• « Frédéric Mistral, du félibre national-catholique au combat méridional » (en citations)



    Le grand Homère provençal est de retour !

  • Ci-dessous sont donné les citations qui ont été utilisées pour la conférence du même titre que l’article, toujours visionnable via BitChute pour contrée la censure

    1) Mistral, pensée, poésie et mémoire.

    « Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut. »
    « Les cinq doigts de la main ne sont pas tous égaux. »
    « La Provence chante, le Languedoc combat ».
    Frédéric Mistral.

    «Je pris la résolution : premièrement de relever, de raviver en Provence le sentiment de race que je voyais s’habiller sous l’éducation fausse et antinaturelle de toutes les écoles ; secondairement de provoquer cette résurrection par la restauration de la langue naturelle et historique du pays, à laquelle les écoles toutes font la guerre à mort ; troisièmement, de rendre la vogue, du provençal par l’influx de la flamme de la divine poésie.»
    Frédéric Mistral, Mémoires et récits (prononcé en 1851).

    «Provençaux et catholiques,
    Notre foi, notre foi n’a pas failli ;
    Chantons tous tressaillant,
    Provençaux et catholiques.»
    Frédéric Mistral, Mémoires et récits.

    «Je chante une jeune fille de la Provence,
    Dans les amours de sa jeunesse,
    À travers la Crau, vers la mer, dans les blés,
    Humble écolier du grand Homère, je veux vivre»
    Frédéric Mistral, Mireille, 1859.

    «Vous Seigneur, Dieu de ma patrie,
    Qui naquis parmi les pâtres,
    Enflammez mes paroles, et donnez-moi du souffle.»
    Frédéric Mistral, Mireille, Chant I.

    «L’arbre de la Croix, ô Mireille,
    Sur la montagne de Judée
    Était encore planté, droit sur Jérusalem,
    Et du sang de Dieu encore humide».

     «Il criait à la Cité du crime,
    Endormie là-bas, dans l’abîme,
    Qu’as-tu fais ? Qu’as-tu fais du roi de Bethléem ?»

    «Et le pauvre peuple était triste
    Car il voyait bien qu’il était son Christ
    Celui qui de la tombe, soulevant le couvercle,
    S’était, comme un jeune aigle, élevé dans les cieux.

    «Ah ! on le regrettait, dans la Judée,
    Le beau charpentier de Galilée,
    Le charpentier aux cheveux blancs
    Qui attrapait les cœurs avec le miel des paraboles».
    Frédéric Mistral, Mireille, Chant XI.

    «Ta langue d’or, fille romaine du Peuple-Roi,
    Est la chanson que rediront les bouches humaines,
    Tant que le Verbe aura raison.»

     «Race latine, en souvenance
    De ton destin toujours courageux
    Relève-toi vers l’espérance
    Et fraternise sous La Croix».
    Frédéric Mistral, Mireille (Ode à la Race latine, prononcé à Montpellier, hymne du Midi).

    « Le soleil éclaire le monde
    Et le chauffe et le nourrit…
    Dieu nous garde qu’il se cache !
    Car ce serait la fin de tout !

    Fais briller ta lampe blonde !
    Chasse l’ombre et les fléaux !
    Vite ! vite ! vite !
    Montre-toi, beau soleil. »
    Frédéric Mistral, Les Iles d’or, 1875 (Les Chansons, Hymne au soleil).
    Frédéric Mistral, Les Iles d’or, 1875 (Les Chansons, Hymne au soleil).

    « Seigneur, nous voulons devenir des hommes ;
    En liberté
    Tu peux nous mettre !
    Gallo-Romans, et fils de noble race,
    Nous marchons droit
    Dans notre pays. »
    Frédéric Mistral, Les Iles d’or (V. Les Sirventes : Le psaume de la Pénitence).

    « Des Alpes aux Pyrénées et la main dans la main.
    Poètes, relevons-donc le vieux parler roman ! C’est là le signe de famille,
    C’est là le sacrement qui unit le fils aux aïeux.
    L’homme à la terre ! C’est là le fil,
    Qui tient le nid dans la ramée. »
    Frédéric Mistral, Les Iles d’or (V. Les Sirventes : Aux poètes catalans).

