Abbé Daniel Maréchal, sédévacantiste, ex-FSSPX, se présente et défend l’honneur de Mgr Datessen (lignée “thuciste”)

Nous proposons une belle exclusivité pour l’histoire du combat traditionaliste catholique romain, de constat sédévacantiste, incarné en la personne de l’abbé Daniel Maréchal, et notamment à propos du sacre de Mgr Datessen, lequel l’a lui-même fait ordonner prêtre.  Cela est le résultat d’un entretien téléphonique entre nous

Mgr Christian-Marie Datessen, pour la précision, a été ordonné diacre, prêtre et puis évêque, sous condition, par Mgr Ngô-Dinh-Thuc en septembre 1982. L’absence de Pape ne doit pas nous inquiéter plus que de mesure, à propos d’ordination qui semblerait “sortir du cagibi” ! En soi, même Mgr Marcel Lefebvre avait provoqué un tollé en faisant appel à ce type d’évêques, mais cela est tombé dans l’oubli depuis. Il avait reçu les ordres mineurs des mains de Son Éminence le cardinal Siri. À noter que Mgr Datessen est né, non loin de Paris, dans la sous-préfecture de la Seine-Saint-Denis, Le Raincy.

L’abbé Maréchal ne rédigera pas à son sujet, mais nous avons essayé de contenir, ci-dessous, un maximum d’informations reçues.

Les notes suivantes ont été écrites suite à un long appel avec le père susdit :

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Parcours (de Vatican II à Ecône, en passant par Mgr Datessen) :

L’abbé Maréchal, et bon nom de saurait mentir (!), a vu le jour un 31 août 1947, il a 76 ans à ce jour, ce qui fait qu’il est de la génération Pie XII. Il a connu l’Église, encore en « ordre » et de façon « apparente ». Le deuil de Pie XII aura mis tous les fidèles en deuil et pour cause.

Ledit concile Vatican II :

Dès les applications conciliabulaires, avec des changements touchant à la messe, à l’autel remplacé par une table, mettant des ornements différents et moins marqués ; cela à éveiller un vif doute de sa part. Sa réaction fut immédiate. Il fut bénédictin chez les diocésains, en restant incardiné dans le clergé séculier, ainsi donc, notre abbé du jour admire cette règle religieuse, dont il n’effectue cependant plus l’application, quoique cela lui a évité de devenir un clerc mondain ! 

L’archevêque de Bordeaux l’avait d’ailleurs envoyé à l’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault, laquelle était complètement moderniste. Il a vécu le progressisme, de ses yeux vus, qui était absolu et unilatéral ; de plus, venant de la plus haute “autorité apparente” de l’Église catholique, mais qui ne l’était plus par le fait même. L’abbé Maréchal pense que la révolution dite conciliaire a singé l’Église, à l’instar de Napoléon 1er qui a singé l’Ancien régime.

FSSPX et lefebvrisme :

Un père abbé de droit pontifical, Dom Roy, a averti notre interviewé de l’ouverture du Séminaire Saint-Pie-X d’Ecône par Mgr Marcel Lefebvre en 1970. Au début, du moins, il était très impressionné par la personnalité charismatique et le courage de son fondateur ; et l’a rejoint sans hésitation. À Ecône, il a rencontré et eu Mgr Lefebvre diverses fois par téléphone. Les deux religieux s’appréciaient bien et étaient tous deux d’un genre positif dans leur tempérament. L’abbé était donc bien intégré et non des derniers !

En outre, et depuis le début, l’abbé apprécia l’engagement politique, davantage pétainiste, apportant son soutien à Rivarol, et pas si prêt du Front national que cela, même du canal Jean-Marie Le Pen. En soi, il suit nos activités, voire même celles de Philippe Ploncard d’Assac, et ce, depuis fort longtemps maintenant.

Sédévacantisme :

L’abbé Maréchal a certes reçu les ordres mineurs de Mgr Lefebvre, l’année de son sous-diaconat, en partie à cause du fait qu’il soit tombé gravement malade à deux reprises au début des années 70. Mais il aura claqué la porte, après un malaise interne sur ces questions théologiques durant cette même décennie.

Lorsque Mgr Lefebvre parlait d’un Paul VI comme « notre Saint-Père le Pape », cela a provoqué, dans le temps, son départ. D’autant qu’il a entendu parler du père Guérard des Laurriers, entre autres, et de leur conflit interne. Le séminaire fut, un moment donné, divisé en deux entre les durs et lesdits libéraux. Notre abbé n’était ni de l’un ni de l’autre, mais un grand malaise s’installait. Il est donc lié par ces faits, à l’historique du combat traditionaliste français.

