-
Publié le par Florian Rouanet
En un trait : de la mort de Pie XII (1958) à l’« été chaud » de 1976, nous arpentons les notes de l’Église (unité, sainteté, catholicité, apostolicité), sa visibilité, son autorité et la Succession épiscopale, chez un petit nombre d’hommes gardiens des rites et pratiques sûrs
⁂ 𝔄rène de l’Introït d’une controverse durable !
𝔒yez cher lecteur, armé d’oraisons, ouvrons un front liminaire. Entre le 9 octobre 1958 — décès de Pie XII — et l’achèvement du dit concile Vatican II (8 décembre 1965), puis l’« été chaud » de 1976, certains crurent que l’Église s’était dissipée en no man’s land, que le terrain se faisait désert et que le centre aéré remplaçait l’autel. Les repères sont nets, l’épreuve fut dense. (Vatican)
Pourtant, « jamais au grand jamais », l’Église n’avait point cessé d’être : elle demeurait là où se trouvaient la vraie foi, les sacrements valides et l’épiscopat issu des Apôtres — fût-ce chez un petit nombre d’hommes, de clercs : un troupeau clairsemé, difficilement quantifiable, mais réel, tout comme au Ve siècle, du temps de la réussite de l’hérésie arienne, quelques saints évêques ont sauvé la profession de la foi, les vertus pratiquées, « l’autorité en acte ».
Et voici l’été chaud de 1976 et sa pseudo « suspens a divinis » (22 juillet 1976) prononcée contre Mgr Lefebvre, ainsi que la Messe de Lille (29 août 1976). Les traditionalistes reçurent dans cette homélie, une justification explicite au nom de la défense de la Foi, de la Tradition et de la vraie conception de la messe.
Ce sont certes là les années de plomb spirituel des années 50 à 80. Ou comment subsista la hiérarchie visible réduite, avec ses quelques lignées valeureuses, hors cadre moderniste (Mgrs Thuc, Lefebvre, Mendez-Gonzalez). Cela révélera le combat des prêtres non modernistes et la lente révélation du traditionalisme avec constat Sede vacante en prime.
🗒️ Nota bene — Nous parlons ici en catholiques romains de la Tradition (autorité reçue, vraie foi derrière, rites sûrs), sans trancher ni « sectariser » ici la querelle des thèses (vacance totale ou occupation illégitime, traditionalisme dit lefebvriste, materialiter/formaliter, Concile général imparfait, etc.). Ce qui suit établit où l’Église demeurait selon ses Notes et sa chaîne apostolique.