    « D’un vièi pople fièr e libre
    Sian bessai la finicioun ;
    E, se toumbon li felibre,
    Toumbara nosto nacioun »
    Frédéric Mistral, La coupo santo,1867 (chanson).

    2) Soutiens méridionaux et nationalistes

    « Ceux qui l’attaquent en prétextant l’intérêt de la langue française s’en soucient comme de leur première chemise, eux qui ne se souviennent de défendre l’esprit français contre aucun des agents du cosmopolitisme. Ce brusque amour de la patrie leur remonte au cerveau contre le seul Mistral. (…) Il a éclairé les choses telles qu’elles sont, mais telles que nous ne les eussions jamais comprises sans lui”. »
    Charles Maurras, Mistral.

    «Rien n’est plus joli que notre cause : c’est une nationalité qui veut se conserver par sa langue, en laquelle réside l’âme de notre race, et ce sont des poètes qui sont les apôtres de ce culte absolument inoffensif, je vous le jure, pour l’unité française.»
    «Quand il le voulait, quand cela lui chantait, Mistral écrivait un français admirable, d’une souplesse, d’une harmonie, d’une familiarité et d’une pureté excellente.»
    Charles Maurras, Lettre de Mistral.

    1. «L’évocateur sublime de la France nouvelle que nous voulons restaurer, en même temps que de la France traditionnelle que nous voulons redresser (…) Puisse notre renaissance française trouver en Mistral son guide et son maître, son animateur et son inspirateur.» 2. «Un des résultats tangibles de l’apostolat mistralien fut la part immense qu’il a prise à la naissance du nationalisme français.»
    8 septembre 1940, commémoration du 110e anniversaire de la naissance de Mistral, 1. Marechal Philippe Pétain, 2. Charles Maurras.

    «Vous voyez Paris qui est devenu un lieu quelconque où les juifs et les naturalisés tiennent la première place (…). Il se trouve un poète admirable (Frédéric Mistral) qui a chanté le travail sacré des champs, qui a dit la grandeur de cette vie rustique qui pendant des siècles donna à la France ses vaillants et ses plus solides soldats. On rencontre, malgré tout, des journaux, où l’on écrit moitié anglais, moitié en patois judische pour dire à cet homme : «sans doute vous ne manquez pas de talent, mais vous n’êtes pas assez français pour nous». C’est tout bonnement énorme.»
    Édouard Drumont, La Libre Parole du 11 juillet 1896.

    «Mistral a retrouvé la langue de son pays, et par cette voie restitué un sens en même temps qu’une expression aux contours des rochers, à la physionomie des plantes et des animaux, à la transparence de l’air, à la beauté des nuages, enfin aux mœurs de ses compatriotes. Il a relié à leur terre et à leurs ancêtres les passions de ses contemporains. (…) Il a rendu confiance à l’histoire de sa race, qui allait s’interrompe parce que cette race s’était désaffectionnée d’elle-même. Son œuvre est une magnifique action. Il est le sauveteur d’une société.»
    Maurice Barrès, l’Appel au soldat, 1900.

    «La présence à Paris de Frederic Mistral a ranimé pour une heure le petit cadavre de la poésie contemporaine qui puait depuis quelques temps sur l’état vermineux des marchands de littérature. (…) Ils ne sont pourtant pas toujours faciles à aimer, les Méridionaux. Mais ils sont vivants et pleins de santé, et leur esclaffante folie assez riche pour faire l’aumône à la maussade sagesse des sceptiques hyperboréens.» Ils sont «incontestables survivanciers du monde latin», «la suprême ressource de l’imprescriptible droit d’aînesse des races latines» (…), «L’antique langue provençale, aïeule de toutes les langues méridionales  de l’Occident…» [chanteurs cigaliens et remueurs d’âmes…etc.]
    Leon Bloy, Le Chat noir, mai 1884.

    «Nous voulons la Provence aux Provençaux comme vous voulez la France aux Français.»
    Gaston Méry, La Libre Parole 22 juillet 1896.

    «Une magnifique profession de foi spiritualiste et chrétienne, une protestation énergique contre le matérialisme moderne.»
    Prince de Valori, Gazette de France du 4 mai 1884  (référence à Nerto).

