• Mgr Mayol de Lupé, le Reich et l’Église & Pie XI fournissant le terreau ayant favorisé Hitler



    « Les Hérétiques » de Saint-Loup & « Histoire secrète des jésuites » d’Edmond Paris

  • ⛪ Quand l’Église marche à l’Est avec la Croix et la Dague 🛡

    ⁂ Arène de combat

    Ô lecteur studieux,
    Voici l’histoire d’un prélat de sang ancien, enraciné dans la terre de France et pétri d’une foi intransigeante, laquelle s’en alla choir aux confins d’une Europe en feu, là où les consciences se tordaient sous l’acier des idéologies.

    Monseigneur Jean-Félix-Antoine Mayol de Lupé, chapelain militaire, figure hiératique du catholicisme français, se jeta dans la mêlée avec, pour bannière, le Crucifix, et pour glaive, le Reich, non point en faveur d’un paganisme nordique, plutôt d’un nationalisme chrétien, et contre l’hydre soviétique.

    Nous allons, par le présent article, sonder cet engagement, discerner si ce fut hérésie, fidélité, folie ou lucidité extrême. Dans le tumulte des batailles, il est des âmes qui se font croisés.
    C’est l »histoire d’un clerc au cœur d’un dilemme eschatologique, contre la démocratie chrétienne et le communisme.

    Foi catholique, croisade noire contre et bras tendu vers la Waffen SS


    ☧ Bandage lexical

    BOLCHEVISME
    Doctrine révolutionnaire marxiste fondée sur les principes de Lénine, caractérisée par la centralisation du pouvoir, l’athéisme d’État et l’internationalisme prolétarien.

    CROISADE
    Expédition militaire entreprise sous l’égide de l’Église contre les ennemis de la foi. Par extension : lutte doctrinale et mystique au nom d’un idéal transcendant.

    TRADITIONALISME
    Disposition d’esprit tendant à maintenir les principes religieux, culturels et sociaux hérités du passé.


    ☩ Ancienne leçon létale

    Pie XI & IIIe Reich anti démocrate chrétien ? (Edmond Paris)

    « « Le Mercure de France du 15 janvier 1934 a montré — et personne ne l’a contredit — que c’était Pie XI qui « avait fait » Hitler, car ce dernier, si le Zentrum (parti catholique allemand) n’avait pas été brisé par le Pape, n’aurait pu accéder au pouvoir, au moins par la voie légale. […] Le Vatican juge-t-il avoir commis une erreur politique en ouvrant ainsi la voie du pouvoir à Hitler ? Il ne le semble pas. » […]
    Les évêques, tenus par le Concordat à prêter serment de fidélité à Hitler, renchérissaient de protestations de dévouement : « Sans cesse dans la correspondance et dans les déclarations des dignitaires ecclésiastiques nous trouverons, sous le régime national-socialiste, l’adhésion fervente des évêques« . (Joseph Rovan, « Le catholicisme politique en Allemagne », p. 214).

    Ainsi, […], ces deux doctrines avaient été « harmonieusement conciliées », selon les termes de Franz von Papen — et il exprimait la raison profonde de cette […] entente quand il s’écriait : « Le national-socialisme est une réaction chrétienne contre l’esprit de 1789 ».
    Revenons à Michaele Schmaus, professeur à la Faculté de Théologie de Munich, qui écrit : « « Empire et Église » est une série d’écrits qui doit servir à l’édification du IIIe Reich par les forces unies de l’État national-socialiste et du christianisme catholique. […] Entièrement allemandes et entièrement catholiques, c’est dans ce sens que ces écrits veulent examiner et favoriser les relations et les rencontres entre l’Église catholique et le national-socialisme et montrer ainsi les voies d’une coopération féconde, telle qu’elle se dessine dans le fait fondamental du Concordat. […] Le mouvement national-socialiste est la protestation la plus vigoureuse et la plus massive contre l’esprit des XIXe et XXe siècles. […] Le national-socialisme place au point central de sa conception du monde l’idée du peuple formé par le sang. […] C’est par un « oui » général que devra répondre à cette question tout catholique qui observe les instructions des évêques allemands […] les tables de la loi nationale-socialiste et celles de l’impératif catholique indiquent la même direction. »
    (« Begegnungen zwischen Katholischem Christentum und nazional-sozialistischer Weltanschauung » Aschendorff, Münster 1933).

