• Militant de février 2023



    Actualité nationaliste française

  • Les peuples d’Europe dans un vortex de mort

     

       En 2022, en France, selon l’Insee, la natalité a atteint son plus bas niveau depuis 1945. Le taux de fécondité annuel est de 1,76 enfants par femmes, bien que le chiffre le plus significatif soit celui de la descendance finale, c’est-à-dire le nombre d’enfants qu’une femme a eu dans sa vie, ce que nous ne pourrons savoir pour les générations les plus récentes que d’ici une vingtaine d’années. L’augmentation de l’âge moyen de maternité, qui ne cesse de croître et atteint désormais 31 ans est à prendre en compte. Mais ne ratiocinons pas : il est clair que la dénatalité menace plus que jamais les peuples d’Europe et, si prenons en compte le fait que le taux de fécondité des femmes d’origine extra-européenne vivant en Europe est plus élevé que celui des naturelles d’Europe, le mal est encore plus profond. En fait, le taux de descendance finale, pour un naturel d’Europe varie selon les pays entre 1 et 1,6 enfant par femme alors que 2,1 est le minimum souhaitable.

       La pilule à dépeupler, l’avortement jouent inévitablement un rôle mortifère. Mais cela ne suffit pas à expliquer la mort annoncée, si rien ne change, des peuples Blancs. Prenons les causes par ordre de profondeur. En Europe occidentale, et en France en particulier, il y a la politique criminelle de l’oligarchie régimiste qui a progressivement détruit la politique mise en place en 1939 et continuée jusque dans les années 1960 qui encourageait les familles à avoir au moins trois enfants, misant tout sur l’immigration – inassimilable – extra-européenne. Pourtant, les politiques natalistes sont efficaces : pour la seule période contemporaine, il suffit d’observer celles menées par Vladimir Poutine et Viktor Orban pour constater qu’elles ont provoqué un sursaut des naissances. Et la maternité doit être considérée comme une sorte de « travail social », le plus beau qui soit : la ville Etat de Singapour a intégré cette réalité dans sa politique. Néanmoins, les mesures natalistes russes et hongroises ne permettent pas pour autant d’assurer le renouvellement des générations.

      Les perspectives d’avenir ne sont pas seules en cause : autrement, comment expliquer qu’en France, entre1941 et1944, période d’incertitudes s‘il en était, avec deux millions de prisonniers, la natalité française ne se soit pas effondrée ?  Aujourd’hui, domine plus que jamais le souci d’assurer aux enfants l’avenir le meilleur. Ce souci qualitatif est le propre des peuples de niveau de vie élevé, qui deviennent timorés et souffrent d’une peur de l’inconnu. Bref, une forme d’épuisement vital, le même qui avait touché la Grèce puis la Rome antiques. Et, sous cela, transparaît une peur de la mort, qui affecte à des degrés divers tous les peuples d’Europe, surtout ceux d’Europe occidentale.

       Pourquoi ceux-ci principalement ? Outre une crise spirituelle profonde qui les affecte bien plus que le monde orthodoxe, parce que celui-ci n’a pas asphyxié la vie spirituelle par un intellectualisme exacerbé, il y a le problème de l’oligarchie qui les gouverne. Celle-ci, dans la continuité des penseurs des Lumières nourris de kabbalisme et de gnosticisme, ayant percé politiquement en abattant le plus important Etat d’Europe, la France capétienne, a gangrené, pourri tous les peuples d’Europe par étapes successives. L’inversion des principes moraux, la négation et la volonté affichée d’ignorer la réalité de l’ordre universel au motif que le réel se confond avec les idées qui se forment dans les cerveaux, la haine du christianisme, la culture de mort avec avortement et euthanasie pour emblèmes, tous ces facteurs aboutissent à ce que les peuples d’Europe ont finir par nourrir la haine suicidaire de soi, le woke en  tant le dernier avatar, la détestation de leurs pères, de leur héritage, à avoir peur de l’avenir. Un peur nourrie par des media exhalant un poison anxiogène.

       Cette oligarchie, qui en France, trouve le soutien d’une caste technocratique vaniteuse, sans courage, sans scrupules et manipulatrice, plus soucieuse de carriérisme que du bien commun national auquel elle est devenue étrangère, est l’ennemi juré des peuples d’Europe, de la civilisation européenne et chrétienne. Cette conjonction de forces est celle que toute personne, ancrée dans la filiation d’une tradition millénaire et voulant la pérenniser trouve face à elle. Il s’est ouvert une lutte sans merci entre la civilisation et l’anti-civilisation, entre les tenants de l’ordre de la Création et les agents du satanisme. La résolution des problèmes comme l’invasion migratoire, la désindustrialisation qui nous transforme en coquille de plus en plus vide passe par la mise hors d’état de nuire de cette ploutocratie.

