• Un livre, un article : « Nuremberg ou la terre promise » de Maurice Bardèche (1948)



    National-socialisme et Europe. Chronique politico-littéraire suite.

  • Un livre, un article.
    « Nuremberg ou la terre promise »
    Maurice Bardèche : 1948

    Les premières choses intéressantes développées par Maurice Bardèche sont les raisons du célèbre procès de Nuremberg. La première raison évoquée par l’auteur est qu’il faut couvrir les crimes des Alliés, le vrai fondement du procès est la peur, c’est la panique des vainqueurs, il faut que les autres (les Allemands) aient tous les torts. Pour excuser les crimes commis dans la conduite de la guerre, il était absolument nécessaire d’en découvrir de plus graves encore de l’autre côté, du côté de l’Axe. La juridiction internationale appelle inconvénient chez les peuples forts ce qu’elle appelle crime chez les vaincus.

    La situation des vainqueurs est dramatique et précaire, et l’injustice leur est absolument nécessaire. En décembre 1943, les méthodes de bombardement changèrent : au lieu de viser des objectifs militaires, les aviateurs alliés reçurent l’ordre d’appliquer la tactique du tapis de bombes qui détruisait des villes entières. Notre auteur explique que les sanglantes provocations polonaises que l’accusation passe sous silence et que le caractère fallacieux des négociations – que le cabinet anglais conduisit -, avaient pour but de faire échouer les accords de paix. Nous n’avons aucun intérêt à plaider la bonne Allemagne : car la politique du gouvernement français pendant l’occupation parait beaucoup plus efficace si les Allemands s’avèrent effectivement être des monstres. Nous ne tenions pas à punir des actes criminels isolés : il fallait affirmer que toute la politique allemande était criminelle.

    Un procès politique ? Ce procès est fait non seulement à l’Allemagne mais plus exactement au National-Socialisme – et à travers cela, à l’entière civilisation blanche non reniée. Ce sont les Allemands qui sont accusés, mais c’est aussi tout le monde et finalement, c’est nous-mêmes qui sommes les assujettis : car tout ce que nous ferons contre la jurisprudence de Nuremberg est désormais considéré comme un crime et cela pourra nous être imputé à tous comme tel.

    Les peuples ne crurent pas encore que les Allemands étaient des monstres, mais déjà ils acceptèrent cette guerre comme une croisade pour la liberté. Ce fut le second stade de l’intoxication. Ce qui nous amène à ce que Maurice Bardèche appelait : les anomalies du procès. Il dit que la première anomalie est la disparition à peu près totale des documents et témoignages allemands. La seconde malhonnêteté de la délégation française a consisté à remplacer ces preuves qu’on ne possédait pas par des témoignages. Elle pique quelques rapports de police où l’on parle de massacres, et elle conclut : on massacrait partout ! Il ne s’agit plus de justice, il s’agit de salir l’ennemi. Des groupes de maquisards ont été abattus sans jugement, ils ont été torturés avant leur exécution : en effet, cependant, des miliciens ont été abattus et torturés dans les mêmes conditions, dans le Vercors, dans la région de Limoges, dans la région de Périgueux, dans la région de Toulouse…

    Des hommes, parce qu’ils avaient appartenu avant la guerre à des partis de droite, ont été abattus à coups de mitraillette dans leurs maisons par des patriotes, leurs cadavres ont été mutilés, les yeux crevés, les oreilles coupées, les organes sexuelles arrachées, et ce n’est pas trente-cinq hommes, mais des milliers qui ont été assassinés sans motif par les dits Résistants. Et à côté d’eux, de moindres sires, comme notre général De Gaulle, responsable bien plus directement que Keitel et Jodl d’un assez bon nombre d’atrocités. Ce tribunal a réussi à être une assemblée cosmopolite en faux col : c’est le programme de notre civilisation future. Il explique que vers la fin de la guerre, les camps soufraient gravement d’approvisionnement. Les camps furent tout d’un coup surpeuplés, submergés de détenus razziés dans les prisons qu’on évacuait, privés de ravitaillement et de médicaments, abandonnés à l’arbitraire, au désordre. Et une famine enfin devint effroyable parce que le ravitaillement cessa d’arriver au moment même où les détenus affluaient. Il rappelle qu’après la fin de la guerre, des millions d’Allemands furent déportés dans des conditions terribles. Les déportations qui servent finalement la cause de la démocratie ne sont pas perçues par la juridiction nouvelle comme des actes criminels, tandis que toute déportation est criminelle dans le camp des ennemis de la démocratie. Ils ont inventé à posteriori un droit au massacre au nom du respect de l’humanité – nous vivons encore dans ce monde-là.

    Comme nous le disions. La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air.