🎙️ Antenna I.O. Vox Frequencia
📽️ 𝔇ocumentation audiovisuelle
— Archbishop Lefebvre Sermon at Lille, France – 29 août 1976 (ordinations sacerdotales, images et archives, YouTube).
☧ 𝔏exique de cogneur — Cordage terminologique
ÉPISCOPAT : « Dignité, fonction d’évêque, conférées par une consécration spéciale… » — (Cnrtl)
APOSTOLICITÉ : « Caractère de l’Église… par une transmission ininterrompue de la doctrine et de l’autorité. » — (Cnrtl)
INDÉFECTIBLE : « Qui ne saurait faire défaut ou cesser d’être. » — (Cnrtl)
ᛟ 𝔄ncienne école éprouvée — Sentences d’autorité
Vous trouverez ci-dessous, pour chacune des références, la citation exacte, en français conforme, avec l’indication précise de la source, accompagnée d’un lien externe :
« Et voici que, alors que je fais une œuvre tout à fait semblable à celle que j’ai accomplie pendant trente années, tout à coup je suis suspens a divinis peut-être bientôt excommunié, séparé de l’Église, renégat, que sais-je ? Est-ce possible ? Est-ce donc que ce que j’ai fait pendant trente ans était susceptible aussi d’une suspens a divinis ? Je pense au contraire que si, à ce moment-là, j’avais formé les séminaristes comme on les forme maintenant dans les nouveaux séminaires, j’aurais été excommunié ; si j’avais à ce moment-là enseigné le catéchisme que l’on enseigne aujourd’hui, on m’aurait dit hérétique. Et si j’avais dit la sainte messe comme on la dit maintenant, on m’aurait dit suspect d’hérésie, on m’aurait dit aussi hors de l’Église. Alors je ne comprends plus. Quelque chose précisément a changé dans l’Église et c’est à cela que je veux en venir. » « Nous devons justement revenir aux raisons qui nous font prendre cette attitude. Oh ! attitude extrêmement grave, je le reconnais. S’opposer aux autorités les plus hautes dans l’Église, être suspens a divinis, pour un évêque, c’est une chose grave, une chose très pénible. Comment peut-on supporter une chose comme celle-là, sinon pour des raisons excessivement graves ? Eh oui ! les raisons de notre attitude et de votre attitude, sont des raisons graves, il s’agit de la défense de notre foi. »
« Je veux qu’à l’heure de ma mort, lorsque Notre-Seigneur me demandera : “Qu’as-tu fait de ta grâce épiscopale et sacerdotale ?” je n’aie pas à entendre de la bouche du Seigneur : “Tu as contribué à détruire l’Église avec les autres.” »
« Et c’est pourquoi nous ne sommes pas dans le schisme, nous sommes les continuateurs de l’Église catholique. Ce sont ceux qui font les nouveautés qui vont dans le schisme. Nous, nous continuons la Tradition, et c’est pourquoi nous devons avoir confiance […]. »
« On nous dit : “Vous jugez le pape”. Mais où est le critère de la vérité ? […] La Vérité, c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ et donc il faut nous reporter à ce que Notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné, à ce que les Pères de l’Église et toute l’Église nous ont enseigné, pour savoir où est la vérité. Ce n’est pas moi qui juge le Saint-Père, c’est la Tradition. »
— Mgr Marcel Lefebvre, « Sermon historique du 29 août 1976 à Lille » (La Porte Latine, SoundCloud)« Presque tout l’Épiscopat s’est embarqué dans une religion nouvelle et, par conséquent, a apostasié de la vraie Foi, renonçant à l’Église éternelle. »
— Monseigneur Moisés Carmona R., En défense de ma consécration épiscopale, carte datée du 18 mai 1982. CMRI« Où sont-ils ceux qui nous insultent pour notre pauvreté et sont fiers de leurs richesses ? Ceux qui définissent l’Église par le nombre et le mépris du petit troupeau ? »
— Saint Grégoire de Naziance, The Faith of the Early Fathers, Vol 2, p. 33« Ne craignez point, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône. Faites-vous des bourses que le temps n’use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où les voleurs n’ont point d’accès, et où les mites ne rongent point. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
— Évangile selon saint Luc, XII, 32-34, traduction de l’Abbé A. Crampon, éd. 1923 (Wikisource)
« Par ces déclarations solennelles, Notre Seigneur Jésus-Christ instituait la hiérarchie apostolique, c’est-à-dire le ministère de Ses légats exerçant le pouvoir dans Son Royaume, en sorte que, de même qu’Il avait Lui-même été envoyé par le Père pour acquérir le Royaume, de même Il envoyait les Onze afin qu’ils accomplissent en Sa place ce qui regarde l’extension et l’administration du Royaume… Or cette hiérarchie, Il l’instituait comme destinée à demeurer jusqu’à la fin du monde ; partant, l’institution ne visait pas exclusivement les Apôtres pris personnellement, qui devaient bientôt mourir, mais elle leur était conférée collectivement, en tant qu’ils formaient un collège, voué par la loi de la succession à durer perpétuellement. »
— Cardinal Louis Billot, Tractatus de Ecclesia Christi sive continuatio theologiae de Verbo Incarnato, t. I, Prato (Prati), Giachetti, 1909, p. 81-82. Archive.org« L’Épiscopat d’origine divine. Les Apôtres ont personnellement reçu du Christ un véritable pouvoir de juridiction à exercer en se soumettant à saint Pierre, leur chef divinement constitué. Le Christ a également ordonné que les Apôtres aient des successeurs dans l’Église pour tous les temps. Il leur a dit : « Allez donc, enseignez toutes les nations… et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation du monde. » Par conséquent, les évêques de l’Église, en tant que successeurs des Apôtres, constituent un ordre d’institution divine. C’est la volonté du Christ qu’il y ait toujours des évêques pour enseigner et gouverner les parties particulières de l’Église qui leur sont confiées. »
