’abbé Chazal multiplie les tournées Philippines-Corée, sans évêque résident. En Afrique, la Résistance ne dispose que de contacts sporadiques au Gabon et en RSA.

Dans le chapitre prochain, nous allons voir un cas de frontière poreuse entre lignées Williamson-Lefebvre et Thuc :

Mgr Neal Webster († 2024), Résistance, a été consacré évêque le 15 novembre 2007, Knoxville TN, par Mgr Francis Slupski (lignée Thuc : Thuc → des Lauriers → McKenna → Slupski → Webster). Cathinfo

⚖️ IV — Positions doctrinales & fractures

Des premiers principes énoncés avec l’état de nécessité… :

« Le devoir premier est de sauvegarder l’intégrité de la Foi, fût-ce au prix d’une désobéissance apparente »
— Mgr Richard Williamson, Eleison Comments CDXV (27 juin 2015).

« …Je pense que c’est mon devoir de donner les moyens de faire ce que j’appellerais cette opération survie, opération survie de la Tradition. Aujourd’hui, cette journée, c’est l’opération survie ; et si j’avais continué les accords que nous avions signés, j’aurais fait l’opération suicide. Alors il n’y a pas de choix : nous devons survivre. »
— Mgr Marcel Lefebvre, Sermon des consécrations épiscopales, Écône, 30 juin 1988.

« Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie, ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre Foi catholique clairement exprimée et professée par le Magistère de l’Église depuis dix-neuf siècles.»
— Mgr Marcel Lefebvre, Déclaration du 21 novembre 1974

Et, ces prélats, professent la ligne R&R (Recognize & Resist) : ils citent a priori le « pape en carton » au canon de la messe (una cum), tout en réfutant la substance de Vatican II. Leur principale divergence jaillit en 2020 : un des deux abbés Pfeiffer, Joseph, jugeant Williamson probablement trop indulgent, se fit sacrer par le « sédévacantiste » Neal Webster dans le Kentucky (Novus Ordo Watch).
Depuis lors, la « Marian Corps Resistance » de Mgr Pfeiffer navigue hors du giron SAJM, professe aussi ledit Non una cum.

Pendant ce temps, la rupture est consommée et l’écart avec la FSSPX se creuse davantage, avec la lettre des trois évêques — s’opposant à la « diplomatie » des années 2010 menée par Mgr Fellay — en guise d’assise ancienne :

— Lettre des trois Évêques (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais et de Galarreta) au Conseil général de la FSSPX, le 7 avril 2012 (La Sapinière, relayé par l’abbé Rioult) :

« Par cette lettre les trois évêques de la FSSPX qui ne font pas partie du Conseil Général souhaitent lui faire savoir, avec tout le respect qui convient, l’unanimité de leur opposition formelle à tout accord semblable. »

« …depuis Vatican II les autorités officielles de l’Église [???] se sont séparées de la vérité catholique, et aujourd’hui elles se montrent tout aussi déterminées que toujours de rester fidèles à la doctrine et pratique Conciliaires. »

« Plus on analyse les documents de Vatican II et leur interprétation par les autorités de l’Église, et plus on se rend compte qu’il ne s’agit ni d’erreurs superficielles ni de quelques erreurs particulières comme l’œcuménisme, la liberté religieuse, la collégialité, mais plutôt d’une perversion totale de l’esprit, de toute une philosophie nouvelle fondée sur le subjectivisme… C’est très grave ! Une perversion totale !… C’est vraiment effrayant. »
Citation de Mgr Marcel Lefebvre rapportée par la lettre.

« C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. Comment peut-on croire qu’un accord pratique puisse arranger un tel problème ? »

« Voilà pourquoi les autorités romaines peuvent tolérer que la Fraternité continue d’enseigner la doctrine catholique, mais ils ne supporteront absolument pas qu’elle condamne la doctrine conciliaire. Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. »

« Un grand champ d’apostolat peut-être, mais dans l’ambiguïté, et en suivant deux directions opposées à la fois, ce qui aurait fini par nous pourrir. »
Rappel des propos de Mgr Lefebvre en 1988.

« Nous devons absolument convaincre nos gens qu’il ne s’agit que d’une manœuvre, qu’il est dangereux de se mettre entre les mains des évêques conciliaires et de la Rome moderniste… Si nous luttons depuis 20 ans pour résister [???] aux erreurs conciliaires, ce n’était pas pour nous mettre maintenant entre les mains de ceux qui professent ces erreurs. »

« Monseigneur, messieurs les abbés, veuillez faire attention, vous conduisez la Fraternité à un point où elle ne pourra plus rebrousser chemin, à une profonde division sans retour et, si vous aboutissez à un tel accord, à des puissantes influences destructrices qu’elle ne supportera point. »

🔮 V — Après le trépas du consécrateur

Mgr Richard N. Williamson s’est éteint le 29 janvier 2025 à Margate, des suites d’une hémorragie cérébrale ; il avait quatre-vingt-quatre ans (Detroit Catholic). Mais fort de ses sacres, sa disparition, loin d’achever la mouvance, l’a contrainte à une sorte de « collégiale réorganisation » :

• Mgr Faure, doyen, préside la SAJM et tient la barre héritée ;
• Mgr Zendejas hérite du Nouveau Monde ;
• Mgr Morgan renoue la tradition sur le sol anglais et français ;
• Mgr Ballini, discret mais mobile, garnit les brèches d’Europe occidentale ;
• Mgr Stobnicki s’enracine à l’Est ;
• Dom Tomás conserve son rôle d’ermite-vigie au Brésil.

Nota bene : Ce dispositif compte désormais au moins six évêques actifs pour environ une soixantaine/centaine de prêtres dispersés — un ratio inédit dans le paysage traditionaliste.

Le temps nous dira si, cette constellation fidèle à Mgr Williamson, restera cohésive ou se fragmentera sous la pression des égo, de la doctrine ou des anathèmes.

🛎 Sentence par KO

Sacres en cascade pour une diaspora éparse : ni ralliée, ni famélique

Une pléthore de fidèles se retrouvent désormais sous la houlette d’Excellences et pères, exclus du giron romain moderniste (et même de la FSSPX), mais fermement décidés à préserver le Missel de 1962.

Il n’est pas impossible que, ce manque de structuration, en cas de périodes difficiles, évoluent vers des formes plus claires et limpides en matière de doctrine, ainsi nous espérons et prions pour que ses clercs se rapprochent, dans le temps, des autres évêques du Tradiland lato sensu, tels que ceux amis de la CMRI.

Enfin, souffrez que nous envoyons cette sentence : La Tradition n’est point un musée, mais se doit d’être la sève même de l’Église.

Ces évêques-là, ne se comptent pas sur les doigts d’une main conciliabulaire... !

📚 Pour approfondir

• Mgr Faure, Déclaration sur la fondation de la SAJM, 22 août 2016.
• Interview « Per Mariam ad Iesum » – Mgr Michał Stobnicki (juin 2024)
• Telegram : Intégralisme organique — https://t.me/francenatio

La Rédaction

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