    Ce document démontre le rôle primordial joué par l’Église catholique dans l’avènement du Führer Hitler, on peut dire qu’il s’agissait d’une harmonie préétablie. […] Une chose en ressort fort claire : la haine du libéralisme, et c’est la clé de tout.
    Dans son livre « Catholiques d’Allemagne », M. Robert d’Harcourt, de l’Académie française, écrit : « Le point essentiellement vulnérable de toutes les déclarations épiscopales qui succèdent aux élections triomphales du 5 mars 1933, nous le trouvons dans le premier document officiel de l’Église réunissant les signatures de tous les évêques d’Allemagne. Nous voulons parler de la lettre pastorale du 3 juin 1933. Ici, nous avons affaire à la première manifestation engageant collectivement tout l’épiscopat allemand. Comment se présente le document ? Et d’abord comment débutera-t-il ? Sur une note d’optimisme, et par une déclaration d’allégresse : « Les hommes qui sont à la tête de l’État nouveau ont, à notre grande joie, donné l’assurance formelle qu’ils placent leur œuvre et qu’ils se placent eux-mêmes sur le terrain du christianisme. Déclaration d’une solennelle franchise qui mérite la sincère reconnaissance de tous les catholiques. » » (Paris, Plon, 1938, p. 108). »

    — Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites (1970)


    Σ Plan par manche

    💣 I. Une époque à l’épreuve : guerre totale, foi menacée
    🛡 II. Mayol de Lupé, soldat du Christ dans les rangs fascistes
    🩸 III. Jugement suspendu : fidélité ou égarement mystique ?


    🪖 Dans l’Europe en feu, des croix s’écrasent sur des croix gammées

    💣 I. Une époque à l’épreuve : guerre totale, foi menacée

    Alors que l’Europe entière était menacée par le danger russe-rouge-athée, nous étions à l’heure des choix.

    En effet, il serait puéril de juger le XXᵉ siècle comme un enfant tancerait un vieux soldat. Le monde, au sortir de la Première Guerre, glissa dans un chaos économique et eschatologique, où le mal portait des visages multiples.

    Que ce soit la faucille des Soviets, la massue bourgeoise des démocraties libérales, puis, se dressant en face, le poing de fer des fascismes. Pour un certain clergé, notamment français, germanophile, le danger suprême ne résidait point dans le mythe wagnérien d’Hitler, mais dans l’athéisme destructeur de Moscou, lequel profanait tabernacles, massacrait moines, exilait prêtres, fermait les séminaires et brûlait les Évangiles.

    Le combat politique se fit spirituel. Ainsi, certains, non dans un vertige, mais un prestige, en vinrent à saluer dans le IIIe Reich un rempart crédible voire unique contre l’Armée Rouge.


    🛡 II. Mayol de Lupé, soldat du Christ dans les rangs fascistes

    Monseigneur Mayol de Lupé ne fut point un hâbleur d’arrière-garde. Ancien chapelain de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme (LVF), soutien de Jacques Doriot, il accompagna jusqu’en Russie des soldats français engagés dans la Waffen SS. C’est dans Les Hérétiques, roman inspiré de figures historiques, que Saint-Loup lui prête ces paroles vibrantes :

    — Messieurs, dit-il, j’étais national-socialiste bien avant Hitler. Au Christ souffrant le national-socialisme oppose le Christ combattant. Voyez-vous là un déchirement de la chrétienté ? Moi je lis plutôt, sur ces images nouvelles, les signes de son rajeunissement !

