Sacres épiscopaux dans la FSSPX ? Rumeurs, exclusivités, arguments et réalités en 2025-2026

Publié le 30 juillet 2025 par Florian Rouanet

Un survol des enjeux depuis le trépas de Mgr Tissier de Mallerais en 2024

⁂ Arène du sacre d’autorité

Ô lecteur sagace, devant l’aire houleuse où s’entre-choquent prudence canonique et hardiesse militante, nous battons la remontrance : la Fraternité Saint-Pie X, privée d’un évêque-pilier, se demande encore s’il faut, derechef, braver la Rome moderniste et sacrer au grand jour.

Pourtant, comme avec l’énigme de Campos — remplacement brésilien de Mgr Castro Mayer —, ou précédemment Mgr Lefebvre en 1988, la même question des lignées épiscopales fidèles à Mgr Lefebvre, le pouvoir de confirmer et d’ordonner des prêtres se fait nécessaire, au regard des 2 évêques restant, lesquels sont de moins en moins en bonne forme — et cela n’est point leur faire injure !

De surcroît, là tout de suite : des abbés de districts — italien et français en pointe, contre la molle et progressite Europe centrale ! — à l’abbé Pagliarani à Menzingen, tous semblent déterminés, et pourtant, ces sacres ne semblent point pointer le bout de leurs nez — pis, la politique du spectre diplomatique de Mgr Fellay des années 2010 hante, et la crainte d’une « ex-communication » moderniste, suivie d’une fuite de fidèles, existe bel et bien dans ces rangs.

Cependant, ce que nous offrons d’inédit ci-dessous sont davantage que de vulgaires bruits de couloir (Mgr de Galarreta, Mgr Faure, père Guillaume Hecquard, un ami et fidèle bien renseigné, etc.), car nous scrutons au plus près les divers sons de cloches qui nous parviennent à ce sujet, et ce, depuis une année au moins !

L’heure est au recueillement oui, mais aussi au vacarme des clochers ; et la plume, elle, se fera lame.

Florian Rouanet.

✨ Sacres sans "validation moderniste" ou statu quo suicidaire ?! ✨

Antenna I.O. Vox Frequencia

☧ Lexique ecclésiologique

SACRE

Définition : Le sacre est la cérémonie religieuse par laquelle l’Église confère à une personne — roi, empereur ou évêque — un caractère sacré et une autorité de droit divin, souvent par onction, imposition des mains et rites liturgiques solennels.
Lien CNRTL : https://www.cnrtl.fr/definition/sacre

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EXCOMMUNICATION

Définition : Peine canonique la plus grave, consistant à retrancher un fidèle de la communion de l’Église, privation de sacrements et exclusion des biens spirituels, soit excommunication majeure, soit mineure, selon la nature de l’interdit .
Lien CNRTL : https://www.cnrtl.fr/definition/Excommunication

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CONFIRMATION

Définition religieuse : Dans l’Église catholique, sacrement de l’initiation chrétienne, administré habituellement par un évêque ou son délégataire (vicaire général, vicaire épiscopal), consistant en imposition des mains, onction du saint‑chrême, et parfois un souffle symbolique, en vue de fortifier le baptisé dans la foi reçue au baptême.
Lien CNRTL : https://www.cnrtl.fr/definition/confirmation

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ÉPISCOPAL / ÉPISCOPAT

Épiscopal (adj.) : Relatif à l’évêque ou au collège des évêques : dignité, fonction, ornements, ou juridiction épiscopale ; p. ex. « ornement épiscopal », « juridiction épiscopale ».
Épiscopat (subst. m.) : Dignité et charge de l’évêque, ou corps des évêques d’une Église locale ou universelle : synonyme de collège épiscopal.

