Publié le 29 août 2025 par Florian Rouanet

Animosité intrinsèque partagée : la Maçonnerie dénonce à l’unisson fascistes et l'Église catholique

⁂ 𝔄rène des loges en fureur

ℭher lecteur, nous voici à la croisée des luttes.

En effet, si nos amis ne savent souvent pas quoi aimer, nos ennemis, eux, savent ce qu’ils détestent par-dessus tout. Et que découvre-t-on, en feuilletant ces bulletins poussiéreux des ateliers maçonniques ?

Une exécration non feinte contre Mussolini, non point parce qu’il guerroyait en Afrique ou armait sa milice, mais parce qu’il remit le Crucifié à son auguste place, dans la salle de classe italienne. Voilà le crime inexpiable ! Voilà la claque donnée à l’empire du vide !

Les loges, temples d’un relativisme de bazar, susurrent derechef leur anathème : fascisme et catholicisme, deux ennemis jumeaux. Ce constat, plus clair que mille traités, dévoile la fracture : d’un côté, l’orgueil prométhéen qui prétend « libérer » l’homme en le livrant à ses « chaînes invisibles » ; de l’autre, l’ordre néothomiste, monarchique et corporatif, enraciné au mieux dans le Christ-Roi.

⚔️ Deux ordres pourfendeurs de son empire relativiste ⚔️

🎙️ Antenna I.O. Vox Frequencia

☧ 𝔏exique des licteurs romains

FASCISME : « Doctrine et régime de gouvernement instaurés en Italie par Mussolini, fondés sur la dictature d’un parti unique et l’exaltation nationaliste. » (CNRTL)

RELATIVISME : « Doctrine selon laquelle les connaissances, les croyances, les jugements de valeur dépendent des circonstances de temps et de lieu, et ne peuvent donc être universels. » (CNRTL)

ᛟ 𝔄ncienne école éprouvée ou non

« Le gouvernement de Mussolini a détruit l’école laïque et réintroduit dans les écoles le crucifix et l’instruction religieuse – voilà le motif du combat entre le fascisme et la maçonnerie. »
— Bulletin du bureau international des relations maçonniques, avril-juin, p. 127.

« Il n’y a pas d’interdit dans la Maçonnerie, sauf pour les corruptions de pensée tels le fascisme et l’antisémitisme, les dogmes et les religions, parce que ces dernières soumettent les hommes que la Maçonnerie libère. »
— Jacques Mitterrand, ancien Grand Maître du Grand Orient, 1973.

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« Je crois qu’avec cette loi, la Franc-Maçonnerie, que j’ai encore une fois qualifiée d’écran et qui n’est pas une montagne comme on le verrait de loin, mais plutôt une vessie qu’il faut perforer à un certain moment, montrera ce qu’elle est : une survivance qui n’a plus de raison d’être au siècle actuel. »

— Benito Mussolini, Contre la Franc-Maçonnerie, Chambre des Députés, 16 mai 1925 (Adamoli)

Σ Plan d’attaque

🏛 I. La répugnance jumelle, le « scandale » du crucifix
🗝 II. Le faux masque de la délivrance VS. L’exorcisme thomiste et corporatif
✝ III. Les mesures anti-maçonniques prisent par le Duce

🏛 I. La répugnance jumelle, le « scandale » du crucifix

Les citations ont le mérite d’êtres limpides : pour « l’initié », fascisme et catholicisme forment une même conjuration contre Babel. En vérité, l’Église et l’État organique partagent la même clef : l’autorité au service du Bien commun, et ce serait donc obstacle insurmontable pour la loge, qui ne supporte que l’individu abstrait, pseudo-émancipé, détaché de toute racine naturelle.

Lorsque Mussolini remit le crucifix en chaire d’école, le temple maçonnique hurla comme sous l’effet d’un exorcisme — beuglant même au viol des consciences ! Non l’économie, non la guerre, mais d’abord la Croix ! Voilà la terreur des enfants de la Veuve, incapables d’admettre que la Vérité puisse trôner, et non se négocier, et sombrant dans son inimitié.

👉 Certes, lors des années 1919-1920, ou encore lors des campagnes électorales, il est arrivé au Duce de parader en certains milieux « post-risorgimento », notamment par des discours patriotiques et unitaires, mais ensuite, cet aspect a été mort et enterré.