    Mayol de Lupé étendit ses bras devant lui.

    — Le temps de guerre est une période de grandes simplifications. Le Bien et le Mal s’affrontent aux frontières de l’Europe. Le bolchevisme, et son chef Staline, représentent le Mal à l’état pur ! Il faut choisir : périr en tant que chrétien avec Staline, ou faire triompher le Christ héroïque, avec Hitler.

    Sa voix devint rauque. La passion qu’il mettait dans son discours l’épuisait. Il avait soixante-neuf ans ! Ses mains tremblaient. Il ajouta, sur le mode mineur :

    Notre saint père le Pape et notre Führer n’élèvent aucune objection à ma présence dans la Waffen SS. Tant que Rome ne relèvera pas de leur ministère aux armées anti-bolcheviques Mayol de Lupé et l’abbé Gordes vous êtes assurés de rester dans le sein de notre mère l’Église !

    — Marc Augier dit Saint-Loup, Les Hérétiques, Paris, Presses de la Cité, 1971, p. 132.

    Cette scène, bien qu’empreinte de licence littéraire, reflète une vérité historique : Mgr Mayol de Lupé voyait dans l’ennemi communiste la négation absolue de toute vie surnaturelle. Pour lui, Hitler apparaissait comme un plus grand bien, un César brutal peut-être, mais utile, bénéfique, là où Staline incarnerait l’Antéchrist par excellence !


    🩸 III. Jugement suspendu : fidélité ou égarement mystique ?

    La tradition catholique reconnaît les croisades comme des guerres justes, dirigées contre les ennemis de la Foi. Or, si l’on suit ce fil, n’était-ce point logique, de vouloir sanctifier l’engagement dans la Waffen SS en tant que milice providentielle contre le bolchevisme ?

    Certes, le Christ ne brandit point la mitraillette. Mais la Tradition nous enseigne que la guerre peut, dans des circonstances extrêmes, devenir une « liturgie armée » du Bien. de Lupé, à l’instar des évêques bénissant les bannières franques ou castillanes, crut que la mitraille pouvait servir à dégager l’accès aux autels.

    Le choix de Monseigneur Mayol de Lupé n’est point un crève-cœur, mais allégresse. L’Histoire, disions-nous, raconte, c’est la politique ou la justice qui juge. Son geste fut nécessaire et sincère.
    Il n’embrassa point le néo-christianisme de Rosenberg ou les néo-paganismes. Il combattit avec pour objectif de sauver l’Europe chrétienne.


    🛎 Frappe méthodique

    Chrétienté contre Baal entre le glaive et l'encensoir :
    catholicisme social, messianisme blanc et sabre orthodoxe VERSUS mondialisme capitaliste

    Il faut considérer le XXᵉ siècle pour ce qu’il fut : un champ de ruines, un maelström spirituel. Dans ces ténèbres, des voix s’élevèrent. Celle de Monseigneur Mayol de Lupé ne fut point celle d’un « hérétique » —bien au contraire — mais celle d’un prêtre de fer, tiraillé entre sa fidélité baptismale et l’urgence apocalyptique d’une guerre sans merci.

    Il a voulu extirper le démon rouge, et seul le Christ lit dans les reins et les cœurs. Et peut-être que cette conscience, fut en vérité une âme immaculée dans un monde trop sale pour la comprendre.

    Post-Scriptum : « Le silence de Pie XII », à cette époque, fut plus bruyant que tous les sermons et laissa aux plus zélés le soin de parler — et parfois, d’hurler !


    📚 Pour approfondir

    • Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites (1970)

    • Marc Augier dit Saint-Loup, Les Hérétiques, Paris, Presses de la Cité, 1971, p. 132.
    • Jean de Mayol de Lupé, notes et archives.

    • Décès de l’abbé Georges de Nantes, ardent combattant contre les fumées de Satan dans l’Église — Jeune nation

    La Rédaction pugilistique


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    […] Mayol de Lupé étendit ses bras devant lui. […]


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