Mgr Christian-Marie Datessen :

A Rome, il apprend l’existence ainsi que l’adresse à d’un certain Detassen, de lignée thuciste (Mgr Thuc), par un évêque conciliaire. Il s’agit de l’évêque qui l’ordonnera prêtre donc. L’abbé Maréchal lui remercie pour le fait de lui avoir apporté la validité de son Ordre.

Mgr Datessen, lequel est également passé par le combat traditionaliste, en refusant, pour l’exemple, de signer, ou de co-signer, la thèse guérardienne de Casssiciacum. C’est ce qui a provoqué ensuite de vives hostilités et critiques de la part de l’abbé Ricossa (IMBC) qui osait nier la validité de l’ordination de Mgr Datessen par Mgr Thuc, ainsi que de sa lignée épiscopale et religieuse.

Les deux ordinations pourtant ont suivi, avec celle de Mgr Guérard des Laurriers, effectuées par le même protagoniste (…), ainsi des mains de Mgr Thuc (les lignées sédévacantistes sont souvent thucistes, comme celles lefebvristes le sont, directement ou venant de Mgr Williamson des R&R – Reconnaître et résister).

Les rumeurs d’histoires impures, ou encore de “vieux catholiques”, sur ces deux clercs de l’article, datent de la post-rupture guérardienne de la part de Mgr Datessen. Ces inventions et diffamations sont épuisantes pour l’abbé : tous ces prêtres qui racontent des ragots, lesquels sont ensuite répétés par des laïcs… !
Il n’était même pas question de cela, dans son milieu proche et restreint, jamais.

Document à l’appui, nous retrouverons, en fin d’article, une photo de Mgr Christian-Marie Datessen, qui a été séminariste, en compagnie de l’abbé Tissier de Mallerais (futur Mgr), ou encore de l’abbé Paul Aulanier et reste cité dans un ouvrage de la FSSPX d’ailleurs. 

Nous n’avons ni l’acte ni la date du décès de l’évêque à ce jour.

Actualités & lieu de messe :

L’abbé “maréchaliste”, a souhaité, un temps, se rattacher à Mgr Pivarunas (CMRI, États-Unis), mais l’ancienne adhésion et l’influence de Don Floriano Abrahamowicz, en Italie, l’en a dissuadé ; à cause de la reconnaissance (de Mgr Pivarunas), pour les fidèles, de pouvoir assister discrètement à des messes dite « una cum ».

Ainsi, il est hélas « prêtre vagus » par défaut, depuis le trépas de celui qui l’a ordonné ; néanmoins, sans être hostile de principe à tel ou tel évêque sédévacantiste, tout en se tenant davantage à l’écart des positions lefebvristes équivoques.

Il n’a juste pas trouvé « chaussure à son pied ». Et petit aparté, concernant l’abbé Grossin/Roland, c’est davantage la bonne volonté de se rattacher qui manque, car le rejet de tout épiscopat direct est ici de mise…

À l’heure où nous rédigeons, l’abbé décerne la messe aux alentours de Mussidan, dans le département de la Dordogne, en région dite de la Nouvelle-Aquitaine. Très exactement à Saint-Martin-lʼAstier (il n’a pas pu avoir accès à la paroisse du lieu à cause de la mairie). Il vit donc en campagne profonde, où il dit la sainte messe dans un chalet, et obtient, par moment, des demandes de baptême.

Discordes, ou critiques supplémentaires :

Il est en désaccord avec l’attitude positive que voient Adrien Abauzit et la chaîne du Centurion Romain, à propos de l’action d’un Mgr Viganò.

Le père Jacques de Saint-Joseph, d’origine brésilienne, il connait bien aussi, mais sans liaison directe, pour ses croyances en la bienfaisance d’un conclave (l’abbé Maréchal est infaillibiliste, sédévacantiste dit simpliciter, classique, complet) ou, apparemment, la croyance en la Terre plate (ce dernier, n’en fait cependant pas ou peu état, publiquement).

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Mgr Christian Datessen (non datée, quelque temps après sa consécration épiscopale par Mgr Ngo-Dinh-Thuc)

Annexes (4 documents) :

1) Voici la confirmation du sacre de Mgr Datessen par Mgr Thuc, venant de la « Rome rouge et apostâte », elle même.

2) Photographies et citation, dans un ouvrage lefebvriste (de gauche à droite : Mgr Lefebvre, RP Rivière, Paul Aulagnier, Clarence Kelly, Christian Datessen, Donald Sanborn).