    Les conséquences de ce procès sont une régression du Droit qui est une abdication de la pensée romaine et chrétienne elle-même. Si vous subodorez quelque part l’adjectif nationaliste, si on vous invite à être maître chez vous, si l’on vous parle d’unité, de discipline, de force, de grandeur, vous ne pouvez nier qu’il y ait là un vocabulaire peu démocratique, et par conséquent vous risquez de voir un jour votre organisation devenir criminelle. C’est donc, en définitive, sur le programme du Parti qu’est portée la condamnation, et par là le jugement constitue pour l’avenir un empiétement sur toutes les souverainetés nationales. Le monde est désormais démocratique à perpétuité. Il est démocratique par décision de justice. Ils condamnent notre vérité, ils la déclarent radicalement fausse. Ils condamnent notre sentiment, nos racines même, notre manière la plus profonde de voir et de sentir. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, de l’enracinement, du métier, de la race sont suspects. Les nations n’abandonnent donc pas une partie de leur souveraineté, elles renoncent à leur souveraineté elle-même. Préférer la patrie à la démocratie, c’est trahir. Ainsi les principes de Nuremberg non seulement nous mettent sous tutelle, nonobstant ils nous condamnent à une autre guerre toute pareille à la précédente, une guerre sans nécessité, une guerre idéologique, une soi-disant guerre du Droit. Le droit international est non seulement un droit équivoque, il est finalement, tel qu’il est appliqué aujourd’hui, la négation et destruction de tout droit. Une idée fondamentale du statut est que les obligations internationales qui s’imposent aux individus priment sur leur devoir d’obéissance envers l’État dont ils sont ressortissants. Ils ont réinventé Rome. Il y a désormais,  officiellement depuis le jugement de Nuremberg, une religion de l’humanité (humanisme inorganique), et il y a aussi un catholicisme de l’humanité (caricature dogmatique), qui a des bombardiers pour missionnaires. Sous prétexte d’atteindre un régime autoritaire, on a détruit partout l’autorité, et sous prétexte de condamner l’Allemagne, on a ligoté tout le monde. La morale internationale n’est que l’instrument d’un règne. Elle est impuissante à protéger les individus, mais elle est très commode pour dominer les États. La défense de la personne humaine ne peut aboutir qu’à l’oppression au nom de la liberté qu’en fermant les yeux sur la dégradation des personnes. On soutient par pression les régimes qui ouvrent largement la cité à l’étranger. On exige que ces étrangers reçoivent les mêmes droits que les habitants du pays et on condamne solennellement et hypocritement toute tentative de discrimination.

    En sommes, nous voyons maintenant que ce ne sont pas seulement les nationalismes qui sont mis en accusation, mais les patries charnelles elles-mêmes, l’organicité même de la vie humaine et divine en général.

    Amblard de Guerry


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  • 2 commentaires




    […] la Ve gueuse est tirée de la 1ère, ce n’est que le train qui revient sur ses rails via le Tribunal de Nuremberg. Tribunal international qui, à travers le « national-socialisme », a condamné en réalité les Blancs, leur […]


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    « Si vous subodorez quelque part l’adjectif nationaliste, si on vous invite à être maître chez vous, si l’on vous parle d’unité, de discipline, de force, de grandeur, vous ne pouvez nier qu’il y ait là un vocabulaire peu démocratique, et par conséquent vous risquez de voir un jour votre organisation devenir criminelle. » | C'est une analyse très juste, mais qui, en suivant Bardèche (et nombre de fascistes), commet une grave erreur de vocabulaire à mes yeux : pour qu'il y ait une démocratie, il faut qu'il y ait un dèmos, un peuple, donc une nation ; il y avait un principe national à la base des institutions d'Athènes (même si l'égoïsme naturel aux élites le neutralisa largement), alors que c'est un principe cosmopolite qui est à la base des institutions de l'ordre (cabaliste) qui mène notre monde. | Par exemple, le peuple d'Athènes (en - 451) vota pour que la nationalité, jusqu'alors attribuée aux enfants de mère athénienne, fut reservée à ceux nés à la fois de père et de mère athéniens, renforçant ainsi le principe national affaibli par l'arrivée de métèques (nom donné aux étrangers domiciliés – « qui partagent la maison » – et équivalant à immigrés) attirés par le succès économique de la cité de la vierge olympienne ; si les classes aisées n'avaient, par l'esclavage, submergé le peuple d'étrangers, cette loi démocratique aurait préservé l'identité athénienne. | Tendons un miroir aux cosmopolites, de gauche et de droite unis : non, vous n'êtes pas et ne serez jamais démocrates, malgré que vous usurpiez ce nom, car la démocratie n'existe que par la souveraineté du peuple, donc de la nation ; rien n'est démocrate qui n'est pas national. | Ce n'est pas la démocratie, c'est le babèlisme, le noachisme (cabaliste) qui est le vrai nom de nos régimes actuels.


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