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Publié le par Florian Rouanet
Entre sédé-vacance estudiantines et crispation constipée républicaine : visions et dignités traditionnelles, non schisme social proclamé
Bastion de résistance spirituelle
⁂ 𝔄rène du petit catéchumène
ℭher lecteur, le tumulte d’Abbaretz a beau paraître local, il touche, par un fil presque invisible, l’essence même de notre civilisation.
Qui doit former les âmes ? Qui détient le droit d’instruire les enfants de France ? La République ? mère jalouse d’uniformité aplanissant toute rigueur, ou les pères de familles chrétiennes, gardiens de la patrie, et aussi, du dépôt de la foi à leur échelle ?L’affaire dite de l’« école Montfort d’Abbaretz » a déployé devant nous deux visages de notre temps : d’un côté, la suspicion permanente envers tout idéal supérieur ; de l’autre, le retrait austère d’une foi murée. Il existe pourtant une voie catholique véritable, faite d’ordre, de charité et de lumière.
Ce texte descend donc dans l’arène pour exposer la genèse du projet, observer le « soulèvement citoyen » (mdr) qui lui répond, puis dégager, à la lumière de la Tradition, la juste attitude du chrétien face à la question scolaire. Nous y lirons, en filigrane, l’histoire toujours recommencée du combat entre la liberté dans la vérité et l’asservissement sous prétexte de progrès.
Ce monde post-boomer transgenre donne encore plus le vertige que le monde de leurs pères/pets foireux. La querelle des écoles, l’affaire d’Abbaretz dévoile la fracture d’un pays qui ne sait plus ce qu’éduquer signifie.

Le keu-mé en bas à droite là ? C’est une meuf ?
📽️ Documentations textuelles et audiovisuelles
☧ 𝔏exique martial
Pour que nul ne s’y méprenne sur les termes du combat doctrinal, voici quelques définitions indispensables /
« HORS CONTRAT, locution adjectivale. Établissement d’enseignement privé ne relevant pas de la tutelle conventionnelle de l’État ; jouit d’une autonomie pédagogique sous condition du respect des lois civiles. »
« TRADITIONNALISME, substantif masculin. Attitude ou courant doctrinal valorisant la fidélité intégrale à la Tradition reçue – particulièrement en matière religieuse –, conçue comme source authentique de vérité opposée aux innovations perçues comme déviantes ou dissolvantes; le traditionalisme catholique implique un attachement vigilant aux enseignements, aux rites et à la discipline antérieurs au concile Vatican II, considérés comme garants de l’orthodoxie. »
« SÉDÉVACANTISME, substantif masculin. Courant selon lequel le siège de l’évêque de Rome – le Saint-Siège – est vacant en raison d’une rupture avec la Tradition catholique; ses adeptes refusent de reconnaître l’autorité des papes postérieurs au concile Vatican II, considérés comme illégitimes ou hérétiques, au nom de la fidélité aux enseignements antérieurs. »
ᛟ 𝔄ncienne école
« Vos intelligences juvéniles s’ouvrent à la vie, anxieuses de connaître, et la nature est ouverte devant vous avec ses merveilles et ses mystères ; les problèmes de l’existence, les faits humains, vos aspirations, le but à poursuivre, les voies à suivre, les moyens à employer : tout fait question ; tout exige une clarté de lumière et une précision de réponse. Étudiez donc. Appliquez-vous au prix de n’importe quel effort et ne négligez rien de ce que les programmes et les maîtres vous proposent. Être indolent et paresseux signifierait vous trahir vous-mêmes et renoncer au développement complet et harmonieux de votre personne. »
« L’unité organique souhaitée pour la culture s’obtiendra quand le corpus doctrinae aura lui aussi comme tête le Christ. « Je suis… la vérité », s’écria-t-il un jour. Quand vous étudiez la nature, rappelez-vous que « toutes les choses furent faites par Lui et que sans Lui rien ne fut fait de ce qui existe ». »— Pie XII, Discours aux Élèves des Lycées de Rome, 1957
https://www.clerus.org/bibliaclerusonline/es/cpd.htm
« L’homme n’existe que par la société et la société ne le forme que pour elle. »
« La littérature est l’expression de la société, comme la parole est l’expression de l’homme. »— Louis de Bonald, Les Pensées sur divers sujets, 1817
https://citations.ouest-france.fr/citations-louis-de-bonald-104.html« Il faut, quand on gouverne, voir les hommes tels qu’ils sont, et les choses telles qu’elles devraient être. »
— Louis de Bonald, Les Pensées sur divers sujets, 1817
https://evene.lefigaro.fr/citations/louis-de-bonald« Depuis l’Évangile jusqu’au Contrat Social, ce sont les livres qui ont fait les révolutions. »
— Louis de Bonald, Mélanges littéraires, politiques et philosophiques, ca. 1818
https://evene.lefigaro.fr/citations/louis-de-bonald
« Enfin, je vous conjure de demeurer attachés à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, de demeurer profondément unis entre vous, soumis à son Supérieur Général, dans la Foi catholique de toujours, vous souvenant de cette parole de saint Paul aux Galates : « Que quiconque vous évangélise autrement que vous l’avez reçu soit anathème. » »
— Mgr Marcel Lefebvre, Lettre aux futurs Évêques, 29 août 1987
https://laportelatine.org/spiritualite/textes-de-mgr-lefebvre
Σ 𝔓lan d’attaque
⚖️ L’instauration d’une école catholique hors contrat dans une bourgade reculée de Loire-Atlantique réveille le vieux conflit entre l’enseignement d’État et la foi vivante. Faut-il donc haïr la fidélité à la Tradition, ou simplement redouter qu’elle s’égare en citadelle close ?