• Épiscopal : https://www.cnrtl.fr/definition/épiscopal
• Épiscopat : https://cnrtl.fr/definition/épiscopat

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LIGNÉE

Définition : Ensemble des descendants ou ancêtres d’une personne, au sens biologique ou symbolique ; dans le contexte ecclésial, désigne la continuité apostolique et le maintien d’une lignée fidèle à tel ou tel fondateur spirituel (comme Mgr Lefebvre).
Lien CNRTL : https://www.cnrtl.fr/definition/lignée

☩ Ancienne école

« Que le pape peut de droit divin se réserver cette nomination des évêques, comme, de fait, il le fait, cela est clair. Mais l’exercice de cette capacité est de droit ecclésiastique. C’est-à-dire la désignation des évêques et leur institution canonique n’ont pas été déterminées par Jésus-Christ comme dépendantes nécessairement du pouvoir du pape. Mais le pape, à cause surtout de l’importance de la matière, peut, de droit divin, se réserver cette nomination. Donc, ce n’est pas parce qu’il se réserve cet objet qu’il devient en sa matière de droit divin. L’exercice de cette capacité est, nous le répétons, de droit ecclésiastique ; il tombe ainsi dans le domaine de l’obéissance qui comporte les obligations ou les exceptions concomitantes (…). De plus, il est certain historiquement que la désignation des évêques pour les églises locales n’a pas toujours été, loin de cela, l’apanage du pape (…). » (NDLR.)

— Abbé Louis Coache, La Légitimité des sacres en notre temps d’hérésie universelle en dehors de l’accord de Rome, Le Moulin du Pin, 1991, 53290 Beaumont Pied-de-Bœuf, p. 3 (Le Sel de la Terre).

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« Et le *Père Épiney m’a dit personnellement tant de fois qu’après la consécration de 1988, Mgr Lefebvre ne mentionnait plus le nom de Jean-Paul II dans le canon de la Messe. Donc, vous voyez, je ne mens pas à ce sujet. Je n’ai aucune raison de croire que le Père Epinay ait menti là-dessus, et c’est ce qu’il m’a dit à plusieurs reprises.
Je crois donc qu’à la fin de sa vie, Mgr Lefebvre, une fois qu’il avait finalement pris la décision de consacrer les quatre évêques, avait une position bien plus claire qu’auparavant, et je ne crois pas qu’aujourd’hui, il aurait pu reconnaître quelqu’un comme François en tant que vicaire de notre Seigneur Jésus-Christ. »

— Mgr Pierre Roy, Entretien avec Controvérsia Católica (YT), le 6 janvier 2024, São Paulo (Brésil).

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* Le père Épiney a longtemps desservi la messe (omettant l’Una Cum) à Riddes, non loin d’Écône en Suisse (MPI)

Σ Plan d’attaque par manche

I. 🕯️ Un parfum de 1988

À peine les cloches d’Écône avaient-elles fini de psalmodier le Dies iræ pour Mgr Tissier de Mallerais – rappelé à Dieu le 8 octobre 2024 et inhumé le 18 du même mois – que déjà le rappel des quatre sacres du 30 juin 1988 se dressait.

La Fraternité, ne comptant plus que deux prélats — Mgr Bernard Fellay et Mgr Alfonso de Galarreta — se découvre à rebours dans la même impasse numérique qu’autrefois, quand Mgr Lefebvre, las d’attendre un hypothétique mandatum pontificium moderniste, affirmait sacrer à la presse en février, et transmit en juin l’onction épiscopale à ses quatre auxiliaires SSPXclericalwhispers.blogspot.com.

De ce passé point si lointain émane un parfum entêtant, plaçant les clercs de la FSSPX devant leurs responsabilités : notamment celui de la « désobéissance revendiquée » comme « salus animarum suprema lex ».

À quarante ans d’intervalle, les mêmes causes — manque d’évêque future, défi missionnaire et défiance envers la Rome 2.0 — devraient produire les mêmes effets.

II. ⚖️ Un contexte jugé « pire » qu’hier

Quand bien même l’on voudrait croire l’orage dissipé, les analystes proches du Vatican réchauffent le pronostic « d’insubordination lefebvriste » où tout nouveau sacre raviverait la plaie clericalwhispers.blogspot.com.

Or, le fleuve sacramentel s’est assombri davantage encore depuis l’an 1988 : l’ère pseudo-synodale florissante post-Francesco — où s’intègrent diaconat féminin et bénédictions d’unions contre-nature — achève de dérouter et d’aggraver cette « décadence liturgique ».

Demain, nous aurons une Papesse trans-materialiter. Alleluia... !

À travers un Monseigneur déterminé, d’aucuns murmurent que :

« Oui, il va le falloir [sacrer]. La situation est la même qu’en 1988, voire pire encore ! »

— Mgr de Galarreta, vers la fin mai 2025 dans un échange privé — mais sûr, livré à une tierce personne connue de nous.