    «L’Homère méridional, le chantre de Mireille, de Nerte et de Kalendal (…) a compris qu’il fallait, en face des sectaires et des doctrinaires du républicanisme, arborer, dans toute son indépendante fierté, le drapeau du Midi.»
    Le journal de Montélimar du 18 août 1889.

    «Les félibres, enrôlés par lui (J. Roumanille) sous la bannière de la croix, ne l’ont point désertée. Les chants qu’ils ont mis sur les lèvres de tout un peuple n’ont revêtu que de nobles pensées ; si l’on blasphème en Provence, comme ailleurs, ce n’est point faute des félibres, et si l’on y loue mieux le Christ et sa Mère, c’est leur gloire. (…) Il est beau surtout de rester fidèle à sa foi monarchique et religieuse en dépit des courants du siècle. (…) Les félibres aiment passionnément la Provence, avec sa riche nature, son Rhône impétueux, ses vieux monuments plein de souvenirs, mais ils aiment encore plus la France, leur grande patrie, et quand ils l’ont vue humiliée et sanglante, les strophes joueuses se sont changées en hymnes de repentir et de supplication.»
    Marie Jenna, Mes amis et mes livres.

    «Nous autres méridionaux, nous sommes également fiers de toutes les gloires de France. Nous admirons la grande partie dans les multiples manifestations de son génie. Nous sommes reconnaissants à toutes les provinces de lui avoir donné les meilleurs de leurs enfants. (…) Nous ne revendiquons que le droit de réserver à ceux qui nous sont propres un culte plus intime et familier. (…) L’amour de la patrie, une et indivisible, est fait de celui des petites patries, de l’attachement par les félibres de l’être à la terre où l’on est né, à la lumière adorable où s’ouvrirent les yeux aux arbres, aux rochers, aux champs, aux cimetières des aïeux.»
    Sextius Michel, La petite patrie.

    «Les patois sont très expressifs, très clairs et très précis. S’ils sont rudes dans le Nord et l’Ouest, ils offrent une extrême élégance dans le Midi. Rien n’est doux et harmonieux comme ce beau dialecte provençal qui exprime les passions les plus vives dans le langage le plus pathétique et le plus entraînant. On parlera toujours le provençal tant qu’il y aura un poète dans cette région et il en existera toujours car l’homme naît dans cette contrée avec une âme vive et impressionnable, sensible à toutes les beautés de la nature.»
    Louis Favre, Patois de la France.

    3) Méridional et Gaulois.

    «J’aime ma province plus que ta province,
    J’aime mon village plus que ton village,
    J’aime la France plus que tout.»
    Pierre Lasserre – Frederic Mistral (citation de Felix Gras).

    «La petite patrie vient avant la grande.»
    Vers de Jasmin.

    «L’identité provinciale doit être développée dans tout ce qui n’est pas contraires à l’identité nationale (…) dans la mesure exacte où ce que l’on présente comme étant l’identité nationale correspond réellement à la vocation profonde du pays.»
    Alain Texier – Revue Civitas n°25, septembre 2007.

    «Parlons français avec amour, avec orgueil. Mais, provinces de France, avec non moins d’amour, parlez vos idiomes : ce sont autant de perles et de bijoux que la France porte dans le monde ! Vous, Provençaux parlant provençal, vous pensez en Français, vous agirez toujours en Français tout autant pour le moins que les Français de Normandie et de Picardie.»
    Mgr Hazéra, Gascon d’origine, dans Lou Gau de juillet 1898.

    «Ce ne sont pas les Français qui gouvernent les Français, leurs frères et leurs égaux, ce sont des francs-maçons tyranniques et sectaires qui cherchent à étouffer les veilles qualités de la race pour élever, sur les ruines de la Foi Chrétienne idéale et consolante, le Temple de la Raison pour le culte de la chair toute nue, et le triomphe des passions bestiales (…). Si nous avions gardé franchement notre langue, nos traditions et la force qui vient à un peuple de la religion qui maintient son patriotisme, nous pourrions espérer faire revivre l’Empire du Soleil, celui des rêves de Mistral et de tout le Félibrige.»
    Abbé Imbert, Lou Rampéu, mai 1907.

