• Brasillach : d’une causerie avec Degrelle à la description des yeux d’Hitler – Augustin



    Regards, intonations : poésie et destin dans Notre avant-guerre

  • Rien que ça, s’il vous plait !


    Léon Degrelle sous le  »scanner » de Robert Brasillach :

    C’est en se délectant de l’ouvrage  »Notre avant-guerre » écrit par Robert Brasillach que nous pouvons saisir la possibilité et la joie de vivre cette superbe conversation entre nos deux héros. Il n’est pas tout à fait incongru que cet échange soit retranscrit dans sa totalité, du moins comme il se présente dans le livre, dans un prochain article. Car celui-ci, camarades, est d’une sublime richesse. De la description que fait R. Brasillach de L Degrelle, aux souvenirs tout aussi exquis que mélancoliques de ce dernier… Tout ici, nous emmène, nous enivre.

    Pour le moment, il ne sera question que d’un extrait de la plume de Brasillach. Extrait pioché dans ladite conversation et qui nous servira un peu de  »curseur » pour mieux entrevoir la qualité de cet échange presque irréel. Où comment R. Brasillach, par sa plume magistrale, nous montre les liens qui unissent poésie et grands hommes politiques. Splendide…

    Nous sommes une nuit de 1936. Dans une voiture, sur la route entre Namur et Bruxelles.
    « Il était amusant, violent, vivant et passionné. Je me rappelle sa réplique familière à un garçon qui se plaignait de ne pas avoir dormi de deux nuits :
    Vous vous reposerez quand vous serez mort.
    Et il ajouta à mon adresse :
    Ah ! Comme je me reposerai quand je serai mort. Ce sera magnifique.
    Puis après réflexion :
    Après tout, je sais bien que non. A peine arrivé, j’aurai la moitié des saints pour moi, il faudra convaincre les autres, j’aurai un terrible travail, je fonderai un journal…
    Le paradis réel ?
    Et dans la nuit, tandis que l’auto rapide nous ramène à Bruxelles, il continue alors de parler, pour moi, pour lui. Je ne vois pas son visage. J’entends seulement sa voix dans l’ombre. Je ne sais pas à ce moment-là, ce que sera le rexisme, je ne sais pas ce que sera Léon Degrelle : tout est possible dans l’univers, même l’échec après la victoire. Mais je sais que je ne pourrai jamais oublier cette promenade dans la nuit, et ces mots magiques qui montaient d’un jeune homme mis en présence de son destin. Il n’est pas d’animateur, j’en suis sûr, sans une profonde poésie. Lorsqu’il parle aux italiens de la terre natale et d’au-delà des mers, Mussolini est un grand poète, de la lignée de ceux de sa race, il évoque la Rome immortelle, les galères sur le Mare nostrum, et poète aussi, poète allemand, cet Hitler qui invente des nuits de Walpurgis et des fêtes de mai, qui mêle dans ses chansons le romantisme cyclopéen et le romantisme de myosotis, la forêt, le Venusberg, les jeunes filles aux myrtilles fiancées à un lieutenant des sections d’assaut, les camarades tombés à Munich devant le Felderenhalle ; et le poète Codreanu des Romains avec sa légion de l’archange Michel. Il n’est pas de politique qui ne comporte sa part d’images, il n’y a pas de politique qui ne soit visible. »

    Grandiose…


    Robert Brasillach nous plonge dans les yeux d’Adolf :
    Continuons la lecture de  »Notre avant-guerre » pour tomber sur cet extraordinaire passage qu’est la description d’Hitler. Car oui, Brasillach a vu Hitler, et de près. Encore un moment perché, hors du temps, unique, que nous offre le fasciste français au sommet de son art.

    « Puis l’on nous a menés vers une autre salle, où nous avons découverts, dans une sorte de cohue sans ordre, un homme, qu’on entoure sans cérémonie, qui est le maître de 70 millions d’hommes.
    L’uniforme habituel, qui surprend, la veste jaunâtre, le pantalon noir. La mèche. Un visage fatigué. Plus triste aussi qu’on ne pensait. C’est de près seulement qu’on voit son sourire. Un sourire presque enfantin, comme en ont si souvent les meneurs d’hommes.  »Il est si gentil », disent de façon surprenante ses collaborateurs. On lui présente quelques personnes, il serre des mains avec un regard absent, répond de quelques mots. Et nous restons là, stupéfaits.
    Pourtant, il faut regarder ses yeux. Dans ce visage, eux seuls comptent. Ce sont des yeux d’un autre monde, des yeux étranges, d’un bleu profond et noir où l’on distingue à peine la prunelle. Comment deviner ce qui se passe en eux ? Qu’y a-t-il d’autre qu’un rêve prodigieux, un amour sans limites pour le deutschland, la terre allemande, celle qui est réelle et celle qui est à construire encore ? Qu’avons-nous de commun avec ces yeux ? Et surtout, la première impression, la plus étonnante, subsiste ; ces yeux sont graves. Une angoisse presque insurmontable, une anxiété inouïe y demeurent. Nous y devinons en un éclair, les difficultés présentes, la guerre possible, la crise économique, la crise religieuse, tous les soucis du chef responsable. Nous sentons fortement, physiquement, quelle épreuve terrible c’est de conduire une nation, et de conduire l’Allemagne vers son destin dévorant. Surtout lorsqu’il s’agit pour ce chef de la transformer de telle sorte qu’un  »homme nouveau » comme il le dit à chaque instant, puisse y naître et y vivre.
    (…) Je n’oublierai jamais, je le crois, la couleur et la tristesse des yeux de Hitler, qui sont sans doute une énigme. »


    Voila ! Je ne peux que vous conseiller la lecture de  »Notre avant-guerre » de Robert Brasillach tant celui-ci est indescriptible de beauté, de fascisme !

    Et, pour cela, je ne peux que vous conseiller, également, de faire appel aux services de Maxime, de la librairie  »Arts enracinés », lui aussi au sommet de son art, afin qu’il vous dégote le précieux trésor en question.

     

    🥊 𝔑𝔬𝔰 𝔞𝔯𝔱𝔦𝔠𝔩𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔖𝔱𝔯𝔞ß𝔢



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