• Contre les Pie VI et VII, de Pistoie à ladite Petite église : deux (viles) résistances historiques à l’unité Pontificale



    « Synode » fébronien, excès vendéen, gallicanisme anarchique et proximité avec le démocratisme Vatican II au tournant des Lumières

  • ✨ Collégialité subversive et refus de la juridiction de Papes légitimes ✨

    ⁂ Arène schismatique

    Ô lecteur averti, gourdin en main, voici qu’il faut s’aventurer dans les ruelles enténébrées où l’insubordination se drape des atours de la « réforme ecclésiale ».

    Des collines toscanes où un Mgr Ricci ourdit son synode de dissension pré-révolutionnaire, jusqu’aux bocages vendéens où la Petite Église se barricade dans son refus de Pie VII, c’est un même venin qui serpente.

    Le poison gallican s’y distille, réactivant les vieux rêves de cléricalisme provincial, d’autorité répartie, « d’Église nationale ».

    Mais d’ordinaire, il n’est point d’autel sans pierre angulaire, point d’autorité catholique sans l’axe romain historique.

    Soyons contre cette « collegialité démocratique », de nos jours, issue de Vatican II, mais également contre la conception de Pape diminuée ou illégitime lorsqu’Il est bien au contraire !

    🎙️ 𝔄ntenna I.O. Vox Frequencia

    Résumé sur deux foyers schismatiques du XVIIIᵉ-XIXᵉ siècle 
    et fiefs d'un gallicanisme réfractaire au Siège romain

    ☧ Sémantique qui cogne

    GALLICANISME, subst. masc. Doctrine ecclésiastique affirmant l’autorité du concile sur le Pape et défendant les libertés de l’Église de France contre Rome.

    FÉBRONIANISME, subst. masc. Système à prétention théologique et politique, rejetant la primauté pontificale et la juridiction de l’Église sur la Cité, favorable à une réforme conciliariste.

    PRIMAUTÉ DE JURIDICTION, subst. fém. Doctrine selon laquelle le Pape possède une autorité suprême, pleine, ordinaire et immédiate sur l’ensemble de l’Église. (Magistère catholique)

    ☩ Ancienne leçon éprouvée

    « S’il reste encore des sectateurs obstinés du synode, ils ne pourront plus, fauteurs de nouveaux troubles, tirer à leur parti, sur des ressemblances purement verbales des écoles théologiques, qui, sous des mots semblables, attestent qu’elles n’ont pas la même pensée, ni les associer injustement à leur juste condamnation. D’autres, qui, par inconscience et simple préjugé, gardent encore une trop bonne idée du synode, ne pourront se plaindre, puisque la condamnation ne tombe que sur des erreurs, dont eux-mêmes se déclarent fort éloignés. »
    — Pie VI, Bulle « Auctorem fidei » (1794), Préface. La Porte Latine (La Porte Latine)

    « Par conséquent, où est Pierre, se trouve l’Église : où est l’Église, la mort n’est plus, mais la vie éternelle. »
    — Saint Ambroise de Milan, Commentaire sur le Psaume 40 (§ 30), trad. citée. France Catholique (France Catholique)


    « Art. Ier. La religion catholique, apostolique et romaine, sera librement exercée en France. Son culte sera public, en se conformant aux règlements de police que le Gouvernement jugera nécessaires pour la tranquillité publique. »
    — Convention du 26 messidor an IX (15 juillet 1801), Concordat entre Pie VII et le Gouvernement français, art. Ier. Fondation Napoléon (Napoléon)

    « Art. XVI. Sa Sainteté reconnaît dans le premier Consul de la République française, les mêmes droits et prérogatives dont jouissait près d’elle l’ancien gouvernement. »
    — Convention du 26 messidor an IX (15 juillet 1801), Concordat entre Pie VII et le Gouvernement français, art. XVI. Fondation Napoléon (Napoléon)

    Σ Plan par manche

    • 🌪 I. Pistoie ou la pastorale de l’égarement
    • ⚔️ II. Auctorem fidei : le glaive de la vérité romaine
    • 🏛 III. Vatican I : l’affirmation dogmatique
    • 🔔 IV. La Petite Église ou l’obstination de l’écart
    • 🌐 V. Synthèse doctrinale : verticalité contre « démocratisme ecclésial »
    Deux époques pour une même farce : la collégialité de bazar. Une chrétienté en slibard, récitant le Credo en murmurant "ni Pape, ni maître", tels des syndicalistes de sacristie !

