• “Vatican II”, relativisme & ruine de la foi : fausse religion et fausse église



    Hérésie systémique, écroulement apparent de l’autorité & contradiction des dogmes

  • Contre les transsexuels du dogme, et autres conservateurs invertébrés, sans colonne ni Église

    Front liminaire

    Ô lecteur fidèle,
    Si l’on mesure la pureté d’un fleuve à la clarté de sa source — ou encore l’arbre à ses fruits… —, alors que dire du torrent d’hérésies jailli de Vatican II, dont l’esprit délétère a plongé dans les eaux troubles du relativisme doctrinal ? Quelles illusions faut-il encore dissiper pour faire reconnaître que cette « assemblée conciliabule » n’a rien d’un concile catholique ?

    Il sied, derechef, de scruter ces textes hautement suspects pour y découvrir — en rigueur théologique et lumière de la Tradition — les germes d’une grande apostasie. C’est à cette tâche ardue, nécessaire, que s’emploiera La Rédaction, afin de tirer, du chaos dit conciliaire, les fils clairs de la Vérité catholique.

    Antenna I.O. Vox Frequencia

    ✝️ À rebours de toute orthodoxie, les tenants du Concile ont proclamé des doctrines condamnées antérieurement, ce qui invalide leur magistère au regard du dogme même de l’infaillibilité pontificale 🕊️

    Arsenal conceptuel

    RELATIVISME, subst. masc. Doctrine ou attitude qui admet qu’il n’existe pas de vérité absolue, notamment dans le domaine moral ou religieux, mais seulement des vérités relatives aux individus ou aux sociétés.

    HÉRÉSIE, subst. fém. Doctrine erronée émise par un baptisé & volontairement opposée à un dogme défini par l’Église catholique.

    INFAILLIBILITÉ, subst. fém. Privilège spirituel attribué au Souverain Pontife & au Magistère lorsqu’il proclame solennellement une vérité en matière de foi ou de mœurs, à condition de l’exercer ex cathedra.


    Sentences d’autorité

    « Ce Paul VI était donc un monstre, un hypocrite phénoménal, qui a réussi à faire du “concile” Vatican II un concile funeste pour la sainte Église… La seule Messe qui plaise à Dieu est la Messe de saint Pie V, célébrée par un petit nombre de prêtres et d’évêques dont je suis. »
    Mgr Pierre-Martin Ngô-Đình-Thuc, Déclaration sur la vacance du Siège apostolique, lue à la chapelle Saint-Michel, Munich, 21 mars 1982 (texte rédigé le 25 février 1982) (contre-revolution.fr)

    « Nous refusons, et avons toujours refusé, de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II ; toutes ces réformes ont contribué à la démolition de l’Église, à la ruine du sacerdoce, à l’anéantissement du sacrifice et des sacrements. »
    Mgr Marcel Lefebvre, Déclaration d’Écône, 21 novembre 1974 (laportelatine.org)

    « Les actes du concile Vatican II sont beaucoup trop subtilement et profondément empoisonnés pour qu’il faille les réinterpréter. Un gâteau en partie empoisonné va tout entier à la poubelle ! »
    Mgr Richard Williamson, entretien accordé à Aletheia, 28 janvier 2007 (tradinews.blogspot.com)

    « Il ne fait aucun doute que l’Église conciliaire s’est trompée, non seulement en 1965 à la clôture de Vatican II, mais encore depuis trente ans dans son magistère ordinaire et universel. Comment cela pourrait-il être plus clair ? — cette Église conciliaire n’est pas l’Église catholique ! »
    Mgr Mark A. Pivarunas, conférence On the Vacancy of the Apostolic See, Omaha (États-Unis), 14 mars 2018 (brendan-legg-jy6j.squarespace.com)


    Σ Schéma directeur

    📜 I. L’impossible conciliation : l’infaillibilité bafouée
    📘 II. Liberté religieuse ou droit à l’erreur
    ✝️ III. Œcuménisme & dissolution de la Vérité
    🕯️ IV. Hors de l’Église point de salut
    👑 V. Collégialité & démolition de la monarchie papale
    ⚖️ VI. Lefebvrisme, guérardisme : des issues illusoires
    ⛪ VII. Constat Sede vacante & solution Concile imparfait


    🧩 Vérités subverties, inversion dogmatique

    Dénoncer les contradictions formelles de Vatican II, c’est reconnaître que l’on ne peut à la fois proclamer l’infaillibilité pontificale définie par Vatican I, et accepter l’enseignement d’un concile qui contrevient à cette même infaillibilité par des doctrines déjà condamnées. L’Église ne peut enseigner l’erreur, ni entrer en contradiction à angle droit : ou bien Vatican II est catholique, et alors la doctrine immémoriale de l’Église se serait fourvoyée… ou bien Vatican II est en rupture avec l’Église catholique — auquel cas, cette « église conciliaire » n’est qu’une contrefaçon.