Ainsi, plus l’âge avance et plus le climat moderniste devient corrosif, plus s’aiguise le dilemme :

• sacrifier à l’autel de la survie ;
• ou se consumer de dépit, dans une « patience canonique » aussi illusoire que mortelle.

Et tout cela corrobore ce que nous avons ouï de divers clercs, dont — pour n’en citer que certains — le Père Guillaume, Mgr Faure (aussi autour de la fin mai 2025), pour qui :

• La FSSPX n’a plus choix et aurait, déjà défini l’évènement, courant 2026, avec date, lieu et nombre/noms d’évêques exactes, tel un bis repetita avec leur chef et référent en 1988.
• Toutefois, ce qui plaide contre est l’avancée en âge — la potentielle perte de vigueur —, ainsi que la crainte d’un conflit suite à de prétendues levées d’ex-communications de la part de modernistes romains : mais eux, ne leur ferait pas non plus la faveur de leur accorder des évêques propres.

L'anxiété est à son comble, mais « hâtons-nous lentement »,
soupirent les lefebvristes de la branche dure

III. 📜 Le signal théologique : l’article de l’abbé Gleize

En début d’année, le 8 février 2025, l’abbé Jean-Michel Gleize, canoniste émérite pour la FSSPX, publiait dans Le Courrier de Rome une pièce de bonne tenue, sobrement intitulée « Les Sacres ». Il y décèle que « l’état de nécessité perdure tandis que les confirmations et ordinations s’accroissent ; un nouveau cycle de consécrations semble s’imposer » (sic) courrierderome.org.

Son raisonnement, charpenté d’autorités thomistes, selon lui, tire trois conclusions :

• Nécessité morale : sans relève, les sacrements majeurs tomberont en friche.
• Proportionnalité : deux évêques pour plus de sept-cents prêtres relève du pis-aller.
• Imminence : la mort d’un évêque rend la question pressante, non optionnelle.

IV. 🏛️ Le signal institutionnel : l’entretien de l’abbé Pagliarani

Dans The Angelus (entretien diffusé en novembre-décembre 2024), le Supérieur général donc, abbé Davide Pagliarani, confiait : « La disparition de Mgr Tissier soulève la question de la continuité de l’œuvre ; au moment voulu, nous prendrons nos responsabilités » SSPX.

Sous la courtoisie italienne perce une fermeté de spadassin : responsabilités — entendez pouvoir de légiférer, voire de sacrer.
Quelques lignes plus loin, le même avertit que « tout geste devra être mûri dans la prière et le discernement des signes providentielles », en se défendant toutefois de « tout sédévacantisme ».

Le propos, pesé à dessein, sert de garde-fou aux deux extrémitées internes : de quoi rasséréner les « prudents« , sans fermer la porte aux « courageux« .

V. 🤺 Qui veut quoi ?

• Le camp “pro-sacre” — abbés de Suisse, de France et d’Italie, apostrophés à Menzingen — plaide pour un probable triple sacre fin juin 2026 (?) : potentiellement, deux francophones, un hispanophone, ce qui serait gage de couverture européenne et américaine. Les partisans estiment qu’une stasis prolongée se paiera d’une déperdition de vocations.

• Le camp “caution canonique” — Mgr Fellay ? — craint qu’une « excommunication » dite latae sententiae n’annule la levée ratzingerienne de 2009, « réduisant à néant » — ce qui serait une excellente chose pour la vigeure de l’apostolat ! — quinze ans de laborieux pourparlers.

• Les paroissiens oscillent : les uns geignent devant le spectre de familles ralliées mentalement et déchirées ; les autres, plus exaltés, y voient un acte de clarté salvatrice, offrant plus de limpidité à venir. Mais nous craignons à notre niveau que, le gros des pratiquants soit un ventre fort mou et immobile, dans le cas de sacres ou de non-sacres…

• Benedictio externa : en embuscade, une dernière porte de sortie serait la fidélité à Mgr Williamson, notamment avec un *Mgr Faure, fort de « son collège » de huit autres évêques amis, pourraient proposer leur filet de sécurité, prêts à suppléer, fût-ce dans la discrétion d’une chapelle de montagne (!) — mais vu le conflit humain régnant, cela paraît compliqué…

Telles sont, à ce jour, les forces en présence. L’échiquier se tend ; la moindre velléité d’un prélat pourra inverser la partie.