🗝 II. Le faux masque de la délivrance VS. L’exorcisme thomiste et corporatif

« La Maçonnerie libère », clame Jacques Mitterrand. Mais libère de quoi ? De ta trans de mère ? Ou bien plutôt de la Vérité, de la Grâce, de l’Ordre ! Leur libération — comme chez les marxistes — n’est qu’une servitude maquillée, une haine incontrôlée, où l’homme livré à lui-même n’est plus qu’un pion de la finance, de son nombril, et encore du chaos mondial.

« Car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques. »

— Vincent Peillon, Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, éd. Seuil, 2011, p. 277.

Revenir à la Monarchie, au corpus thomiste, aux corporations de travail : tel est le cauchemar des loges. Leur enfer est notre horizon. Le fascisme, entendu en son sens romain et organique, constitue moins une « dictature » qu’un retour à l’ordre anthropologique et naturel.

🛎 Et, en effet, la première loi promulguée le 14 juin 1791, par les révolutionnaires–subversifs, comporte le nom de son initiateur, le franc-maçon Isaac le Chapelier. La première chose visée aura été de détruire les liens naturels qui unissent la société. Cette loi décréta l’abolition des Corps intermédiaires avec interdiction de reconstitution (sic), laissant ainsi le petit peuple de travailleur, sans aucun moyen de défense ni organisation au devant du libéralisme-capitalisme naissant…

✝ III. Les mesures anti-maçonniques prisent par le Duce

Ces motivations ne furent pas énoncées lors de la simple délibération d’incompatibilité du 15 février 1923, mais dans le rapport officiel de la « Commissione dei Quindici » (présidée par Giovanni Gentile, rapport rédigé par Gioacchino Volpe et Francesco Ercole) qui servit de base à la loi du 26 novembre 1925 contre les associations (dite « legge contro la massoneria »). On en trouve la formulation, telle que rendue au public, sous la forme de cinq chefs avancées publiquement :

« 1. La Maçonnerie véhicule une mentalité étrangère, surtout française, tenue comme anachronique même en France.
2. Vaine est sa prétention de se poser en anti-Église, par son cosmopolitisme et par sa lutte contre les États pontificaux.
3. Le secret corrompt les habitudes et le caractère des Italiens, “enclins à la franchise et à la sincérité”.
4. L’anticléricalisme, “mesquin, factieux et désuet”, trouble la vie nationale et fait obstacle au rapprochement entre l’Italie et la Papauté.
5. Derrière cette façade se cache une organisation de type “Camorra” pour la défense d’intérêts purement privés, nuisible surtout dans l’Armée et la Magistrature ; et l’arme de cette “œuvre maléfique” est le secret. »

— Restitution publique du rapport de la Commission des Quinze (Gentile, plumes : Volpe et Ercole) en vue de la loi de 1925 (Edifice, Trapaninostra, ToscanaNovecento)

• Contexte juridique : la loi 26 novembre 1925, n. 2029 (« Regolarizzazione dell’attività delle associazioni… »), dite loi antimaconnique, fut adoptée à la suite des débats parlementaires des 16–19 mai 1925. GrandeOriente
• Le débat du 16 mai 1925 à la Camera, où Mussolini présenta la mesure « contre les sociétés secrètes », est accessible en édition des Atti parlamentari ; v. l’index de la session et l’indication de la « relazione » de la Commission. (StoriaCamera)

• On trouve également une reproduction d’« Appendice. Delibere del Gran Consiglio Fascista – Fascismo e Massoneria (15 febbraio 1923) » dans une notice historienne synthétique (Delta, Gran Loggia d’Italia degli ALAM, Wikipédia)

☩ 𝔖entence par KO

Dieu, Trône, Corporations : la vraie trinité sociale
terrassant à la fois le libéralisme et la Maçonnerie

Mussolini remet le crucifix dans les écoles ? Scandale pour les loges. On réintroduit l’instruction religieuse ? Crime inexpiable pour les adorateurs de l’Homme émancipé.

Le fascisme comme le catholicisme ne sont à leurs yeux qu’un seul et même « blasphème » contre l’utopie relativiste, indifférentiste, matérialiste, etc. Eh bien soit : que cette accusation devienne notre étendard !

Le gong résonne, car ladite Maçonnerie, en dévoilant son ire, nous désigne la voie. À rebours de sa gnose, nous tenons ferme. Que ce cauchemar soit leur enfer : il devrait être notre horizon. Et qu’elle craigne, son exorcisme approche !

👑 Aparté final : qu’ils crient, qu’ils tempêtent : leur rage est confession de faiblesse. L’Anthropologie organique et le Christ-Roi demeurent, immuables.

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— La Rédaction

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