    📜 I. L’impossible conciliation : l’infaillibilité bafouée

    L’infaillibilité pontificale — définie ex cathedra par la constitution Pastor Aeternus du Concile Vatican I (1870) — affirme que « le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra […] possède, par l’assistance divine qui lui a été promise dans la personne de saint Pierre, cette infaillibilité […] qui est celle de l’Église elle-même ». En d’autres termes, l’Église ne saurait enseigner officiellement, en matière de foi ou de mœurs, une erreur.

    Or, si Vatican II — tenu sous l’autorité de Jean XXIII & Paul VI, prétendus pontifes — enseigne des doctrines préalablement condamnées par le Magistère infaillible, alors il n’est pas magistériel, et ceux qui l’ont promulgué ne sont pas papes légitimes.

    Le dilemme est dès lors radical : ou bien Pie IX, Léon XIII, Pie X, Pie XI, Pie XII se sont tous trompés en condamnant ce que Vatican II propose… ou bien c’est plutôt Vatican II qui n’a ni autorité ni valeur dogmatique. Gageons que le Souverain Pontife véritable ne saurait se contredire, & que la Foi catholique, émanant du Christ lui-même, ne se modifie point au fil des siècles. Il s’ensuit que la ligne moderniste inaugurée par Roncalli est étrangère à l’Église, et ne saurait donc émaner de l’Église.

    Le dogme d’infaillibilité devient ainsi la clef de voûte permettant de juger Vatican II non point en « théologien transgenre de salon », mais en catholique fidèle à la Tradition.


    📘 II. Liberté religieuse ou droit à l’erreur

    C’est notamment dans Dignitatis Humanae que ce venin conciliaire s’exprime avec le plus d’aplomb :

    « La personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part d’individus ou de groupes sociaux, ou de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse, nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience, ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.
    Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être de telle manière reconnu qu’il devienne un droit civil. ». (D.H., §2)

    Ainsi donc, chaque homme, en tant qu’homme, et au nom d’un laïcisme certain, serait détenteur d’un droit inviolable à professer l’erreur religieuse publiquement, à enseigner l’hérésie ou l’idolâtrie, à créer sa propre secte. Ce n’est plus là simplement une tolérance prudente accordée aux fausses religions. Non : c’est l’érection en droit positif de ce qui a toujours été considéré comme un mal objectif. Une telle prétention revient à proclamer le droit à l’offense de Dieu !

    Or, Pie IX, dans l’encyclique Quanta Cura (1864), avait déjà flétri cette opinion comme :

    « […] contre la doctrine de l’Écriture, de l’Église et des Saints Pères, ils ne craignent pas d’affirmer que la meilleure condition de la société est celle où l’on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des sanctions établies, les violateurs de la religion catholique, si ce n’est dans la mesure où la tranquillité publique le demande. »
    « […] cette liberté de conscience et des cultes est proclamée comme un droit propre à chaque homme, et qu’elle doit être proclamée et garantie par la loi dans toute société bien constituée ; et que les citoyens ont droit à une liberté absolue, illimitée, de manifester publiquement leurs opinions […] soit par la parole, soit par la presse, soit par tout autre moyen sans que l’autorité ecclésiastique ou civile puisse y mettre obstacle. »
    « […] ce sont là des erreurs des plus funestes à l’Église catholique et au salut des âmes […] erreurs que nous réprouvons, proscrivons et condamnons par Notre autorité apostolique. »

    Point d’équivoque possible. Il ne s’agit pas là d’un simple glissement pastoral, mais d’un reniement frontal de la doctrine constante de l’Église. Car l’homme n’a aucun droit, au for externe, de violer la vérité révélée. Il peut certes y être toléré pour éviter un plus grand mal, et tout au plus, mais il ne saurait s’en prévaloir comme d’un droit inné.

    Nous sommes là devant une opposition formelle entre deux « autorités » : celle (la vraie) des papes antérieurs à 1958 & celle de Vatican II. Dès lors, par le principe même de non-contradiction, l’une est catholique, l’autre ne l’est pas. Il n’est guère de position médiane qui puisse subsister sans sombrer dans une indéfendable amphigouri crypto-talmudique…


    ✝️ III. Œcuménisme & dissolution de la Vérité

    L’œcuménisme, ce mot suave & trompeur, fut jadis réservé aux efforts de retour à l’unité catholique des âmes égarées dans les sectes schismatiques et/ou hérétiques. Or, Vatican II le transforme en synonyme de dialogue horizontal, sentimental, stérile, prétendant que toutes les confessions pourraient cheminer côte à côte vers un idéal commun.

