Les Mémoires du Cardinal de Retz et la Fronde

Publié le 7 mars 2025 par Florian Rouanet

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Préambule

Voici une recommandation toute littéraire de mon regretté paternel, Marc Rouanet, présente dans les références bibliographiques de son livret satirique nommé « Holocausticon ». Il a, en effet, rédigé sous nom de plume ou deux, dans les années 1980, auprès de revues « faurissonniennes ».

Les Mémoires de Jean-François Paul de Gondi, plus connu sous le nom de Cardinal de Retz, constituent un témoignage inestimable sur la France du XVIIᵉ siècle, au cœur de la Fronde contre les protestants.

L’idée en filigrane est ici d’impatroniser des sujets à la fois classiques et novateurs dans le milieu, auxquels ces belles lettres appartiennent : littéraires, françaises, romanesques et humoristiques !

Citations

Pourquoi subodorons-nous une dénonciation de la mentalité complotoïde en ces aphorismes !

Il est bien plus naturel à la peur de consulter que de décider

Les scrupules et la grandeur ont été de tous temps incompatibles.

Les gens faibles ne plient jamais quand ils le doivent.

Voilà le sort des gens qui veulent assembler les contradictoires, en contentant tout le monde.

Les hommes ne croient jamais les autres capables de ce qu’ils ne le sont pas eux-mêmes.

Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz, Mémoires (1717)

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Sommaire

I. Le Cardinal de Retz : acteur majeur de la Fronde

II. Les Mémoires : chef-d’œuvre de la littérature française

III. Les controverses de l’époque

IV. Conclusion

I. Le Cardinal de Retz : acteur majeur de la Fronde

Né en 1613, Jean-François Paul de Gondi, futur Cardinal de Retz, s’illustra par son esprit brillant et son ambition politique. Issu d’une famille influente, il fut hélas contraint par son père d’embrasser la carrière ecclésiastique, bien que son tempérament le portât davantage vers l’action politique. En effet, on sait ce qu’il advenu d’Erasme, orphelin poussé à la prêtrise sans en sentir la vocation…

« de Retz » joua un rôle déterminant lors de la Fronde, cette série de révoltes qui ébranlèrent le royaume de France entre 1648 et 1653, mais en s’opposant notamment au cardinal Mazarin et à la régente Anne d’Autriche.

II. Les Mémoires : chef-d’œuvre de la littérature française

Rédigées entre 1675 et 1677, les Mémoires du Cardinal de Retz offrent un récit détaillé de sa vie, de ses réflexions et des événements tumultueux de son époque.
Divisées en trois parties, elles couvrent sa jeunesse, sa participation active à la Fronde, puis sa retraite et ses réflexions ultérieures. Le style est vif, incisif et empreint d’une grande finesse d’analyse, mêlant anecdotes personnelles et considérations de philosophies politiques.
Cette œuvre est souvent comparée à celle du duc de Saint-Simon pour sa profondeur et sa perspicacité : : avec les Mémoires du duc de Saint-Simon (1675-1755), observateur aiguisé décrivant les intrigues du pouvoir du temps de la cour de Louis XIV.

III. Les controverses de l’époque

À leur parution posthume au début du XVIIIᵉ siècle, les Mémoires suscitèrent des interrogations quant à leur authenticité, tant leur contenu semblait en résonance avec les débats politiques contemporains. Néanmoins, leur véracité fut rapidement établie, et elles furent reconnues comme un témoignage essentiel sur la Fronde et les tensions entre division religieuse, pouvoir royal et aspirations parlementaires. Le Cardinal de Retz y dépeint avec sa précision, les intrigues de cour d’alors, les ambitions personnelles et politiques, offrant ainsi une analyse contextuelle et propre, précieuse, notamment des mécanismes royaux de son temps.

IV. Conclusion

Les Mémoires du Cardinal de Retz demeurent une œuvre incontournable pour qui souhaite comprendre les complexités politiques et sociales de la France du XVIIᵉ siècle, préparant le siècle suivant, lequel se terminera mal !

La recommandation de mon père, Marc Rouanet, souligne l’importance de cette lecture pour appréhender les subtilités de l’histoire, de la langue et de la littérature françaises.
À travers ce témoignage, le lecteur est invité à une réflexion profonde,  à une auto-critique concernant pouvoir et nature humaine.

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