— Rev. E. Sylvester Berry, The church of Christ, an apologetic and dogmatic treatise, 1927, chapitre 12 Primauté et épiscopat, Art. I Nature of powers and tenure of office, Art. II The Pope and the Bishops severally (Internet Archive)« Du reste, comme le remarque justement le même saint Docteur [Saint Thomas d’Aquin], en rapportant presque mot à mot les graves paroles du IVe Concile œcuménique du Latran (Cf. Concile du Latran IV, an. 1215, c. 22) : « Si l’on ne pouvait trouver autant de prêtres qu’il y en a maintenant, mieux vaudrait avoir un petit nombre de bons prêtres que beaucoup de mauvais » (Somme théol., Supplém., q. 36, art. 4 ad 1). C’est ce que Nous-même avons rappelé dans une circonstance solennelle quand, à l’occasion du pèlerinage international des séminaristes, l’année de Notre jubilé sacerdotal, Nous adressant au groupe imposant des archevêques et évêques d’Italie, Nous disions qu’un seul prêtre bien formé vaut mieux qu’un grand nombre [de prêtres] peu ou point préparé et sur lesquels l’Église ne peut guère compter, à supposer même qu’elle n’ait pas à pleurer sur eux. »
— Pie XI, Encyclique Ad Catholici Sacerdotii, 20 décembre 1935, § 55-56 & Cf. Osservatore romano du 29-30 juillet 1929) (Vatican)« Qu’on ne pense pas pourtant que sa direction se limite à un mode invisible ; bien au contraire, le divin Rédempteur gouverne son Corps mystique visiblement et ordinairement par son Vicaire sur la terre. Vous savez, en effet, Vénérables Frères, que le Christ Notre Seigneur, qui durant sa vie mortelle avait dirigé lui-même visiblement son petit troupeau, au moment de quitter ce monde pour retourner à son Père, confia au Prince des Apôtres le gouvernement visible de toute la société fondée par lui. Lui, si sage, ne pouvait nullement laisser sans tête le corps social de l’Église qu’il avait constitué. […] Ceux-là se trompent donc dangereusement qui croient pouvoir s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre. »
— Pie XII, Encyclique Mystici Corporis Christi, 29 juin 1943, § 172-177 (Vatican)« Et d’abord, l’union des évêques avec le successeur de Pierre est d’une nécessité évidente et qui ne peut faire le moindre doute ; car, si ce lien se dénoue, le peuple chrétien lui-même n’est plus qu’une multitude qui se dissout et se désagrège, et ne peut plus, en aucune façon, former un seul Corps et un seul troupeau. »
— Léon XIII, Encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896 (trad. française intégrale) (La Porte Latine)
Σ Plan d’attaque par manche
- ⛪ I — Les dates et le théâtre (1958-1976), les Notes visibles & rites sûrs 🛡️
- 🔗 II — La succession apostolique (le nerf) : visibilité en demi-éclipse, non point disparition 🕯️
- 🛡️ V — Rites sûrs, lieux d’asile
Éclipse, notes visibles et chaîne apostolique... Où était l’Église (1958-1976) ?
⛪ I — Les dates, le théâtre (1958-1976), les Notes visibles & rites sûrs
Au décès de Pie XII le 9 octobre 1958, un cycle se ferma. Le dit concile Vatican II se clôtura les 7-8 décembre 1965. Vint ensuite 1976, pour prendre un élément clef : Mgr Lefebvre, ordonnant de son propre chef, fut frappé par le satellite néo-moderniste de « suspens a divinis », et prononça sa fameuse homélie de Lille. Ces jalons n’abolirent pas l’Église, ils éprouvèrent sa visibilité. (Vatican, Pie XII)
Selon les catéchismes « pré-conciliaires » (entendre véritables…), l’Église de Notre Seigneur se reconnaît à quatre marques : Une, Sainte, Catholique, Apostolique; et elle est une société visible gouvernée par des pasteurs légitimes. Voilà la mire. (Salve Maria Regina)
Pie XII d’ailleurs, l’enseigna avec acuité : la société qu’est l’Église est dotée d’un Chef visible ; elle n’est point une idée vaporeuse ni une alvéole de mystiques. (Vatican, Mystici corporis)Lieux d’asile (séminaires, prieurés, consciences droites) :
Là où l’offrande demeura selon l’ordo romain reçu, là où les ordres furent conférés validement, l’Église élut domicile : séminaires artisanaux (Écône, 1970), chapelles, monastères dits réfractaires, Campos au Brésil, cercles de revue et de doctrine — comme chez les dominicains de l’école de Garrigou-Lagrange ou du P. Roger-Thomas Calmel, chantre de « l’Église de toujours », semper idem. Ces oasis ne rendaient pas l’Église « invisible » ; elles manifestaient sa visibilité, en régime « d’éclipse » si l’on veut. (La Porte Latine)
Mais encore : ce fut, par exemple, le cas chez certains prêtres (comme le Padre Pio, le Père Réginald Garrigou-Lagrange, l’Abbé Julio Meinvielle, le Père Roger-Thomas Calmel, l’Abbé Victor-Alain Berto, le Chanoine Raoul Naz, l’Abbé Louis Coache et le Père Joseph Clifford Fenton), mais aussi avec certains évêques (comme Mgr Arrigo Pintonello, Mgr José Mauricio Da Rocha, Mgr Blasius Sigebald Kurz, Mgr Marcel Lefebvre, Mgr Antonio de Castro Mayer et Mgr Pierre-Martin Ngô Đình Thuc, etc.).
Notons cependant qu’après 1965, quelques prêtres avaient compris davantage cette effroyable imposture. Parmi eux, nous pouvons notamment citer : le Révérend-Père Joaquin Saenz y Arriaga, l’Abbé Otto Katzer et le Révérend Père Noël Barbara — bien que ce dernier pensait à tort que Jean XXIII était un vrai pape.🔗 II — La succession apostolique (le nerf) : visibilité en demi-éclipse, non point disparition 🕯️
Pourquoi l’épiscopat ne peut faire défaut :
