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Publié le par Florian Rouanet
Il est parfois de ces francs-maçons, sans filtres, comme le fut Fred Zeller, et non les petits malins à la Alain Bauer – parlant de « société discrète et non secrète ». Le second type de comportement est plus commun dans le monde anglo-saxon, et moins en Europe de l’Ouest, car la franc-maçonnerie y fut longuement et vigoureusement combattue.
Cette logique d’égalitarisme radical introduite, faite d’androgynisme, mène à la théorie du genre et même au transhumanisme (catégorie véhémentement combattue par Nous !), partant, à la post-humanité.
Citation d’en-tête
« Car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques. »
Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2011, p. 277Petit sommaire
I. Ancien poste de Ministre
II. Ouvrages et entretiens donnés à la Grande presse
III. Conclusion et opposition…I. Ancien poste de Ministre
Vincent Peillon a été ministre de l’Éducation nationale sous la présidence de François Hollande, dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Détails de son mandat :
•Période : Du 16 mai 2012 au 31 mars 2014.
•Contexte : Il succède à Luc Chatel et est remplacé par Benoît Hamon après la démission du gouvernement Ayrault en 2014.II. Ouvrages et entretiens donnés à la Grande presse
Lecteur du socialiste républicain Jean Jaurès, dans son ouvrage La Révolution française n’est pas terminée, Vincent Peillon aborde l’obligation, pour l’école républicaine, de libérer l’individu de ses attaches préexistantes afin de le transformer en citoyen mondial autonome.
1. Sur ladite religion laïque à l’école :
•Dans son ouvrage La Révolution française n’est pas terminée, Peillon écrit :
“C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi.”
2. Sur l’émancipation mentale des élèves :
•Lors d’un entretien en 2012, suite à son accession, il déclare :
“Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix.”
3. Sur le rôle transformateur LGBT de l’école :
•Dans une lettre adressée aux recteurs en janvier 2013, Peillon affirme :
“Le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles.”
4. 2 citations livresques couronnant le tout :
“D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome.” (…)
« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français.
1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau.
La révolution est un évènement métahistorique, c’est-à-dire un évènement religieux.
Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. »La Révolution française n’est pas terminée (2008)
« La laïcité elle-même est une religion, une religion pour la République, une religion pour la démocratie. […] Il faut que la République s’appuie sur une spiritualité. »
Une religion pour la République : La foi laïque de Ferdinand Buisson, 2010
Conclusion et opposition… :
Peillon réuni à lui tous les concepts de la gnose et de l’ésotérisme :
La gnose revendique volontiers : 1) l’émancipation de l’individu de tout ce qui relève de la tradition par ladite connaissance ; 2) Ladite transformation intérieure et rupture comme si l’âme était emprisonné dans un vil corps (sans notion de péché ou de Rédemption) ; 3) Une fausse dimension spirituelle de la République avec une « religion laïque » et 4) le rejet du particulier par un universalisme arasant type communiste. Elle est si déconnectée qu’elle se veut réduit à un petit nombre dans l’absolu.
L’ésoterisme, quant à lui, partage avec la gnose (et le conspirationnisme avec ça ! Contre-révolution maçonnique dénoncée par Radio Regina) le fait que certaines vérités (et les plus profondes) sont dissimulées. Le monde matériel est frontalement opposé au monde spirituel et vu comme un ennemi dans son « dualisme cosmique » et comique… Ils rejettent les dogmes religieux qui ne sont pas les siens pour imposer les leurs, jugés plus libéraux et œcuméniques. Son but ultime est le suivant : « libérer » (entendre le rendre esclave du faux) l’homme de l’ordre naturel et du Dieu transcendant !
Peillon vise ainsi à détruire, littéralement dans le texte :
Toutes attaches sexuelles, identitaires, familiales, communautaires et enfin, religieuses : afin d’adhérer pleinement à ladite République universelle, globale, non et même anticatholique. Cette absence de définition de l’homme permettrait de mettre fin à tout déterminisme et à toute discrimination, dans leurs idéologie déconnectée du réel.
Cet anti-projet est totalement destructeur, anti-humain et anti-organique, car tout homme, pour être véritablement homme, doit venir de quelque part, le savoir et le cultiver avec honnêteté. La particularisation ethnique n’empêchant pas l’universalité de la morale de surcroît !
Sermon contre la gnose – Mgr Tissier de Mallerais – Intégralisme Organique
Thomisme, remède à la Gnose – Etienne Couvert – Intégralisme Organique
Gnose personnaliste de Gustave Thibon – La Tour de David (Abbé Rolland) – Intégralisme Organique

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