    Là où Mortalium Animos de Pie XI (1928) s’élève avec solennité contre les « fédérations d’âmes » & autres « assemblées interconfessionnelles » qui voudraient faire des chrétiens un corps sans tête, Unitatis Redintegratio (§3) de Vatican II déclare :

    Ceux qui naissent aujourd’hui dans de telles communautés [séparées], et y reçoivent la foi au Christ, ne peuvent être accusés du péché de séparation, et l’Église catholique les entoure de respect et d’affection fraternelle. En effet, ceux qui croient au Christ et ont reçu validement le baptême sont mis au nombre des frères dans le Seigneur par les fils de l’Église catholique. »

    Las ! Ces paroles sirupeuses confondent charité véritable & fausse bienveillance, mélangent l’erreur avec la vérité, effacent la frontière entre l’Église du Christ et les sectes issues de ladite Réforme. Car, si les protestants ont un baptême valide, cela ne les rend pas pour autant membres de l’unique Église ; en demeurant dans l’hérésie, ils sont objectivement séparés du Corps mystique.

    Notre Seigneur n’a point institué une multitude de communautés diverses, mais une seule Église. Vouloir embrasser toutes les croyances sous prétexte de fraternité religieuse, c’est abandonner l’exigence de conversion et relativiser l’adhésion à la Vérité intégrale, en se rapprochant de la (non)logique des loges maçonniques.

    Cette trahison œcuméniste incarnée par les gestes scandaleux de Wojtyla à Assise (1986, 1993, 2002), où furent invités sorciers, imams, chamans & bouddhistes à prier « pour la paix » — a marqué l’avènement publique d’une fausse Église pan-religieuse, laboratoire des futures croyances humanistes d’un monde apostat.

    Le véritable amour du prochain commande la Vérité intégrale, non l’accommodement aux ténèbres. Il faut convertir les hérétiques, non les saluer comme des « frères séparés » à qui il suffirait d’être sincère (dans l’erreur) pour être sauvés.

    Néo-église gnostique de toutes les (fausses) religions...

    🕯️ IV. Hors de l’Église point de salut

    Parmi toutes les impostures, celle qui touche au salut éternel demeure sans doute la plus redoutable. Car de la clarté ou de l’obscurcissement de ce dogme dépend le sort éternel des âmes.

    Le Concile de Florence (Bulle Cantate Domino, 1442) affirme sans ambages :

    « La très sainte Église romaine […] croit fermement, professe & prêche qu’aucun de ceux qui se trouvent hors de l’Église catholique […] ne peuvent obtenir la vie éternelle […]. »

    Ce dogme — extra Ecclesiam nulla salus — ne souffre ni nuance ni amollissement : c’est hors de l’Église catholique qu’on périt, et en elle seule que l’on est sauvé, sous réserve de la grâce sanctifiante & de la foi véritable.

    Vatican II, au contraire, dans Lumen Gentium (§16), enseigne :

    « Ceux qui […] ignorent l’Évangile du Christ & son Église, mais qui cependant cherchent Dieu d’un cœur sincère […] peuvent obtenir le salut éternel. »

    Certes, l’Église a toujours reconnu les cas exceptionnels, mystérieux, des âmes sauvées sans avoir connu extérieurement l’Église — mais jamais en dehors d’un désir implicite d’y appartenir, ni d’une grâce agissante qui les y agrège surnaturellement. Ce que Vatican II propose n’est plus l’exception dramatique, mais une règle optimisteuniversalisant le salut extra-ecclésial, réduisant la prédication missionnaire à un folklore, justifiant l’existence morale des fausses religions.

    Il ne s’agit donc pas d’interprétation généreuse, mais bien d’un renversement dogmatique. Le salut devient une quête horizontale, l’Église n’étant plus que « sacrement universel de salut », ouvert à toutes les « croyances sincères ».

    Or, cette vision trahit à la fois la sainteté de Dieu, la gravité du péché originel, & la centralité de l’Incarnation… Si les païens sont sauvés dans leur paganisme, à quoi bon l’Incarnation ? À quoi bon l’Église, les sacrements, la Croix ? Pourquoi tant de martyrs missionnaires si le salut pouvait se passer de la Vérité ?