De droit divin, les évêques succèdent aux Apôtres : l’épiscopat appartient à la constitution divine de l’Église, et — de l’origine à la théologie classique, en passant par Léon XIII ! — il ne peut faire défaut ; la chaîne, peut être amincie, sans être rompue — ce en quoi lesdits Home Aloners, ou « sédévacantistes solitaires » proposent une ecclésiologie gravissime. Le R.P. Berry l’explicite : « Il doit toujours y avoir des évêques pour enseigner et gouverner… » ; Léon XIII rappelle la cohésion nécessaire avec le successeur de Pierre — sans Pierre on parle de Concile imparfait et non parfait, le premier étant incapable de redéfinir des points dogmatiques. (Internet Archive)
Et, texte sacré à l’appui : « Allez… enseignez toutes les nations… et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 18-20). La promesse porte sur la durée et l’assistance au collegium apostolique dans ses successeurs. (Bíblia Católica Online)Le « petit nombre » ne signifie point inexistence :
Qu’on se détrompe donc : « petit troupeau » n’équivaut pas à « épiscopat nul », ou vagus. Si « mieux vaut peu de prêtres mais bons » (Pie XI), cela ne nie pas l’existence d’évêques. La Tradition enseigne au contraire la perpétuitématérielle et formelle de la succession apostolique. Dès lors, entre 1958 et 1976, l’Église résidait effectivement chez des clercs — prêtres et évêques — lesquels gardèrent la foi et les rites sûrs, quand tant d’autres trahissaient.
Qu’on songe ici au petit nombre d’évêques demeurés fermes ou à ceux qui, plus tard, assurèrent des consécrations pour la survie des sacrements. (Vatican)🗂️ Exemple indicatif : Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer tinrent tête aux altérations liturgiques ; Mgr Ngô Đình Thục conféra, au tournant 1981-82, des consécrations d’où sortirent des prélats (parmi eux Mgr Moïsés Carmona), lesquels défendirent la continuité sacramentelle. Quand Mgr Carmona écrivait que « presque tout l’épiscopat s’est lancé dans une nouvelle religion », c’était une manière de dire qu’une minorité subsistait bel et bien. (La Porte Latine)
☩ 𝔖entence par KO — Où est/était l’Église ? Gong final !
Réponse de synthèse. Là où subsistent/subsistaient ensemble :
- la profession publique de la vraie foi,
- la communion avec des pasteurs validement ordonnés,
- l’usage des rites certains,
- la succession épiscopale, fût-elle minoritaire et/ou mal reconnue.
C’est-à-dire : chez ce petit nombre de prêtres et encore plus d’évêques demeurés fidèles, et chez les fidèles groupés autour d’eux — tel un camp retranché dans l’épreuve, sans rompre avec la définition catholique de l’Église visible. (Salve Maria Regina)
Souffrez que nous concluions sans paroles superfétatoires : non, l’Église ne s’est pas dissoute dans le néant entre 1958 et 1976, ou après ; oui, elle fut éprouvée jusqu’au nerf, réduite quantitativement à un « petit troupeau » ; oui encore, elle demeura visiblement là où l’épiscopat (même clairsemé) et les rites sûrs se maintinrent, gardant l’autorité reçue et l’autel intact. À rebours des racontars, c’est par la chaîne apostolique et la pureté du culte que l’Église traverse les orages. La patiente Église et compréhensive mère est indéfectible — usque ad consummationem saeculi. (Bíblia Católica Online)
Il n’y aurait plus d’évêques selon les home-aloners et autres survivantistes de la cave ? Confusions ! Anathèmes !
- La Tradition enseigne qu’il doit toujours y avoir des évêques ; c’est le cœur de la note d’apostolicité. La réduction à « quelques prêtres isolés » est un écueil (erreur des home-aloners à la lecture littéraliste, sur le mode islamique, tel un feynéeistes sur le baptême et ses modes) : elle contredit la doctrine reçue (R.P. Berry), et la nature même d’une société visible dotée d’une hiérarchie. (Internet Archive)
- Pie XII nous a rappelé que l’Église est visibilis societas avec un chef visible, aussitôt un Pape se perd qu’il faut le réélire dans les meilleurs délais et selon ce qui est conforme : l’amenuisement numérique n’ôte ni les marques ni l’autorité hiérarchiquement reçue. (Vatican)
- Chez les mieux avisés, qu’il y ait eut opposition historique sur l’occupation du Siège après 1958, oui, certains le reconnurent puis le dénoncèrent ; tandis que la perpétuité de l’ordre épiscopal et la continuité sacramentelle — rite sûr — demeurèrent, assurant la présence de l’Église. (Vatican)
Enfin, constater le problème du Siège vacant ou l’occupation illégitime moderniste, de façon objective, est un bon préalable, car il permet de passer ensuite à la solution du dit Concilium generale imperfectum : après avoir constater la primauté de la foi, la dégénérescence moderniste, mais aussi les thèmes d’autorité et de visibilité de l’Église catholique, selon lequel il faut combler l’absence de chef visible authentique, pour tout le troupeau.
📚 Pour approfondir
– Pie XI, Ad Catholici Sacerdotii (texte fr., passage « petit nombre de bons prêtres »). (Vatican)
– Pie XII, Mystici Corporis (visibilité et chef visible). (Vatican)
– Léon XIII, Satis cognitum (unité, évêques successeurs des Apôtres). (Vatican)
– R.P. E. S. Berry, The Church of Christ (1927), chap. « Episcopate of divine origin ». (Internet Archive)
– Carmona, lettre du 18 mai 1982 (sur l’« épiscopat » et la crise). (EWTN Global Catholic Television Network)
– Clôture de Vatican II (7-8 déc. 1965). (Vatican)
– Messe de Lille (29 août 1976) par Mgr Lefebvre — dossier et vidéo. (La Porte Latine)💸 Soutenir l’œuvre :
https://fr.tipeee.com/florian-rouanet
💬 Rejoindre la communauté :https://t.me/francenatio— La Rédaction
🥊 𝔑𝔬𝔰 𝔞𝔯𝔱𝔦𝔠𝔩𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔖𝔱𝔯𝔞ß𝔢
Mgrs Lefebvre et Thuc : deux colonnes de granit dressées dans la tempête

