• Herder, contre-révolutionnaire juste avant l’heure ?



    Enracinement anticonstructiviste avec völkisch/volksgeist

  • Herder, contre-révolutionnaire juste avant l’heure ? - Intégralisme Organique

    Herder, contre-révolutionnaire juste avant l’heure ?

    Race allemande : ethnie, langue, us et coutumes…, en opposition au progressisme béat issu de la France républicaine ! Présentation Johann Gottfried von Herder (1744-1803) fut, durant le Royaume de Prusse [ancien État européen formé en 1701, à l’origine union personnelle du duché de Prusse, de la marche de Brandebourg et d’autres principautés du Saint-Empire, et intégré en 1871 à l’Empire allemand dont il est la composante … Lire la suite de Herder, contre-révolutionnaire juste avant l’heure ?


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    Herder peut être comparable au comte de Maistre à quelques égards en ce sens que tous deux ont jeté les bases du romantisme tout en étant passés par la franc-maçonnerie avant d'en revenir et d'en pourfendre les principes. Cette profession de foi anti-libérale d'Herder a surgi d'une réaction essentiellement contre l'influence magistérielle du voltairianisme de plus en plus prégnante dans les réformes prussiennes, surtout depuis Frédéric le Grand, à l'ère du despotisme éclairé. Herder, qui a été nourri de Rousseau (derechef à l'image de Maistre), a retenu de ses dogmes la vérité captive que l'on pouvait y déceler, en envisageant son idée de « volonté générale » comme la première manifestation du principe d'une communauté ethnique : Si la partie vit de la vie du tout, elle veut le tout qui en retour se veut en elle, de sorte qu'à l'idée rousseauiste de « volonté générale » doit être reconnu le mérite de contenir une vérité captive cruellement ignorée par la philosophie politique de la monarchie ; contre Rousseau, la volonté générale n'est pas la somme, ou le résultat de l'addition de volontés particulières ; contre la thèse de l'extériorité radicale entre volonté du chef et volonté de la multitude, la volonté du tout, au génitif subjectif, est volonté de soi du tout en ses parties, volonté se médiatisant en celle de ses parties, et telle est aussi la vérité captive de l'idée démocratique : le corps politique a, en lui-même, en tant qu'il est vivant (est vivant ce qui a en soi le principe de son mouvement), le principe de sa structuration ; mais, contre l'idée démocratique, la volonté populaire (en laquelle elle s'anticipe nécessairement, pour qu'il y ait organicité et par là bien commun, cette volonté singulière du tout hypostasiée en la personne de son dirigeant) n'est pas la somme ou la résultante du conflit des volontés privées des parties, elle est expressive de la nature de la volonté des parties, par là de ce que, en droit, des parties vertueuses devraient vouloir, et à quoi, en fait, leurs volitions non-éclairées ne correspondent pas. Le défaut structurel des monarchies de droit divin, objectivement porteur du bouleversement de 1789, est de n'avoir pas su reconnaître en leur autorité l'expression de cette causalité en forme d'action réciproque ci-dessus évoquée. Et c'est pourquoi elles n'ont pas su non plus reconnaître en leurs propres parties constitutives autant de particularisations de soi du tout en elles, générant de ce fait des sociétés d'ordres (et non des sociétés d'ordre) qui étaient des sociétés de classes, confondant un précaire équilibre entre parties potentiellement conflictuelles avec l'ordre véritable, c'est-à-dire l'ordre organique. Herder a de fait contribué à l'organicité völkisch. Le cas de son acolyte Fichte est aussi parlant : D’abord franc-maçon, cosmopolite, héritier du subjectivisme kantien, et admiratif de la Révolution française, celui-ci attendra la désastreuse défaite prussienne à Iéna, en 1806, contre les occupants français, pour revirer, en redécouvrant les vertus de la germanité, face à l'hégémonie du cosmopolitisme symbolisée par l'Empire Français. Au lieu de conditionner « l’adhésion » à la nation par un contrat (ainsi que le faisaient E.-J. Sieyès, puis plus tard E. Renan, au nom d’une conception subjective, en France), il avait fini par définir l’appartenance à celle-ci selon des éléments objectifs, passant ainsi du nationalitarisme jacobin à un nationalisme plus formalisé prenant ses distances avec l'esprit révolutionnaire. Je te recommanderais également d'étudier la figure de Justus Möser, théoricien du Volkstum, qu'il charpentât en opposition à la Révolution française et aux droits de l’homme, en redéfinissant les frontières ethno-linguistiques face aux États-croupions résultant du patriotisme administratif.


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