• Langue française : héritage celtique, germanique et prédominance latine



    Démographie du Midi & Empire Franc

  • Introduction

    Une synthèse historique et linguistique démontrant que la langue française, est le fruit d’un ensemble unique, mêlant des racines celtiques, germaniques (francs), mais surtout latins. Cet héritage, par l’essor de la romanité, particulièrement dans le Midi, où la langue d’oc, issue du latin, a joué un rôle central. Les influences latines se sont consolidées par des événements historiques comme les croisades contre les Albigeois, suivies d’une réconciliation culturelle et religieuse de l’ordre médieval, notamment autour des troubadours et des figures comme saint Léonard de Noblat, ou encore le mariage entre saint Louis et Marguerite de Provence.

    « Les générations passent, les nations se dissolvent : la langue reste. »

    Fustel de Coulanges « La Cité antique » (1864).

    « La considération ethnographique n’est donc pour rien dans la constitution des nations modernes : la France est celtique, ibérique et germanique ; l’Allemagne est germanique, celtique et slave : ‘la vérité est qu’il n’y a pas de race pure et que faire reposer la politique sur l’analyse ethnographique, c’est la faire porter sur une chimère.’

    Qu’est qu’une nation d’Ernest Renan (fiche de lecture): Le Politiste

    Sommaire

    I. Racines celtiques et germaniques : leurs apports linguistiques

    II. La prédominance latine et l’essor romain dans le Midi

    III. L’influence occitane : langue, culture et « réconciliation »

    IV. Perspectives catholiques sur l’évolution de la langue française

    I. Racines Celtiques et Germaniques : Leurs Apports Linguistiques

    1. Les substrats celtiques : traces phonétiques et lexicales

    La Gaule celtique a légué à la langue française certains traits distinctifs, dont la prononciation de certains mots, bien que son influence soit limitée. Parmi ces éléments, citons :

    •Des mots liés à la nature, comme bruire (bruyère), char ou tonneau.

    •Des particularités phonétiques, comme la nasalisation (caractéristique de certaines langues celtiques).

    2. Les superstrats germaniques : un héritage martial et politique

    L’arrivée des Francs au Ve siècle a enrichi la langue par des mots germaniques liés à la guerre et au pouvoir, tels que :

    •Guerre (de l’ancien haut allemand werra), blond ou ban (proclamation).

    •L’évolution de la syntaxe française, comme l’ordre Sujet-Verbe-Objet, peut être au moins partiellement attribuée à des influences germaniques et francisques.

    II. La Prédominance Latine et l’Essor Romain dans le Midi

    1. L’impact de l’Empire romain sur la Gaule

    Le latin s’est imposé en Gaule après la conquête par Jules César (52 av. J.-C.), devenant la langue dominante dans l’administration, la « religion » encore païenne et la vie quotidienne.

    •Unification linguistique : Le latin vulgaire, parlé par les colons et soldats romains, s’est diffusé dans tout le territoire, supplantant progressivement les langues celtiques.

    •Urbanisation et culture : Les villes comme Narbonne ou Nîmes devinrent des foyers de romanité, consolidant l’usage du latin.

    2. La prépondérance méridionale : l’essor occitan

    Le Midi de la France, en particulier les régions occitanes, fut un bastion de la culture latine :

    •La langue d’oc, issue directement du latin, conserva une plus grande proximité avec le latin classique que la langue d’oïl.

    •La richesse démographique et culturelle des provinces méridionales explique pourquoi l’héritage occitan a profondément influencé le français.

    III. L’Influence Occitane : Langue, Culture et Réconciliation

    1. Les troubadours et la poésie

    Les troubadours occitans (puis félibres), ont joué un rôle essentiel dans l’épanouissement de la langue et de la culture française au Moyen Âge :

    •Ils ont porté des idéaux poétiques, chevaleresques et religieux, influençant la cour des rois de France.

    •L’art de la poésie lyrique a enrichi le lexique et les tournures de la langue.

    Cela constituait pour le Sud, un rayonnement démographique et culturel.

    2. Les Croisades albigeoises et la réconciliation catholique

    Les croisades contre les Albigeois (1209-1229) ont marqué une période de massacre, mais elles furent suivies par une réconciliation royale ensuite :

    Saint Léonard de Noblat, protecteur des prisonniers, symbolise cette réconciliation dans le Sud.

    •Le mariage de saint Louis avec Marguerite de Provence a renforcé les liens entre le royaume capétien et les traditions méridionales, intégrant à la cour du Roi, ces mêmes troubadours.

    La littérature occitane fut si rayonnante que les portugais s’en inspirèrent pour leur langue et que Dante Alighieri a hésité en rédigeant finalement la Divine comédie en langue italienne dite vulgaire.

    IV. Perspectives Catholiques sur l’Évolution de la Langue Française

    1. La transmission religieuse et le latin liturgique

    La langue française s’est développée en grande partie dans le giron de l’Église catholique, qui utilisait le latin comme langue sacrée, dans un accommodement médiéval et ecclésiastique par rapport à l’antique langue de Cicéron (!) :

    •Les traductions bibliques, comme celles de saint Jérôme, ont influencé le vocabulaire religieux.

    •L’introduction progressive des prières en langue vernaculaire, notamment dans les hymnes populaires, a enrichi le français.

    2. Une langue au service de l’unité chrétienne

    Le développement du français comme langue nationale au XIVe siècle a renforcé l’unité culturelle et religieuse :

    •Charles V, « le Sage », fit traduire les textes latins en français, notamment les Évangiles et les œuvres des Pères de l’Église.

    Extraits Linguistiques et Historiques en conclusion

    Extrait scientifique :

    « La langue française, si elle tire sa structure de la syntaxe latine, porte encore des vestiges lexicaux celtiques et phonétiques germaniques. Cependant, c’est la romanité, par la prospérité du Midi, qui a façonné son identité. »

    Jean-Benoît Nadeau, Histoire de la langue française.

    Extrait catholique :

    « L’unité de la foi catholique, portée par le latin, a constitué le ferment de l’unité linguistique de la France. La liturgie, l’art et la culture sont indissociables de cette romanité. »

    Joseph de Maistre, Du Pape (1819).

    Enfin, la langue française, dans sa forme codifiée et institutionnalisée, trouve son point de départ sous l’impulsion de la Renaissance et des réformes culturelles menées au XVIe siècle. C’est dans le cadre du célèbre édit de Villers-Cotterêts de François Ier en 1539, qui imposa le français comme langue officielle des actes administratifs et judiciaires, que s’affirme la volonté de centralisation linguistique.
    Parallèlement, les écrits angevins de Joachim du Bellay, notamment dans son manifeste Défense et Illustration de la Langue Française (1549), contribuent et appellent à l’enrichissement et à l’émancipation du français face au latin, en valorisant une langue poétique et savante.
    Ces initiatives angevines et royales marquent un moment clé où le français devient non seulement un outil politique, mais aussi un support de culture, d’écriture et d’identité nationale, jetant les bases de son rayonnement futur, et dont la codification atteindra des sommets sous la IIIe République au XIXe siècle.

    Longs extraits de « Occitanie Libre » du PNO (Parti Nationaliste Occitan) et conclusions

    Les félibres à travers leur monde et leur poésie

    Les saints limousins et petites vies


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