* Ce dernier, issue de la même génération que Mgr Williamson, nous a confié qu’il serait, dans l’absolu, prêt à sacrer des abbés FSSPX, pourvu qu’ils soient formés (entendre radicaux), énumérant explicitement, pour l’exemple : les noms des abbés Beauvais, Billecocq et Chautard.

VI. 📅 Le calendrier officieux de 2026

À rebours des communiqués sibyllins donc, le tam-tam des sacristies laisserait filtrer un agenda digne d’un roman-feuilleton : fin juin 2026, Écône, veille du 38ᵉ anniversaire des sacres fondateurs, trois ou quatre « prélats » reçus à la suite dans le chœur capitulaire.

Les épiscopables ? Pourquoi pas un abbé français réputé canoniste, un autre rompu à l’apostolat « atlantiste« , enfin un Espagnol caliente et rieur qui écume déjà l’Amérique latine ? Nulle plume officielle ne paraphe certes ce tableau ; pourtant, les couloirs de Menzingen bruisseraient en ce sens :

Tout est prêt, il ne manquerait que la fumée blanche ou noire ! Tel est le scénario, pour l’instant privé, que d’aucuns tiennent pour suffisamment mûr, afin de se taire… et prier — prions oui, puisque cela ne dépend pas directement de fidèles laïcs.

VII. 🕊️ Scénarios alternatifs hors FSSPX

Depuis la mort de Mgr Richard Williamson, le 29 janvier 2025, l’opposition Résistante s’est réorganisée autour de divers évêques essentiellemetn situés en Europe et aux Amériques.

Mgr Jean-Michel Faure lui-même, fut sacré en 2015 WikipediaFSSPX Actualités. Et, dans cette galaxie cléricale flottent désormais sept à huit Monseigneur issus de son lignage épiscopal Wikipedia.

Comme nous le disions penser, cette voix s’annonce peu probable — mais plus, en tout cas, qu’un appel direct et réconcilié avec des lignées non reniées de Mgr Thuc ! —, bien qu’en soi, nous ne savons pas de quoi demain est fait, tant débandade et urgence peuvent créer des situations inespérées et inimaginables auparavant !

Si jamais il venait à manquer un évêque estampillé FSSPX — mais nous n’en sommes pas là avant une bonne décennie a priori ! —, en pratique, cette option servirait d’ultime filet de sécurité : ce serait convaincre Menzingen que la relève se fera, avec ou sans elle.

VIII. ⛓️ Le spectre des nouvelles excommunications

Ces modernistes en scandales électrique peuvent bien “excommunier” qui ils veulent,
mais cela n’a aucune valeur intrinsèque…

Ledit canon 1382 « par le fait même » du Code Wojtyle de 1983 spécifie et fulmine toujours :

« Le prélat qui consacre un évêque sans mandat pontifical, et l’ordinand, encourent latae sententiae excommunication réservée au Saint-Siège » CanonLaw.Ninja.

Or, Rome n’a jamais concédé que sa soi-disant « levée partielle de 2009 » servît de blanc-seing permanent ; la moindre récidive lefebvrienne radicale rallumerait la braise.

Mais que l’état de nécessité exonère la peine ou non, peu nous en chaut. Car sur nos forums integralistes, nous raillons déjà le spectre, par notre bravade suivante montrant à quel point la foudre, n’est plus qu’orage lointain :
En effet, ce canon de l’an 1983 « encore en vigueur moderniste » reste sans valeur, car une autorité illégitime ne peut rien promulguer au nom de l’Église et dans l’Église. Point barre.

IX. 🔭 Cinq issues possibles

• Sacre public et assumé – répétition intégrale de 1988 : sermon-manifeste, caméras, communiqué doctrinal. Impact : clarté maximale, réplique romaine immédiate — haute probabilité.
• Sacre discret – liturgie sub secreto, annonce différée : gain de temps, mais rumeur incontrôlable — peu probable.
• Report sine die – suppléer par des amis (Faure, Huonder) : solution d’attente, au prix d’une dépendance extérieure — peu probable.
• Accord partiel avec Rome – coadjuteur agréé par le Saint-Siège : hypothèse réputée chimérique tant que la synodalité et le diaconat féminin demeurent à l’agenda curial — peu probable.
• Attentisme total (le mur) — ne rien faire, disparaître sans un évêque, puis faire appel aux « évêques modernistes » pour chaque rite de confirmation et ordination — assez probable.

