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Publié le par Florian Rouanet
Ou quand ce #PD Roi de France se prenait pour Miss France… zbrrra !
Dernier roi de la dynastie des Valois, Henri III règne sur une France fracturée par les guerres de religion et marquée par des transformations politiques profondes. Entre ses choix de centralisation monarchique et son style de cour douteux, Henri III reste une figure ambivalente où se mêlent innovations et contestations des normes traditionnelles et morale, de son temps et de toujours.
Sommaire
I. Mignonisme et ses mignons : un style de cour ?
II. Crypto-féminisme et gender ?
III. Précurseur d’une monarchie plus centralisatrice
IV. Élégance vestimentaire masculine
Introduction
Le règne d’Henri III (1574-1589) est dominé par les guerres de religion qui opposent catholiques et protestants. Alors que la Sainte Ligue, dirigée par les Guise, cherche à imposer une monarchie intégralement catholique, les Huguenots, menés par les Châtillon et soutenus par des puissances étrangères, revendiquent ladite liberté religieuse.
Henri III tente de préserver l’unité du royaume, dans une sorte d’entre-deux, par des moyens politiques et diplomatiques, ce qui lui vaut des accusations de faiblesse de la part des deux camps.
Son avant-gardisme, par certains aspects que nous allons voir, ferait presque pâlir les mignons du Rassemblement national, autour de Marine Le Pen.
I. Mignonisme et ses mignons : un style de cour ?
Henri III est souvent associé à ses « mignons », de jeunes nobles prétendant incarner un « idéal de raffinement ». Le roi utilise ces favoris comme un contrepoids symbolique à la puissance des grandes familles aristocratiques, notamment des Guise. Cependant, leur apparence flamboyante et leur comportement jugé efféminé suscitent des moqueries populaires et un rejet de la cours royale.
S’il n’était pas encore question de sophismes, de « normes genrées » à l’époque, le roi valorisait tout de même, pour les hommes, des qualités féminines comme la grâce, le luxe et la culture.
Pierre Champion, Henri III, roi incompris :
« Ces jeunes favoris, ornés comme des reines, étaient pour le peuple une insulte à l’idée de la virilité chevaleresque. Mais pour Henri III, ils étaient un outil nécessaire pour briser l’orgueil des grandes familles. »
Par ailleurs, Pierre de L’Estoile décrit ces jeunes hommes comme efféminés, parés de bijoux et de vêtements extravagants, bénéficiant de « faveurs particulières du roi ».
Le poète Pierre de Ronsard évoque également ces relations dans des vers accusateurs :
« Le Roi, comme l’on dit, accole, baise et lèche
De ses poupins mignons le teint frais nuit et jour. »Des documentaires existes à ce sujet. Nous vous laissons faire vos petites recherches en ce domaine !
II. Crypto-féminisme et gender avant l’heure ?
La masculinité était une condition sine qua non d’un règne efficace.
Certes loin d’être un militant pour « l’égalité des sexes » – ce qui serait complétement anachronique ! -, Henri III contribue néanmoins, par sa posture et ses choix, à brouiller les attentes classique autour de la masculinité royale et sociétale.
Alors que ses prédécesseurs étaient souvent des guerriers et des chasseurs, le roi se distingue, en mettant cela de côté, et en ne conservant qu’un intérêt pour les arts et son goût marqué pour les cérémonies, profanes ou religieuses.Cette féminisation, ou du moins attitude efféminée, bien que ne relevant pas directement du féminisme tel qu’il sera théorisé à partir du XIXᵉ siècle, anticipent ou préfigurent certaines revendications féministes modernes, comme l’émaculisation avouée ou non avouée des mâles.
III. Précurseur d’une monarchie plus centralisatrice
En outre, en dépit des crises, Henri III tente d’affirmer une royauté plus centralisée. Il cherche à réduire l’influence des grandes maisons aristocratiques, à renforcer l’autorité législative et à imposer une administration plus « moderne ».
Cela préfigurera l’absolutisme de ses successeurs, lequel culminera avec Louis XIV, le Roi soleil. Ce centralisme, qui n’a pas tous les défauts, comporte cependant le risque du gallicanisme, excessif en matière tant politique que religieuse (Lignées davidiques du Marquis de la Franquerie, être ultramontain).
IV. Élégance vestimentaire masculine
Dans une perspective plus large, l’évolution des codes vestimentaires masculins au fil des siècles, offre une leçon intéressante.
L’élégance vestimentaire britannique, devenue universelle à l’époque moderne avec ses costumes sobres et fonctionnels, a grandement contribué à imposer une image d’autorité et de dignité aux hommes du monde entiers, et en particuliers aux dirigeants politiques ou « aristocratiques ».
En adoptant des tenues adaptées à leur fonction et en abandonnant les excès d’ornementation, ils ont heureusement cessé de ressembler à des « princesses orientales » – selon une expression incisive à utiliser pour critiquer le faste de certaines cours européennes d’Ancien Régime.
Cette simplification vestimentaire, tout en préservant un sens de la distinction, est mieux aligné avec les valeurs occidentales et modernes.
PS. En ce qui concerne les mignons au pouvoir on est pas en reste à notre époque avec l’Elysée de Jupiter 1er qui s’est transformée en cage aux folles, pire que chez les souverainistes de l’anus, c’est dire !
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