       Actuellement, celle-ci porte le coup de grâce à cette Europe mutilée par le conflit de trente ans 1914-1945, en menant une guerre d’agression contre la Russie. Cette dernière a « le tort » d’avoir donné le signal planétaire de l’insoumission des peuples à l’ordre que l’oligarchie sataniste de l’axe City-New-York en péril veut maintenir avec le dollar pour outil de domination. Cela revêt deux aspects : la soumission de l’Europe de l’Ouest à Washington et la guerre en Ukraine où cette oligarchie espère punir la récalcitrante avec la peau des peuples d’Europe, tous confondus, depuis le dernier Ukrainien jusqu’au dernier Allemand, ou au dernier Français si l’évolution présente n’est pas enrayée.

       La livraison de blindés de plus en plus puissants (même si par leur nombre et leur nature, nous pouvons douter de leur efficacité) au régime fantoche de Kiev, sur pression états-unienne, alors que Washington se dit opportunément incapable de les fournir rapidement, de missiles à longue portée, des propos belliqueux de la Pologne, des Etats baltes qui sont, plus que tous autres une annexe de Washington, voilà autant de signes d’un aventurisme de somnambules inconscients qui peut déboucher sur un chaos sanguinaire en Europe, voire ultimement nucléaire.

        Macron en juin 2022 avait appelé à l’instauration d’une « « économie de guerre ». Courant janvier 2023, il a annoncé un budget de 400 Mds € pour rénover une armée française – réellement – sous-équipée, comme la plupart des armées occidentales. Somme énorme, certes nécessaire en soi, mais à comparer avec celles chichement octroyées pour des investissements essentiels comme la rénovation du réseau ferré français. En janvier 2023, Manfred Weber, président du PPE (Parti populaire européen) le parti majoritaire qui regroupe les élus de centre droit au Parlement de l’U.E. a demandé l’instauration d’une économie de guerre afin de pouvoir assurer la stabilité et la sécurité (de l’U.E.) à cause de « nos besoins en armes et en munitions » … pour soutenir le régime criminel et dictatorial de Kiev avec pour figure dirigeante un psychopathe au QI d’étourneau, caractéristique dont nous devons nous demander si elle n’est pas celle requise pour entrer dans l’oligarchie occidentale.

         D’ailleurs, la « Youg Global Leader » Annalena Bearbock, ministre des affaires étrangères allemand, n’a-t-elle pas déclaré le 25 janvier que les États-Unis et l’Otan « mènent une guerre contre la Russie » ? Outre l’occasion d’apurer un endettement incommensurable, l’oligarchie mondialiste joue sa survie alors que son noyau dirigeant espère s’enrichir toujours plus, en stimulant l’industrie d’armement – vieille recette – et en essayant de faire avaler sa potion mortelle sous les couleurs de la fallacieuse « économie verte » : à Davos, le 19 janvier, son porte-voix von der Leyen a dit que le « pacte vert » était l’avenir de l’Europe. Mais le vert, c’est aussi la couleur de l’islam …

       Pouvons-nous encore arrêter le vortex de mort qui s’empare de l’Europe et risque de menacer le monde ? Il faut continuer à soutenir le principe d’une conférence européenne des Etats pour établir un ordre en Europe tenant compte des intérêts de chacun de ses peuples. Aujourd’hui ou demain, elle s’impose.

       Au-delà d’un durcissement inévitable dû à l’agression otanesque, la politique et les déclarations des dirigeants russes vont dans le sens des intérêts de la civilisation européenne et chrétienne. Pour autant, nous ne devons y voir que des alliés objectifs dans le cadre du combat que mènent les membres non reniés des peuples d’Europe pour le rétablissement de la « Civilisation ». Chaque peuple doit mener chez lui le combat de la délivrance pour aboutir, après l’élimination de la ploutocratie ennemie que nous subissons, à la constitution d’une organisation des peuples d’Europe, de l’Atlantique au Pacifique, de nature confédérale, créant des synergies de coopération permettant à la Russie de se consolider et à nous occidentaux de nous rétablir.

       Les nationalistes doivent savoir qu’ils sont cette force qui s’oppose à la mort. La vie est un combat sans fin contre l’entropie et la décadence.

     

    MILITANT


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