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Il s’agit certainement du conflit interne au régime NS Allemand le plus connu, tant il était plus ou moins d’ordre racial : Charlemagne, n’était-il donc qu’un vulgaire génocideur de frères Saxons ? Le côté hitlérien affirmait que ce n’était pas un traître, mais une gloire germanique. Ce qui n’est pas tout à fait le cas du côté d’Himmler par exemple (référence essentielle des néopaïens, de la nouvelle droite). Le raisonnement du « second groupe » est assez déplacé, car dans le contexte historique, les guerres de l’Empereur apparaissaient bien plus comme un conflit de royaumes et de religions. De plus, lors de la dernière guerre, les « frères de race » britanniques étaient davantage des ennemis politiques que des amis, à cause du régime en place de Winston Churchill.
De la même sorte, il y eut deux tendances internes au régime, toujours à propos de ce thème impérial : d’un côté ceux qui se limitaient au pangermanisme, à leur attachement à la nation germanique (catégorie ADN et génétique !) et c’était justement le camp majoritaire avec le Führer ; et ceux qui ont – en plus de cela et malgré le casus belli -, la conscience/volonté d’incarner et de gérer l’Europe entière. Tel était le projet de la Constitution politique portée par Von Ribbentrop le 21 mars 1943 et différents propos du ministre Joseph Goebbels.
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Adolf Hitler a toujours tenu en estime l’héritage des teutons, ainsi que l’héritage du SERG (Saint Empire romain germanique), il est notamment possible de le voir admirer ses saintes reliques sur ce cliché. Celui-ci ne s’interdisait pas non plus de s’inspirer de l’institution catholique afin de trouver des solutions politiques concernant « l’élection du chef ». Dans la même lignée, Tonton a combattu tous les délires ésotériques qui sévissaient au niveau du régime, de la société politique et des loges maçonnique. Enfin, ne donnez point de crédit aux thèses complotistes ou patriotiques désordonnées qui rejettent et/ou ne comprennent pas la nécessité d’une Europe impériale des nations sous contrôle romano-germanique. Puisse, en cas d’incompréhension ou de manque d’information, ces quelques modestes citations tirées d’une conférence « inter-nationaliste » passée, vous aider à remettre cette idée à sa juste valeur !
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Pour donner encore quelques aliments pour l’esprit, il faut savoir que le national-socialisme fut porté par une élite européenne cultivée, il fallait que celle-ci s’inscrive dans une lignée historique : ici l’idée de représenter l’Ordre Aryen traversant les siècles ; celui qui guida la civilisation des Indo-Européens, l’Empire romain et les cités grecques antiques. Voilà le socle commun aux européens et à tous leurs mouvements de pensée depuis la nuit des temps : les Humanités dans le cadre du christianisme ! Ainsi, fut une des thèses concoctées par l’anthropologue allemand Winckelmann – sur laquelle s’appuyait d’ailleurs nombres d’éminents scientifiques et raciologues du régime susnommé – qui visait à faire de l’aristocratie gréco-romaine, des membres de la race aryenne, et par voie de conséquence, de la même race que les Germains.
Pour conclure, Nous vous renvoyons vers deux travaux avec Jean Mabire et Alain Brose pour pousser un peu plus les questions autour de Charlemagne, de l’impérialisme et de la race germanique :
« Sur la question primordiale pour les Hyperboréens de la liberté individuelle, Hitler répond : « Ce n’est pas l’étendu de la liberté individuelle qui signifie un haut degré de civilisation. C’est plutôt dans le cadre d’une organisation qui rassemble la quasi-unanimité des hommes d’une même race, la limitation de cette liberté. ». Une apologie de Charlemagne, le tueur de Saxons met le point final à la discussion… »
Jean Mabire – Thulé : Le Soleil retrouvé des hyperboréens.« N’est-ce pas assez que les Romains érigeaient de grands bâtiments alors que nos ancêtres étaient encore en train de construire des huttes de boue et « créchaient » dans des villages de glaise ? Himmler commence maintenant à déterrer ces villages de huttes de boue et à s’enthousiasmer pour toutes les haches de tessons et de pierres qu’il y trouve. Par-là, nous ne faisons que démontrer une chose : nous lancions encore avec des haches de pierre et étions accroupis à même le sol autour d’un feu ouvert quand la Grèce et Rome avaient atteint le plus haut degré de culture. De fait, nous aurions toutes les raisons de nous taire au sujet de ce passé. Au lieu de ça, Himmler le crie sur tous les toits ».
« Avec quel mépris les Romains riraient-ils aujourd’hui devant chacun de ces dévoilements ? Quelle absurdité ! Ici nous avons enfin atteint un âge qui a laissé tout le mysticisme derrière, et maintenant il veut recommencer tout ça… Nous pourrions aussi bien rester sous l’autorité de l’Église alors. Elle au moins, elle repose sur une longue tradition. Pensez que je pourrais être canonisé au rang d’un saint de la SS, imaginez-vous ça, je me retournerais dans ma tombe ! »
Alain Brose – Charlemagne dans l’idéologie nationale-socialiste (Revue belge de philologie et d’histoire, tome 93, fasc.).
À chaque fois qu’un pays d’Europe a eu la domination impériale, il a fait référence au passé avec Alexandre le Grand, Charlemagne, et d’autres personnalités, que ça soit sous Louis XIV ou Napoléon Bonaparte en France.
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