• Georges Bernanos, la liberté imprenable (Une vie, une œuvre)



    Un peu de vérité dans ce monde de fausseté

  • « Nous assistons à la naissance d’une civilisation inhumaine qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérilisation des hautes valeurs de la vie. »

    « Le progrès n’est plus dans l’homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain. »

    Georges Bernanos, La France contre les Robots (1944)

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    Le personnage qui nous est donné d’étudier est d’un genre patriotique, anticonformiste, désabusé et réactionnaire, portant un catholicisme ombrageux et une culture du tragique traitant du péché. Bernanos est nourri des idées monarchistes et maurrassiennes (en étant moins doctrinal et politique, cependant plus affectif et mystique). En sommes, il fut un chrétien anarchiste de droite.

    Comme d’habitude, les funestes questions judaïque et holocaustique prennent trop de place. On ne retiendra pas cet aspect ici.

    Son enfance s’est passée dans l’Artois, au sein d’un milieu familial heureux, antiralliement et petit bourgeois. La ruralité a influencé son type de monarchisme, son provincialisme.

    Par ailleurs, il a habité l’Espagne et fut du côté franquiste lors du début du soulèvement de la guerre civile. En revanche, il fut dégoûté ensuite par la violence du camp franquiste comme par ladite Libération française. Par ailleurs, il était- également en défaveur de la collaboration avec l’occupant allemand.

    Son œuvre la plus remarquée de nos jours est celle plus ‘prémonitoire’ et publiée au lendemain de la guerre : La France des Robots (46-47). Bernanos y dénonce la technique pour elle-même à l’ère industrielle, et surtout dénonce le dépassement de l’homme – rendu désuet – par la machine. Mais il y a aussi « La grande peur des biens pensants » qui n’est pas sans rappeler l’ouvrage « Les modérés » d’Abel Bonnard à propos des tièdes semi-bourgeois en politique.

    Bonne émission !

    Georges Bernanos (1888-1948) par Michel Cool et Laetitia Coïa. Émission diffusée sur France Culture le 10 juillet 2008.


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