I. 🏫 aux origines du tumulte : le projet d’école à Abbaretz
II. 🤝 civisme et frilosité : la réaction du village
III. 🕊️ pour une école de la charité et de l’intelligence
🏫 I. Aux origines du tumulte
Le 21 novembre 2024, dans le bourg « paumé » d’Abbaretz, apparut sur un panneau municipal un avis discret : permis de construire pour l’école Montfort. À peine quelques jours, et déjà la rumeur populaire s’enfla. On y parlait de « rigorisme moral », de séparation stricte entre garçons et filles, d’un enseignement rétif au « programme commun » (prout).
Les promoteurs — association dite sédévacantiste, inspirée donc des enseignements d’avant Vatican II — invoquaient le droit naturel des parents chrétiens à instruire leurs enfants selon la foi de leurs ancêtres. Les « autorités locales », quant à elles, découvrirent la chose comme un orage d’été : sans déclaration préalable, sans dialogue, sans transparence.
L’école promettait autonomie, vie de prière, catéchisme intégral, mais point de lien avec l’État. Dans le regard des habitants, un soupçon se forma : sous couvert d’éducation, dressait-on ici un bastion d’exclusion ?
🤝 II. Civisme et frilosité
La photographie de la réunion publique du 10 octobre 2025, publiée par L’Éclaireur de Châteaubriant, montre neuf visages : agriculteurs, retraités ou autres. Cette assemblée comique, née d’une inquiétude diffuse, avait pour mot d’ordre « la famosa » vigilance républicaine.
Or, derrière cette réaction, gît une double ambiguïté : on craignait moins l’enseignement hors contrat que la religion affirmée elle-même. L’affaire d’Abbaretz, symptomatique, révèle que toute expression visible de foi devient suspecte dès qu’elle échappe à la tutelle centralisatrice crypto-rouge.
Ainsi l’école traditionnelle se trouve prise entre deux feux : la défiance de laïques de la déchéance d’une part, et la structuration religieusement radicale sectaire de l’autre. Dans cette tension, la liberté d’enseignement, pourtant être censée encore garantie par la loi, s’émousse au gré des passions communales.
🕊️ III. Pour une école de la charité et de l’intelligence
L’éducation chrétienne n’appartient au clergé isolé ou au enseignants attitrés, non à la bureaucratie administrative, mais est légitimé par les familles éclairées par la grâce, guidées par le père — et ses grosses couil*** pleines.
Les Apôtres ont voulu que les enfants de Dieu connaissent la vérité, sans se priver de la société, sans être « du monde ». Ci-gît le paradoxe qui fonde toute école réellement catholique : un ancrage humain dans le divin, ouvert sur la réalité, et sans compromission avec l’erreur.
Fonder une maison d’enseignement pour fuir le siècle ne serait pas fidélité, mais capitulation. De même, interdire tout projet spirituel au nom de la République laïque, c’est l’autre versant du fanatisme, non avouée ni assumée dans ce cas précis.
Entre ces deux abîmes, il faut une éducation où la charité commande, où la doctrine unit, en (re)tranchant.Plus insidieuse parfois — et l’affaire est trop peu connue hélas ! —, mais une même pression existe contre les écoles de la FSSPX. L’école véritablement catholique forme des esprits libres, capables de jugement et d’amour. Elle enseigne que la femme est image de Dieu autant que l’homme — entre complémentarité et hiérarchies —, que l’autorité est service, et que toute science est offrande : patriarcat, communautarisme, patrie.
À Abbaretz comme ailleurs, la France doit cesser de craindre la Tradition et les traditionalistes de craindre l’action. La foi ne respire plus dans la Cité, mais la foi ne doit pas se momifie non plus.
☩ ℭoup de grâce
🛎 Gong final — Abbaretz n’est pas une anecdote, mais un symptôme. Ladite république se défie des croyants. Cher lecteur, gardons mémoire : l’éducation et l’instruction n’appartiennent qu’à ceux qui aiment la vérité.
À Abbaretz, il faudra sans doute plus qu’un « débat local » : mais un retour franc à la raison catholique, à cette science du bien commun où le prêtre et l’instituteur n’étaient pas ennemis mais alliés.
À retenir
- La querelle d’Abbaretz révèle la rupture entre foi et nation.
- L’école hors contrat n’est pas un crime, mais une liberté (hautement) surveillée.
- La sédé-vacance ne trahit pas l’unité catholique, c’est l’autorité moderniste qui trahis.
- La vraie école chrétienne forme des esprits lucides et charitables.
- L’État (renouvelé) comme l’Église et ses prélats authentiques doivent retrouver le sens du bien commun.
📚 Pour approfondir
- Mgr Marcel Lefebvre, Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Clovis, 1985
- Louis de Bonald, Du pouvoir temporel et spirituel, 1810
- Pie XII, Allocutions aux éducateurs, Presses Vaticanes, 1942
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