Qui sont les Mendezistes ? — Troisième lignée épiscopale depuis Vatican
II : les catholiques byzantins

1962 et ses suites — Aux origines préventives du constat *Sede Vacante*
: les combats du Père Sáenz y Arriaga

À quelle messe se rendre ? — Proximité géographique et hiérarchie du
vrai culte

Pourquoi l’Église convoque-t-elle des conciles ? — Les sièges vacants
*ipso facto* et les conciles généraux parfaits et imparfaits

L’amitié et ses hauts niveaux — échelons politique et spirituel : Abel Bonnard et chanoine Ælred de Rievaulx en maîtres-éclaireurs

Reflux vital et exemples historiques — quand la foi catholique, à rebours des clichés, amorce son retour

Un siège romain actuellement plus occupé que vacant

Montini au congélateur — Rome décapitée, duel fratricide et K-O doctrinal (Laurent et Vincent Morlier)

Formons de solides familles — réflexions sur les traditions et notre temps tiède

Chronique ordonnée des ordres religieux et figures de sainteté catholique du Iᵉʳ siècle aux années 1950

Tableaux des doctrines & scénarios de l’actuel catholicisme de Tradition (avec Griff Ruby)

Héritage de la Contre-Réforme et du Concile de Trente face au protestantisme — Repères pour la Contre-Révolution française (France, Espagne, Empire)

Studiositas VS Curiositas : loisirs studieux, science et sapience contre rumeur complotiste débile chez l’Aquinate

La race : mot prétendument interdit sous François Hollande : de l’obsession du Tribunal de Nuremberg à la France d’aujourd’hui

Hitler, catholique d’éducation et de foi ? (Partie IV)

Le vrai bilan calamiteux de Sarkozy : autopsie d’un règne atlantiste et ploutocratique — Jérôme Bourbon


Réagissez à cet article !