    Il n’y a là qu’un vernis compassionnel dissimulant une apostasie pratique
    Le relativisme Vatican d'eux s'auto-ruine

    👑 V. Collégialité & démolition de la monarchie papale

    Il était inévitable que cette dénaturation progressiste en vînt à frapper l’essence monarchique de l’Église, laquelle, depuis saint Pierre jusqu’à Pie XII, repose sur l’unité d’un seul chef visible, vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ.

    Là encore, Lumen Gentium (§22) sème la confusion :

    « Ce collège épiscopal est lui aussi sujet de la suprême autorité et du pouvoir plénier sur toute l’Église. »

    Cela peut être vrai, en l'absence de Pape et en dehors d'une "situation régulière".

    Mais c glissement sémantique — en apparence bénin — revient à instaurer un pouvoir collectif, presque parlementaire, en lieu & place du gouvernement monarchique établi par Dieu lui-même. La collégialité présentée dans Vatican II prétend que l’autorité suprême de l’Église résiderait aussi dans le collège épiscopal, non plus exclusivement dans le Pontife romain.

    Or, le Concile Vatican I, dans la constitution Pastor Aeternus, répond avec la plus grande fermeté :

    « Si quelqu’un dit que le Pontife romain n’a pas une primauté de juridiction pleine & suprême sur toute l’Église […] qu’il soit anathème. »

    Que veut-on ? Vatican I, infaillible qui proclame l’unicité du pouvoir pontifical,
    ou Vatican II, "pastoral" qui en fait une co-gérance de Start Up internationale et démocratique ?

    La collégialité n’est qu’un instrument politique, forgé pour affaiblir la papauté — et prétendre la faire coïncider avec l’esprit du monde moderne, égalitaire, horizontal, indifférent à toute hiérarchie sacrée. Car, dans cette logique, l’autorité devient le fruit d’un consensus épiscopal, non l’émanation directe du Christ.

    C’est, derechef, une déconstruction de l’essence même de l’Église, où la monarchie pontificale est abaissée au rang d’un rouage administratif parmi d’autres. D’où cette floraison d’assemblées épiscopales, de synodes délibératifs, de collégialités régionales qui nient l’universalité de l’autorité romaine.


    ⚖️ VI. Lefebvrisme, guérardisme : des issues illusoires

    Si les chapitres précédents établissent avec évidence que Vatican II ne peut être l’œuvre de l’Église catholique, il importe désormais de distinguer les voies offertes à ceux qui, tout en en percevant les ravages, refusent d’en tirer les conclusions radicales

    C’est ici que se situent le lefebvrisme (Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X & assimilés) & le guérardisme (avec la thèse dite de Cassiciacum), tentatives certes bien intentionnées, mais inconséquentes théologiquement.

    • Le premier, par son principe de « reconnaître sans se soumettre », tombe dans une contradiction manifeste : comment reconnaître comme pape celui qui, de manière notoire & constante, enseigne l’erreur, favorise l’idolâtrie, détruit la liturgie, attaque les fondements mêmes du dogme ? Le reconnaître pour pape, c’est donner créance à un « magistère hérétique », ce qui est impossible.
    • Le second, plus complexe encore, prétend que les papes de Vatican II ont perdu l’autorité formelle tout en conservant une matérialité juridique du siège, de la « hiérarchie ». Cette « thèse de Cassiciacum » acquiescé et prolongée conduit à un schéma bancal : un « pape matériel » sans pouvoir, en attente d’une hypothétique adhésion à la foi pour devenir pape « formel »… Qu’est-ce donc que ce roman-fiction canonico-métaphysique ?

    Ces deux voies — l’une fondée sur « l’obéissance affective », l’autre sur un « système scolastique sophistiqué » — aboutissent à une impasse pratique & théologique. En refusant de voir dans les usurpateurs modernistes des hérétiques publics & notoires, tous deux épargnent le système conciliaire tout en prétendant défendre la Foi…

    Il faut trancher. Soit Jean XXIII & ses successeurs sont papes légitimes, & alors Vatican II est catholique. Soit Vatican II est hérétique & invalide, & alors ses auteurs ne sont pas papes. Il n’y a guère d’entre-deux sans sombrer dans la schizophrénie ecclésiologique.


    ⛪ VII. Constat Sede vacante & solution Concile imparfait

    Tirant les conclusions logiques des hérésies manifestes et « pertinaces » de Vatican II, du reniement des papes antérieurs, de la négation de l’infaillibilité, ledit sédévacantisme s’impose non comme une option ou opinion vague, mais comme l’unique position théologiquement cohérente, doctrinalement fondée & fidèle à la Tradition.