    🌪 I. Pistoie ou la pastorale de l’égarement

    Ledit Synode de Pistoie fut le théâtre d’une effervescence où les aspirations gallicanes trouvèrent une terre d’accueil fertile et radicale. Nous sommes en 1786, au cœur de la Toscane éclairée par les feux parfois funestes du rationalisme des Lumières. Mgr Scipione de Ricci, disciple du fébronianisme, convoqua ce dit synode diocésain pour mettre à exécution un vaste programme de réforme.

    L’esprit du temps, que l’on disait alors scientifique et progressiste, imbiba profondément les décrets du synode. L’égalitarisme s’y insinua sous la forme d’un vote identique entre prêtres et évêques ; l’autorité pontificale y fut reléguée à un vague rôle de coordination ; les indulgences, la liturgie latine, les confréries pieuses furent traitées avec mépris. C’était là un programme à peine déguisé de protestantisation interne, un luthéranisme en dentelles italiennes.

    Mais l’arrogance de Pistoie fut sa perte. Par ses 85 propositions en bonne partie condamnables, elle livra son âme au scalpel de l’orthodoxie. Le pontificat de Pie VI, ferme dans la tempête révolutionnaire, allait bientôt faire retentir l’anathème.

    Le « Synode de Pistoie » (18-28 septembre 1786)
    Repères Contenu
    Contexte civil Toscane « josephinienne » du grand-duc Léopold, imprégnée de fébronianisme et d’esprit des Lumières.
    Présidence Mgr Scipione de’ Ricci, évêque de Pistoie-Prato.
    Participants 233 prêtres séculiers, 13 réguliers ; quasi absence d’évêques voisins.
    Principaux décrets – Égalité de vote prêtres/évêques en synode ;– Négation du pouvoir pontifical immédiat ;– Vernacularisation liturgique et réduction des autels ;– Suspicion envers indulgences, confréries, ordres religieux.Ces points s’enracinent dans le gallicanisme, le jansénisme pastoral et le fébronianisme.

    Les 85 propositions furent examinées puis condamnées solennellement par la bulle Auctorem fidei de Pie VI (28 août 1794). (newadvent.org)

    Voyez donc, les points communs avec Vatican II en termes de doctrine,
    avec la subversion romaine en moins, le gallicanisme à l'italienne en plus !

    ⚔️ II. Auctorem fidei : le glaive de la vérité romaine

    Par la bulle Auctorem fidei du 28 août 1794, Pie VI s’élève contre l’éclatement orchestré à Pistoie. Ce texte n’est point un simple décret disciplinaire : il est un acte magistral, un rempart contre la division. Chaque article y est disséqué avec précision, et chaque erreur frappée de sa juste réprobation.

    Le pontife condamne notamment l’idée que le pouvoir épiscopal ne doive rien au Pontife romain, et fustige l’esprit de synodalité autonome, séparé de Pierre. La vision du Pape comme simple ministre, élu ou ratifié par l’épiscopat, est dénoncée comme hérétique. Par cette bulle, Pie VI ne corrige pas seulement une erreur locale : il coupe net les velléités de rébellion hiérarchique qui, déjà, anticipaient les illusions « conciliaires » de ce temps.

    L’attaque contre Pistoie n’est pas une « controverse universitaire » : c’est la préservation même de l’unité catholique. La bulle réaffirme que la juridiction du Pontife est suprême, pleine, immédiate et ordinaire sur tous les fidèles, prélats compris ; qu’elle n’est déléguée par aucune assemblée humaine, mais provient du Christ-Tête. (newadvent.org)

    🏛 III. Vatican I : l’affirmation dogmatique

    En 1870, le Concile du Vatican, dans sa constitution Pastor aeternus, vient sceller dans le marbre les vérités déjà défendues par Pie VI. La primauté du Pape est proclamée comme vérité de foi, de même que son infaillibilité lorsqu’il parle ex cathedra. Il ne s’agit pas d’une innovation, mais d’un acte confirmatif : l’Église romaine reconnaît comme doctrine révélée ce qu’elle avait toujours cru.

    Face aux défis du temps, aux États hostiles, aux infiltrations d’un faux œcuménisme avant l’heure, ce Concile est la référence ultime. Il rappelle que le successeur de Pierre n’est pas seulement un arbitre ou un héraut parmi d’autres, mais la clef de voûte du Corps mystique du Christ. Cette verticalité de commandement, loin d’étouffer les Églises locales, les protège des ingérences et de l’effritement anarchique de toute sorte.

    Vatican I est ainsi un remède à l’utopie conciliaire gallicane

    🔔 IV. La Petite Église ou l’obstination de l’écart

    En effet, les vendéens, dans leur zèle anti-révolutionnaire,
    ont ici commis un excès inverse !

