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Publié le par Florian Rouanet
⁂ Énoncé liminaire
Cher lecteur, plongeons ensemble dans les arcanes d’une pensée européenne, là où s’entrelaceraient les héritages païens et chrétiens, façonnant l’âme de notre civilisation.
Joseph Mérel, dans son ouvrage Paganisme versus catholicisme, nous conviait à une réflexion profonde sur cette dualité, explorant les méandres de la philosophie-politique qui a sculpté l’Europe de l’Antiquité à nos jours.
Empruntons ce chemin de traverse, loin des sentiers battus, pour redécouvrir les fondements de notre identité collective.Et, en effet, la droite radicale croit à l’efficacité politique, en dehors d’hémicycle parlementaire (nationalitarisme = corruption du nationalisme, ou bien carrément mondialisme = antithèse du nationalisme), mais l’unité y est plus d’ordre négatif, car elle est divisée en doctrines et religions ; tandis que le surnaturaliste se perd dans l’absence de risque, le fait de ne rien sacrifier pour son confort…
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☧ Assise conceptuelle
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CIVILISATION, subst. fém.
A. − Ensemble des caractères propres à la vie intellectuelle, artistique, morale, sociale et matérielle d’une société ou d’un groupe de sociétés. -
PAGANISME, subst. masc.
A. − Religion des païens, ensemble des croyances polythéistes de l’Antiquité. -
CHRISTIANISME, subst. masc.
A. − Religion fondée sur l’enseignement, la personne de Jésus-Christ et la révélation divine. -
NATIONALISME, subst. masc.
A. − Doctrine politique visant à l’indépendance d’une nation et à la sauvegarde de son identité. -
GLOBALISME, subst. masc.
A. − Tendance à concevoir les problèmes à l’échelle mondiale, favorisant une approche globale.
Σ Arborescence des matières
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🏛️ Héritage païen et fondements de la civilisation européenne
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✝️ Avènement du christianisme et transformation des valeurs
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⚔️ Conflits idéologiques : nationalisme contre globalisme
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🌍 Défis contemporains : identité européenne et mondialisation

I. 🏛️ Héritage païen & fondements de la civilisation européenne
En Europe de l’Ouest, la vision païenne du monde, héritée tant de Rome que des peuples germano-slaves, est fondée sur une compréhension ontologique du cosmos, dans laquelle l’homme n’est point un exilé ni un déchu, mais un participant actif à l’ordre naturel voulu par les dieux.
Il naît assigné à un rôle, au sein d’un peuple, sur une terre, dans une lignée : chaque être humain n’est pas un atome autonome, mais un organe d’un grand tout communautaire.
L’idéal héroïque domine cette structure : le sens de la vie n’est point la rédemption d’une faute originelle (christianisme), mais l’accomplissement glorieux d’un destin propre – Homère. L’homme noble, selon l’antique conception indo-européenne, est celui qui porte les siens vers le haut, qui cultive la fidélité, le courage, la mesure, le sacrifice, l’amour de sa patrie et la piété envers ses dieux donc.Cette cosmogonie verticale valorise le tragique, le fatum, l’épreuve, l’ascèse librement consentie. L’autorité, non suspecte, est reçue comme garante de la hiérarchie naturelle : paternelle, gouvernementale. La cité — polis — n’est pas un contrat abstrait, mais une réalité organique, analogiquement comparable à un corps vivant, où chaque membre œuvre pour le bien de l’ensemble.
La grandeur de Rome, l’ordre chevaleresque médiéval, les monarchies sacrées, ne sont point aberrations de l’histoire : elles furent les manifestations d’un ordre divin incarné, que le monde moderne, hélas, n’a cessé de profaner.
II. ✝️ Avènement du christianisme & transformation des valeurs
Avec le christianisme, et plus particulièrement dans sa version catholique romaine, le monde païen, bien que théologiquement combattu, ne fut point nié, mais sublimé. Toutefois, dans la thèse de Mérel — qui assume un ton critique & radical — le christianisme introduit une rupture axiologique.
L’homme devient – à titre conceptuel et vrai – sujet au péché, sa grandeur est subordonnée à une faute initiale, et sa vie terrestre n’est plus la scène de la gloire, mais de la pénitence et du renoncement.Le Dieu chrétien — transcendant — apparaît comme étranger au cosmos, rompant avec la proximité immanente des anciens « dieux ». Le monde devient un lieu d’épreuve, un exil, où l’on doit espérer le salut dans un au-delà. Le mépris du monde, le « rejet » du corps, la valorisation de la souffrance pour elle-même marquent alors un virage.
Cependant, Mérel distingue ce christianisme originel de ce que fut, plus tard, le catholicisme européen, enraciné & hiérarchique, capable de réintégrer dans sa théologie l’ordre naturel dit païen — notamment par la scolastique thomiste, le droit canonique et l’idéal chevaleresque.