Chaque piste comporte sa dose de fiel d’un côté ou de l’autre : publicité égale fracas, discrétion égale soupçon, report égale anémie, accord égale compromission, attentisme égale suicide. L’échiquier n’offre donc point de case neutre ; il faudra bien se commettre.

X. 👁️ Éléments à surveiller

• Bulletin interne Cor Unum : dans ce papier interne, tout changement statutaire, même anodin, y transparaît ; guettez les prochaines livraisons, notamment de septembre, ou avant été 2026 SSPX.
• Chapitre général de 2026 : prévu in statuto six ans après l’élection de 2018, il pourrait être chapitre d’affaires ou, si les vents tournent, électif anticipé pour désigner le successeur de l’abbé Pagliarani fsspx.org. Cela peut rebattre les cartes.
• Ligne des deux évêques FSSPX restants : que Mgr Fellay ou Mgr de Galarreta publie un refus net, et le projet chancellera ; qu’ils se taisent encore, et l’horloge tournera, à l’avantage des modernistes non partisans du sacre…
• Indices logistiques : réservation anormalement longue du sanctuaire d’Écône, mouvements de tailleurs d’aubes, affluence subite de musiciens liturgiques à guitare et autres zigotos aux cheveux roses : autant de petits cailloux blancs laissés aux curieux.

🛎️ Sentence en soutane par KO ?

Oyez, oyez, lecteur, la « Fraternité de Monseigneur » se tient au bord du même précipice que jadis ; qu’elle sacre, qu’elle se réfrène ou qu’elle négocie, chaque voie charrie son fiel et ses espérances :

Sans aveuglement aucun, nous sommes pour la tenu de ces sacres, pour que la Tradition et la fréquentation des sacrements dans le monde se maintienne davantage, mais dans la « tendance » la plus radicale possible, dérivant à termes, au mieux, vers un nouveau pannel de solutions — rejet brutal du Vatican, retour aux anciens camarades williamsoniens, questionnement théologiques et ecclésiologiques ouverts comme du temps de l’abbé Louis Couache.

Ainsi se dresse la seconde moitié du panorama : rumeurs plus crépitantes que jamais, menaces néo-canoniques brandies comme épouvantails, stratégies croisées où chaque camp joue son reste. Tendus comme des arc-boutants, les mois à venir feront éclater — ou non — le carcan survie où la Fraternité s’est cloisonnée. Souffrez qu’en lecteur avisé, vous gardiez l’œil aux lucarnes ; la moindre étincelle pourrait précipiter l’incendie… ou éclairer la voie.

Aparté d’importance : par rapport à la logique gallicane FSSPX, si la logique FSSP se défend dans le fait de ne pas être « anarchiste« , elle ne va pas du tout dans le bon sens puisque l’on prend un « pape moderniste » pour véritable autorité. Or, rien n’est « grâce à eux », la messe tridentine ne serait quasiment plus en Europe aujourd’hui sans l’action de Mgr Lefebvre à l’époque.

Et c’est, du reste, en termes de visibilité, le même grief qui existe entre lesdits sédévacantistes complets — professant la Foi, mais non l’Autorité —, par rapport aux tenants du Concile général imparfait auxquels nous appartenons.

Mais dans le cadre lefebvrien, cela relève du problème de la praxis, comme avec Lénine, on agit selon un contexte donné, et le contexte ou l’agir conditionne/modifie, dans le temps, assez fortement la doctrine… !

📚 Pour approfondir

• Abbé Jean-Michel Gleize, « Les Sacres », Le Courrier de Rome, 8 février 2025.
• Abbé Davide Pagliarani, « Future Consecrations: An Approaching Deadline? », The Angelus, nov.–déc. 2024.
• Décès de Mgr Tissier de Mallerais
• Mgr Marcel Lefebvre, Ils l’ont découronné, 1987.

La Rédaction

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