« Je manquerais à la haute idée que je me fais de l’Ordre, si je chantais ici les louanges des dictatures. Elles ne peuvent être regardées que comme le remède très pénible d’un mal très profond. (...) Il est aisé de reprocher à Richelieu et à Louis XIV d’avoir ôté à la noblesse son importance sociale, mais il faut reconnaître qu’elle n’avait donnée avant eux aucun signe de maturité politique : le pouvoir royal a seulement dompté des brouillons. »
Abel Bonnard, in « Les modérés».
« La politie (vraie démocratie) n’est envisageable qu’à deux conditions sine qua non : il est nécessaire, primo, que le nombre des citoyens soit relativement restreint, sinon l’on est obligé de passer par des mandataires et la politie se corrompt d’elle-même en démagogie ; secundo, et il s’agit de la condition la plus indispensable, que les citoyens possèdent un minimum d’intelligence pratique (prudence) et soient suffisamment vertueux (justes), sans quoi l’on sombre irrémédiablement dans la démocratie. »
Louis Le Carpentier, in Catholique et fasciste toujours
« Vous préféreriez que les faits de l’hérédité n’existassent pas, que le sang des hommes et le sol du pays n’agissent point, que les espèces s’accordassent et que les frontières disparussent. Que valent vos préférences contre les nécessités ? » (...).
« Je ne crains jamais d’insister sur l’union de l’idée socialiste et de l’idée nationaliste (…) (et j'insiste sur) la puissance convergente de ces deux principes (…) Nationalisme engendre nécessairement socialisme. »
Maurice Barrès, in Scènes et doctrines du nationalisme.
« Armin Mohler, qui avait en plus une sympathie évidente pour son objet d’études voyait ainsi dans la Révolution conservatrice la forme allemande de la véritable alternative à l’idéologie libérale et progressiste issue de la Révolution de 1789. Mais il a aussi démontré que la Révolution conservatrice était très différente du conservatisme réactionnaire classique soucieux uniquement de perpétrer l’ordre établi, peu politique, gestionnaire, souvent médiocre, cupide et jaloux de ses prébendes. (...) N’oublions pas que la Révolution conservatrice est d’abord une idéologie qui se propose de restaurer la tradition puisqu’il ne peut y avoir de bonne modernité sans enracinement dans la tradition. ».
David Veysseyre, in La révolution conservatrice allemande : un mouvement oublié de l’histoire des idées (Écrits de Paris, janvier 2016).
« Efforçons-nous discrètement mais fermement, de porter le jugement que nous avons à porter sur la situation, dans la lumière de la très sainte Foi. Efforçons-nous, avec intrépidité, avec courage, avec simplicité, et en allant jusqu’au bout de nous-mêmes, jusqu’au bout de nos forces, ‘usque ad mortem’ si le Bon Dieu nous le demande, de joindre le témoignage de l’action à la profondeur de la conviction »
R.P. Guérard des Lauriers en l’église St-Nicolas-du-Chardonnet,
le 17 juillet 1977
« Quel autre dessein Hésiode conçut-il, selon nous, sinon d’exhorter les jeunes gens à la vertu, quand il composa les vers que tout le monde chante, où il dit qu’elle est âpre au début, difficile à pratiquer, et constamment pleine de sueur et de peine, le route escarpée qui mène à la vertu ? (...) Pour tout autre poète qui a célébré la vertu en des termes analogues, recevons ses paroles, en considérant qu’elles vont dans le même sens que nous ! »
Saint Basile de Césarée, in « Aux jeunes gens. Comment tirer profit de la littérature grecque ».
« Partout où les noms de César, de Gaius, de Trajan et de Virgile, partout où les noms de Moïse et de saint Paul, partout où les noms d’Aristote, de Platon et d’Euclide ont eu une signification et une autorité simultanées, là est l’Europe. Toute race et toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise, quant à l’esprit, à la discipline des Grecs, est absolument européenne. »
Paul Valéry, in La crise de l’esprit européen
(Conférence donnée à l’Université de Zurich en 1924, La crise de l’esprit)
« C’est une réflexion que je fais en passant à propos des humanités, que les humanités sont, en quelque sorte, immortelles. Virgile n’a pas « bronché », Homère tient toujours debout, Ovide, Lucrèce, César, tous ces grands auteurs sont immuables. On ne conçoit pas qu’on puisse les modifier en quoi que ce soit, ni dans l’ordre de l’entendement, ni même dans l’ordre de la sensibilité. »
Léon Daudet, in Défense des Humanités Gréco-Latines,
discours prononcé à la Chambre des Députés le 27 juin 1922
« L’humanité n’apparaît pas comme un tout uniforme composé d’individus rigoureusement identiques; à côté de certaines caractéristiques communes à tous les êtres humains, et d’autres propres à chaque individu, apparaissent des caractéristiques communes à une certaine fraction de l’humanité.
Outre la division de l’humanité en sexes et en « classes d’âge », et à côté de la division en classes qui est d’ordre économique, existe une autre séparation qui est d’ordre linguistique, racial et territorial, la séparation en ethnies. »
François Fontan, in Ethnisme, vers un nationalisme humaniste
« Chaque partie aime naturellement le bien commun davantage que son bien propre particulier. Cela se manifeste pratiquement: chaque partie a en effet une inclination principale pour l’action commune en vue de l’utilité du tout » (…)
« Toute partie est ordonnée au tout, comme l’imparfait au parfait. Et c’est pourquoi toute partie est naturellement en vue du tout. S’il est nécessaire au salut du corps humain tout entier de couper un membre, par exemple parce qu’il est infecté et infecterait les autres, on le fait à juste titre. »
Saint Thomas d’Aquin, in Somme théologique
« Le peuple, ce n’est pas n’importe quel troupeau, mais la cohésion d’un certain nombre d’hommes, associée par l’adhésion commune à un droit donné et par la recherche d’un bien commun. »
Cicéron, in « De la République».
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