La Chrétienté médiévale, encore tripartite, avec ses souverains sacrés, ses croisades, ses cathédrales, est le christianisme évangélique originel : ou n’est point renié ce mariage du ciel et de la terre, une synthèse précieuse entre « Rome & Jérusalem ».Mais, avec la modernité, la Réforme, puis l’égalitarisme, c’est le poison du subjectivisme pseudo-chrétien qui réémerge et triomphe. La conscience devient norme. Le bien commun recule. La foi devient « intime ». On ne parle plus de sacrifice mais de « droits ». De devoirs, point. L’individu devient autonome, déraciné, ouvert à toutes les contaminations, vulnérable aux fausses religions, aux morales importées, au nihilisme hédoniste. Il vit dans une citadelle désaffectée.
III. ⚔️ Conflits idéologiques : nationalisme contre globalisme
C’est dans ce contexte que surgit, à l’époque contemporaine, une fracture politique irréductible. D’un côté, le nationalisme, héritier du patriotisme naturel, chrétien et romain, qui cherche à restaurer l’unité organique d’un peuple, d’une terre & d’un État. De l’autre, le globalisme, promu par des élites technocratiques, déconnectées et marchandes, qui tend à uniformiser/détruire les hommes, à en faire des consommateurs sans mémoire ni frontières, à araser toute différence raciale au nom du « vivre-ensemble ».
Joseph Mérel insiste sur le fait que le fascisme historique, en ses diverses formes, parlait au peuple européen dans la recherche de la sauvegarde de son identité intrinsèque. Il entendait réconcilier l’homme avec une communauté de destin, mais également la matière et l’esprit. Cependant, cet élan a été diabolisé, enseveli sous la rhétorique victimaire hébraïque, et l’on a jeté le bébé de l’ordre avec l’eau du bain des médias de grands chemins.
Le communisme collectiviste, tout autant que le libéralisme individualiste, repose sur une même anthropologie matérialiste. Tous deux veulent niveler, remplacer la personne enracinée par un individu générique, ouvrier interchangeable ou consommateur numérique.
L’universalisme abstrait, nie les nations. Or, selon Mérel, la nation est une forme politique du cosmos incarnée. L’homme s’y découvre comme héritier d’un trésor plurimillénaire, et non inventeur. L’État, qui n’est pas un Léviathan, est la forme donnée à la matière féconde du peuple. Ainsi, ce n’est point la dynastie qui fonde l’État, mais bien l’ordre supérieur à elle, le Bien commun, qu’elle doit servir.
De plus, l’homme est pleinement homme lorsqu’il s’enracine dans une identité, il s’agit du processus logique et naturel de la particularisation en nations/cités : du corps humain au corps social organique, et partant, les nations occidentales sont autant de manière d’être homme blanc.
IV. 🌍 Défis contemporains : identité européenne & mondialisation
Le constat est amer. L’homme européen, dévirilisé, divisé & déraciné, vit à rebours de ses anciens principes. Il sacrifie l’honneur à la sécurité, la gloire au confort, le devoir au désir. Le nouveau monde n’est pas sans guerre, mais il connaît une guerre molle, larvée, faite de conflits multiethniques importés, de luttes intestines, de conflits psychologiques… L’amour n’y est plus qu’une transaction & la vie, un jeu stérile.
Le métissage, loin d’être « enrichissement », devient dissolution. Le citadin moyen se nourrit de musiques exotiques, de plats californiens, de moraline cosmopolite. Il ignore ses saints, ses héros, sa langue classique, ses morts glorieux... Il vit dans une forme de présent perpétuel, sans réminiscence, ni direction.
Le fascisme, dans sa pure essence (et donc non caricaturale), apparaît alors comme un réveil, une tentative tragique de réconcilier les Européens avec leur destin. Ce qu’il visait, c’était un honneur populaire, un ordre vertical, une volonté collective de grandeur — à l’opposé de l’état végétatif du citoyen consumériste.
Il faut, dit Mérel, réenchanter la Cité, redonner une forme au corps social, restaurer une hiérarchie du beau, du noble et du juste. Non point verser dans les lubies, mais reconnaître la Cité comme chose divine et naturelle, structurée par le sacré, l’ancestral & le vital !
⚜️ Synthèse conclusive
Ce que nous dévoilons au travers de ce livret de Joseph Mérel, en un ouvrage dense et percutant, c’est la vérité oubliée de la condition européenne : à savoir que l’homme blanc ne peut vivre sans cadre transcendant, sans enracinement, sans ordre cosmique.
Que le choix est entre fascisme et démocratie, et même au-delà, entre destin & néant… Que la modernité n’est pas progrès moral, mais déshérence et dégénérescence. Que la Cité n’est pas une idéologie, mais une forme de vie pleine, politique & spirituelle.
C’est là l’appel ultime : réintégrer l’homme européen dans son destin tragique et glorieux, à rebours du relativisme et des chimères d’un pseudo-universel déraciné. Redonnons leurs clefs aux familles, aux États, aux générations.
Pour approfondir
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Joseph Mérel, Paganisme versus catholicisme, Reconquista Press, 2020
La Rédaction
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