    4) Racisme anti-Occitan

    «Mais il n’y a pas à dire le nord est plus intéressant. Le Nord nous a vaincus, le Nord l’emporte en toutes choses : en armes, en sciences, exercice de la pensée. Le Nord ne bavarde pas. Le Nord est plus fort. La légèreté méridionale nous a coûté assez cher. La jeunesse intelligente ne se tourne donc pas vers le Midi.»
    Édouard Conte – Écho de Paris, 30 juin 1896.

    « Zone Sud, zone peuplée de bâtards méditerranéens  dégénérés, de nervis, félibres gâteux, parasites arabiques, que la France aurait tout intérêt à jeter par-dessus bord. Au-dessous de la Loire, rien que pourriture, fainéantise, infects métissage négrifiés. »
    Louis-Ferndinand Céline exagère, saluant l’Occupation de la « Zone Libre » en 1942.

    «Maurras était prêt à livrer pour un temps indéfini, pour toujours même, Paris et 40 départements français, à la condition qu’il conservât bien à lui une France d’oc, de quinze millions d’habitants, où l’on compterait vite deux à trois millions de Juifs bien nés que l’on rééduquerait par le félibrige et la fière armée de Port-Tarascon, où l’on mitonnerait pendant deux ou trois siècles la future guerre germano-marseillaise.»
    Lucien Rebatet – Les décombres.

    «Les hommes du Nord étaient plus vaillants, mais aussi plus barbares ; les hommes du Midi plus ingénieux, mais plus amollis. Ils se regardaient réciproquement les uns comme des sauvages, les autres comme des bouffons.»

    «La muse provençale s’endormie sur les fleurs de son heureux climat ; elle s’enivra de sa douce harmonie ; elle se fît des voluptés facile et énervantes, comme ces parfums au milieu desquels se berce la somnolence des Orientaux. Elle dédaigna trop la mâle et austère pensée, cette base solide de toute poésie durable.»

    «La poésie française ne devrait pas demeurer entre les mains frivoles de ces poètes du Midi.»
    Demogeot, Histoire de la littérature française, 1878, chez Hachette.

    5) Jacobinisme anti-provincial

    «Nous demandons la tête de tous les félibres et autres partisans de la résurrection des dialectes disparus. Il s’agit de notre langue et presque de notre nationalité. (…) Ce n’est pas sans raison que l’Allemand réclame comme allemandes toutes les terres où sonne le ja»
    Gustave Rousselot, Brochure «À bas les félibres», mai 1894.

    Dénonciation d’une diffusion dans le peuple des : «nuages du fanatisme et l’ignorance dont une révolution glorieuse et nécessaire nous a délivré pour toujours»
    Reynier en 1833, maire franc-maçon contre  Mgr Mazenod, futur évêque de Marseille.

    6) Félibres et Félibrige

    «Le Félibrige intéresse tous les pays de langue d’oc : à ce titre la Revue de Gascogne doit se reprocher d’en avoir à peine jusqu’ici prononcé le nom.»
    Abbé Léonce Couture, Revue de Gascogne, 1879.

     «Le Félibrige porte l’idée d’un Midi unitaire, «des Alpes aux Pyrénées», dira Mistral : c’est son espace de référence, tel que le définissent les préambules des statuts, quel que soit le nom qu’ils lui donnent : la Provence du premier statut de 1862 est synonyme de «Midi tout entier», dit l’article 1. En 1876, c’est de Midi (Miejour) qu’on parlera, avant que le statut de 1911 introduise un vocable nouveau, «Occitanie».».
    «Les Provençaux fournissaient 51% des noms cités entre 1861 et 1870, au moment donc où ils font littéralement main basse sur le concours «néo-roman». La décennie suivante, ce chiffre descends à 46%. À la fin de la période (1900-1914), il est tombé à 17%. Les Languedociens ont conquis le terrain perdu, et entre 1900 et 1914 ils représentent 73% des noms cités. Inexistants au départ, les Gascons arrivent de leur côté à 7%. Seul le Nord brille par son absence, malgré la présence occasionnelle du Limousin (l’abbé Joseph Roux) ou d’un Dauphinois (Ernest Chalamel).»
    Philippe Martel, Les félibres et leur temps.


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