    Née en réaction au Concordat de 1801 entre Pie VII et Napoléon, en raison de pression officielement, la Petite Église regroupe des évêques et fidèles refusant de reconnaître la réorganisation territoriale imposée par Rome. À leurs yeux, la démission imposée aux évêques serait une « trahison de la continuité apostolique ». Mais leur refus prend une forme paradoxale : c’est en contestant l’autorité du Pontife véritable qu’ils prétendent défendre celle de l’épiscopat.

    Ce schisme de fait, concentré en France, adopte la posture du conservatisme blessé. On se proclame fidèle à la liturgie ancienne, aux évêques non démissionnaires, à la foi d’Ancien Régime. Mais derrière cette posture, c’est la même erreur qui affleure : croire que l’unité se fonde dans la conservation locale, et non dans l’obéissance romaine.

    Comme les pistoyens, les membres de la Petite Église subordonnent la juridiction pontificale au « consentement » des évêques ou des fidèles. La verticalité est inversée ; la Tradition devient prétexte à l’insubordination.

    La Petite Église anticoncordataire
    Chronologie Faits saillants
    15 juillet 1801 Concordat Napoléon – Pie VII. Le bref Tam multa impose la démission de tous les évêques français, afin de réorganiser les diocèses.
    1802-1803 Refus catégorique de 36 prélats, puis de milliers de fidèles : naissance de la Petite Église.
    Motivation Fidélité à l’« ancienne hiérarchie », imprégnation gallicane, méfiance envers un pape jugé prisonnier du pouvoir civil.
    Évolution Jusqu’à 100 000 adeptes, déclin rapide après 1829 ; derniers groupes réintégrés (1911).

    La Petite Église partage avec Pistoie le même schéma idéologique : l’autorité pontificale serait conditionnée par le consentement de l’épiscopat ou de la nation, ce qui va plus loin qu’un lefebvrisme strict. (encyclopedia.com, britannica.com)

    La réaction de Pie VII
    Date Document Impact principal
    15 août 1801 Bref Tam multa Demande la démission de tous les évêques de l’Ancien Régime.
    29 nov. 1801 Bulle Qui Christi Domini Supprime les anciens diocèses et retire toute juridiction aux non-démissionnaires.
    23 déc. 1801 Mémoire des Treize Justifie le refus des évêques anticoncordataires.
    29 avril 1814 Bref Post tam diuturnas Condamne la liberté des cultes dans la constitution sénatoriale.

    🌐 V. Synthèse doctrinale : verticalité contre démocratisme ecclésial

    L’Église n’est point cette assemblée d’égalitaires en quête de compromis ; Elle est monarchique, une, sainte, apostolique. Elle est le Corps mystique du Christ, dont Pierre est la tête visible. Toute tentative d’inverser cet ordre, que ce soit au nom de la tradition locale ou de l’inspiration synodale, mène au schisme. L’histoire de Pistoie et de la Petite Église en est la preuve par le fait.

    Les textes du Magistère – Auctorem fidei, Pastor aeternus, les brefs de Pie VII – convergent pour rappeler cette loi d’airain : nul ne peut se dire catholique tout en récusant l’autorité immédiate du successeur de Pierre. La subsidiarité ecclésiale n’a de sens que sub Petro.

    C’est pourquoi les dérives de type « synodale bergogllienne », collégialité Vatican II, et même un certain sédévacantisme acéphal/vagus, si prisées ici ou là de nos jours, doivent être relues à la lumière de ces épisodes. La Tradition ne consiste pas à empiler les résistances, mais à transmettre le dépôt dans l’obéissance présumée ou effective à Pierre. Voilà l’enseignement pérenne de ces deux crises.

    🛎 Conclusion par KO

    À l’instar du glaive de l’archange chassant les faux prophètes du temple, le magistère de Pie VI, relayé par Vatican I, tranche net les velléités gallicanes, qu’elles viennent de Pistoie ou de la Petite Église.

    Ce que l’histoire donne à contempler, c’est le récit de l’échec répété des insoumis à inverser l’axe du pouvoir sacré. Car, hors cadre de crise aggravée, de vacance prolongée et objective du Saint-Siège, là où Pierre est, là est l’Église.

    Il y faut une fidélité sans ombre, et une adhésion totale à la hiérarchie voulue par le Christ. Le reste n’est que psalmodie et mirage sous apparence pastorale.

    Catholiques malgré Rome ? Pourquoi pas, dans l’absolu, mais quand cette dernière a vraiment fait défection ! En effet, il ne faut pas être « Sede vacante » lorsque le siège est « plein » (sédé-pleinisme), occupé légitimement, pourvu !

    La Rédaction


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