    En effet, si un « pape » enseigne l’erreur au nom de l’Église universelle, alors — en vertu du dogme défini de Vatican I & de l’enseignement constant des docteurs catholiques — il ne peut être pape, ni même membre de l’Église. Une autorité hérétique, publique & persistante, est ipso facto déposée. Cela est attesté tant par saint Robert Bellarmin que par le cardinal Cajetan, le magistère de Pie VI contre les jansénistes, ou encore par saint François de Sales.

    Ainsi se révèle le constat de Sede Vacante : le Siège de Pierre est aussi matériellement déserté, depuis la mort de Pie XII (1958), point de bascule entre l’Église visible & la contrefaçon moderniste.

    Mais ce constat, pour rigoureux qu’il soit, ne suffit pas. Car l’Église — en tant que société visible, hiérarchique, enseignante & enseignée — ne peut périr ni se dissoudre dans une vacuité perpétuelle. Il convient dès lors de remonter aux principes de droit ecclésiastique, & particulièrement à l’Indéfectibilité de l’Église et à la doctrine du Concile général imparfait.


    Dans les périodes extraordinaires, dites d’éclipse ou d’interrègne prolongé si l’on veut, l’Église peut & même doit se ressaisir, et par l’initiative de la portion saine & fidèle de ses membres, réunie ad hoc pour rétablir l’autorité, la visibilité, et élire un successeur véritable, de pourvoir au trône pétrinien. Ce fut notamment le cas lors du Grand Schisme d’Occident ; & cette possibilité est enseignée notamment par le cardinal Billot, Dom Gréa & le théologien Cajetan.

    De là procède la solution conclaviste : une convocation légitime, dans des circonstances extraordinaires, d’un concile général imparfait, regroupant les évêques, théologiens & clercs non contaminés par « Vatican II », afin d’élire — en l’absence de pape légitime — un successeur de saint Pierre.

    Ce n’est point une utopie mystique, mais un acte d’instinct de survie surnaturelle, dicté par le Droit divin de continuité apostolique. Car l’Église, demeure, vivante, dans son petit reste — & ne saurait manquer de chef visible indéfiniment, par « principe », sans contredire son essence.

    Il faut donc, non pas geindre ni s’avachir dans la contemplation du désastre, mais agir selon l’esprit catholique, en confessant publiquement la vacance, en se gardant de la fausse hiérarchie & en priant instamment pour une restauration par un vrai pontife élu selon les normes de l’Église, dans l’attente que la divine Providence le permette.


    ⚜️ Synthèse tactique

    À l’issue de cet examen doctrinal, que reste-t-il ?
    Il serait désormais bien naïf d’espérer régénérer la Rome moderniste en y multipliant les dialogues & les dubia. À rebours des tentatives timorées de ceux qui prétendent « reconnaître sans se soumettre », l’heure est venue pour les fidèles de confesser publiquement ce qui s’impose à l’évidence : les tenants de Vatican II n’appartiennent point à la véritable Église du Christ — simple constat théologique, corollaire du dogme d’infaillibilité.

    Le Siège de Pierre est vacant, et les temps exigent que l’on se garde des faux bergers comme de la peste. L’espérance, toutefois, n’est point morte : l’Église subsiste dans son « petit reste » fidèle, prêt, quand l’heure viendra, à convoquer un concile général imparfait et restaurer l’Autorité sur ses fonts baptismaux.

    Ni lefebvristes, ni théoriciens du pape matériel ne sauraient endiguer le torrent conciliaire sans s’avouer vaincus d’avance, par refus d’enfoncer la dernière digue.

    Mais l’Église ne se réduit point à un décor vaticanesque ou à une obédience sentimentale. Elle demeure, dans sa plénitude doctrinale & sacramentelle, là où sont la vraie Foi, la vraie Messe, la vraie hiérarchie potentielle, et la confession inébranlable de la Vérité contre les forfaits de l’Antéchrist.

    C’est pourquoi, fidèle lecteur, nous devons tenir. Cesser de pactiser, d’espérer des retours chimériques ou des « papes convertis » sortis du néant moderniste. Il faut désormais préparer le terrain de la restauration, par la persévérance dans la doctrine, par l’éducation de la jeunesse, par la sanctification intérieure — & par le soutien des œuvres conclavistes, premières pierres du rétablissement visible du Corps mystique.

    La barque semble chavirer, mais elle n’est point engloutie. Le Nazaréen dort peut-être dans la tempête… mais le Crucifié veille, « invisiblement » — ou du moins dans l’actuelle autorité des évêques restés fidèles —, & se lèvera, quand l’heure sonnera.

    La Rédaction
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